Ce document est un assemblage de 5 films réalisés par André Lesourd en Indochine, alors qu'il était lieutenant des Transmissions, chargé des interceptions et localisations des émetteurs radios Viet-minh par moyens terrestres et aériens. Son unité était la compagnie autonome d'écoute et radiogoniométrie.

- Visages du Tonkin.
Le film commence par des images aériennes prises aux alentours du fleuve Rouge.
Dans les villages situés tout près d'Hanoi, on observe le séchage des tissus teints et les activités agricoles, essentiellement la pêche et les travaux des rizières.
Plusieurs scènes montrent que le pays est en guerre.
Sur la ligne de chemin de fer Haïphong - Hanoï, le Viet minh a fait dérailler un train. Les travaux entrepris par l'armée française causent un encombrement sur la route qui longe la voie.
D'autre part, un grand ensemble stratégique établi à Kien An, dans les environs de Haiphong. Il s'agit notamment d'une piste d'aviation destinée à compléter les aérodromes de Gialam et de Cat-Bai, où étaient respectivement situées les bases aériennes d'Hanoï et de Haiphong.
Après avoir survolé Na San lors d'une mission aérienne, le lieutenant Lesourd rentre à Hanoi en passant en rase-mottes au-dessus du fleuve Rouge.

- Hanoï et ses couleurs.
Ce film illustre divers aspects de la ville d'Hanoï : le pont Doumer, la cathédrale, le Lac de l'Epée ou "Petit Lac", le marché aux fleurs, la pagode du Grand Bouddha, près du grand lac.
Lors des enterrements "chinois", sur les 5 kilomètres qui séparent la ville du cimetière, défilent porteurs de fleurs, de reliques, de bannières, musique, cercueil porté par des coolies, bonzes et famille.
Une procession catholique le 15 août montre que le catholicisme est également très présent dans le pays.
Au Jardin Botanique, un jour de fête de Bouddha, la pagode est décorée de sujets multicolores en papier.
Les militaires fréquentent la piscine du stade Mangin, un des endroits les plus agréables de la "citadelle".
Les rives du Grand Lac, promenade habituelle à Hanoi, sont fréquentées par les élégantes Tais et Vietnamiennes.
- Vie Nga Qué (campagnarde).
Scènes de la vie paysanne (moisson, repiquage du riz, pompage de l'eau des rizières avec un seau en vannerie, marché aux cochons).
Vues de la cathédrale de Phat-Diem, construite en pierre de taille dans le style chinois.
Dans le port de Haiphong, les instruments de pêche sont constitués, comme les bateaux, de vanneries en bambou.
Vue de la baie d'Along et du petit port minier de Do Son desservant les mines de charbon de Hongay.

- La rue à Hanoï.
La rue est le principal lieu de vie ; on y mange, on y commerce.
Diverses professions sont représentées : devins à l'entrée des pagodes, médecins chinois , coiffeurs, "salle de cinéma" installée sur un vélo.
La ville de Nam Dinh, située sur le delta du Fleuve Rouge, au sud-est d'Hanoi, est célèbre pour ses ateliers de textile. André Lesourd y observe les métiers à tisser et broder actionnés par la force motrice humaine.

- Tonkin, scènes militaires - 1953.
Le film commence par le largage de parachutistes (peut-être ceux du colonel Gilles) le 14 juillet 1953 sur le petit lac d'Hanoï.
Scènes de repos et détente dans les cantonnements du groupement des interceptions radioélectriques.
Mission par voie de terre : des véhicules militaires franchissent le Fleuve Rouge à l'aide d'un bac effectuant la liaison entre Nam Dinh et Thaï Binh.
Mission "particulière" : un avion est équipé puis décolle d'Hanoi ; retour en rase-mottes par le Fleuve Rouge.

Le film s'achève en baie d'Along. A Do Son, un centre de repos permet aux soldats fatigués de prendre une permission.