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[Voyage retour de Claude Brézillon sur le paquebot André Lebon entre Saïgon et Marseille, 6 juillet - 7 août 1947. Escale à Djibouti.]
La chaleur écrasante dépassant quarante degrés, les rues sont désertes (D145-19-53, 54)." (Claude Brézillon)
Note : La légende et la datation de la photographie ont été communiquées par Claude Brézillon lors de l'entrée du fonds dans les collections de l'Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD).
Note : La légende et la datation de la photographie ont été communiquées par Claude Brézillon lors de l'entrée du fonds dans les collections de l'Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD).
Catégories
Guerre d'Indochine (1945-1956) |
Urbanisme et architecture |
Guerre d'Indochine (1945-1956) |
Guerres et opérations extérieures |
Mots clés
Informations techniques
Procédé original | Négatif |
---|---|
Format d'origine | 24x36 |
Couleur | Noir et blanc |
Orientation | paysage |
Propriétés
Référence | D145-19-53 |
---|---|
Date de début | 06/07/1947 |
Date de fin | 07/08/1947 |
Photographe(s) | Brézillon, Claude - |
Lieu(x) | Djibouti - |
Origine | Brézillon, Claude |
Mention obligatoire | © ECPAD/Fonds Claude Brézillon/Claude Brézillon |
La photographie est issue du reportage suivant :
Fonds photographique du lieutenant Claude Brézillon (1920-2017). Voyage retour sur le paquebot André Lebon entre Saïgon et Marseille (6 juillet - 7 août 1947).
Voir la notice du reportageDescription du reportage
Les informations ci-dessous (contexte historique de prises de vue, légendes) sont communiquées par le photographe.
Lieutenant au sein du CEFEO (Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient), Claude Brézillon, après son mariage à la cathédrale de Saïgon le 15 février 1947, fait valoir son droit à démobilisation. Pendant son voyage retour vers la métropole à bord du paquebot "André Lebon" entre le 6 juillet et le 7 août 1947, en compagnie de son épouse, il photographie les passagers à bord du bâtiment ainsi que paysages maritimes et terrestres lors des escales au Yemen, à Djibouti et dans le canal de Suez.
Récit du lieutenant Brézillon :
"Le départ de Saïgon ayant eu lieu vers 18h le 6 juillet 1947, la haute mer fut atteinte à la tombée de la nuit (D145-1-101 à 107, 109). Le navire, dont les passagers étaient majoritairement des civils en rapatriement, toucha Colombo et y fit escale une semaine plus tard pour se ravitailler et y déposer le corps du procureur général de Cochinchine, décédé à bord quelques heures après le départ. Voir référence D145-19-108.
Achats en ville : D145-19-30 à 36.
Une nurse accompagnant un petit garçon et une fille métis agitée et présumée sauvage (D145-19-141 et 142) rejoignit les passagers de première, faisant courir le bruit qu'à l'instar de Mowgli, elle avait grandi dans la forêt vierge. Le hasard fit qu'en quittant la rade, on vit venir de l'horizon (D145-19-41 et 42) une silhouette maritime qui s'avéra, lorsque nous la croisâmes (D145-19-43 et 44), être une jumelle de la nôtre et de la famille des Messageries Maritimes. Le temps s'avéra long, sur un océan Indien calme mais désert, parfois ponctué, au loin, des geysers respiratoires de cétacés, jusqu'au jour où ayant doublé le cap Gardafui et entré en mer Rouge se profila et grandit depuis l'horizon un relief qui s'avéra volcanique et échancré, celui du Shamsan, culminant à 2 300 mètres et toile de fond d'Aden (D145-19-1, 2, 47, 79, 80, 82, 85, 93, 95, 100 à 105).
C'est par la visite historico-archéologique des Water Tanks que commence l'escale, après l'accostage survolé par un avion de la RAF (D145-19-121 à 126) dans un secteur éloigné du trafic maritime (D145-19-83, 84 et 87, 12, 13). De là, on rejoint par une large avenue la base de la montagne (D145-19-15). C'est à partir du VIIe siècle que les Yéménites commencèrent la construction, depuis le sommet du massif, d'une cascade de 53 réservoirs, destinés à recueillir l'eau de pluie en évitant l'inondation de la ville. Ce système qui fut restauré par la dynastie Rassouliab (1229-1254) était abandonné en 1839 lors d début de l'occupation anglaise, qui devait durer jusqu'en 1967, et qui remonta la chaîne au XIXe siècle en les réduisant à 7 réservoirs principaux formant le Nakab Al Mafrak.
Vues des Water Tanks : D145-19-6, 5, 4 (Cogham tank, nom d'un réservoir), 31, 35, 36, 9, 10.
Après une boisson prise à une terrasse (D145-19-14), le parcours se termine dans une banlieue revêtant brusquement un aspect saharien où l'on côtoie des enfants (D145-19-19) qui nous mènent (D145-19-20) voir un mouton (D145-19-16) ou un chameau (D145-19-21 à 23) en nous proposant de le monter, ce que nous n'aurons pas le temps d'envisager car on repart à Djibouti, à moins de 300 km de distance où l'ancre est jetée au milieu de la rade (D145-19-17). Les barques rudimentaires conduisant à terre (D145-19-94) sont entourée d'inquiétantes nageoires qu'on nous assure être de dauphins et non de requins (D145-19-138, 73 et 74). La chaleur écrasante dépassant 40 degrés, les rues sont désertes (D145-19-53, 54). On ne trouve des humains qu'au célèbre "Palmier en Zinc" (D145-19-52, 55). Brézillon tient absolument à voir la gare de Djibouti car la ligne pour Addis Abeba a été promue par Duparchy, un lointain cousin franc-comtois, qui fut fidèle compagnon de Ferdinand de Lesseps (D145-19-56 à 59). Retour en barque à bord (D145-19-64) après contrôle douanier (D145-19-60). Cf drapeau sur D145-19-64 et vedette du pilote (D145-19-86).
Le lendemain, le paquebot "André Lebon" (D145-19-46) ayant refait son ravitaillement (D145-19-48, 49) abandonne les boutres gracieux (D145-19-50) pour cingler vers Suez. Photos D145-19-140, 52, 65, 61 à 63, 66 et 67, 119 et 120, 109.
Aux abords de Suez, D145-19-96 et 97, 118 à 120, 68 à 72, 77 et 78. Quelques navires sont ancrés en rade (D145-19-88), on croise remorqueurs (D145-19-89, 139) et navires marchands.
Après les points de contrôle (D145-19-38 et 39) et les dérivations du lac Amer (D145-19-134, 136 et 137, 112 à 114), on entre dans la partie rectiligne (D145-19-132, 133 et 135, 111 et 111BIS) puis dans la section de croisement (D145-19-133, 130) dont une protion est en travaux (D145-19-131).
La rive d'Arabie (D145-19-129 et 130) est monotone sauf aux rares endroits où les bédouins ont dressé leurs tentes (D145-19-115 et 116) tandis que la rive africaine avec ses coquettes stations sémaphores (D145-19-117) et sa route où circulent des voitures (D145-19-128) est plus accueillante.
La lente traversée de Port-Saïd permettra les habituels échanges sur filins entre les passagers et les colporteurs changeurs de toutes les devises du monde sur leurs barcasses et les derniers 10 200 km parcourus depuis Saïgon s'achèveront à Marseille au matin du 7 août, après un mois de traversée."
Note : Le reportage référencé D145-7 comprend d'autres vues de ce voyage retour.
Lieutenant au sein du CEFEO (Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient), Claude Brézillon, après son mariage à la cathédrale de Saïgon le 15 février 1947, fait valoir son droit à démobilisation. Pendant son voyage retour vers la métropole à bord du paquebot "André Lebon" entre le 6 juillet et le 7 août 1947, en compagnie de son épouse, il photographie les passagers à bord du bâtiment ainsi que paysages maritimes et terrestres lors des escales au Yemen, à Djibouti et dans le canal de Suez.
Récit du lieutenant Brézillon :
"Le départ de Saïgon ayant eu lieu vers 18h le 6 juillet 1947, la haute mer fut atteinte à la tombée de la nuit (D145-1-101 à 107, 109). Le navire, dont les passagers étaient majoritairement des civils en rapatriement, toucha Colombo et y fit escale une semaine plus tard pour se ravitailler et y déposer le corps du procureur général de Cochinchine, décédé à bord quelques heures après le départ. Voir référence D145-19-108.
Achats en ville : D145-19-30 à 36.
Une nurse accompagnant un petit garçon et une fille métis agitée et présumée sauvage (D145-19-141 et 142) rejoignit les passagers de première, faisant courir le bruit qu'à l'instar de Mowgli, elle avait grandi dans la forêt vierge. Le hasard fit qu'en quittant la rade, on vit venir de l'horizon (D145-19-41 et 42) une silhouette maritime qui s'avéra, lorsque nous la croisâmes (D145-19-43 et 44), être une jumelle de la nôtre et de la famille des Messageries Maritimes. Le temps s'avéra long, sur un océan Indien calme mais désert, parfois ponctué, au loin, des geysers respiratoires de cétacés, jusqu'au jour où ayant doublé le cap Gardafui et entré en mer Rouge se profila et grandit depuis l'horizon un relief qui s'avéra volcanique et échancré, celui du Shamsan, culminant à 2 300 mètres et toile de fond d'Aden (D145-19-1, 2, 47, 79, 80, 82, 85, 93, 95, 100 à 105).
C'est par la visite historico-archéologique des Water Tanks que commence l'escale, après l'accostage survolé par un avion de la RAF (D145-19-121 à 126) dans un secteur éloigné du trafic maritime (D145-19-83, 84 et 87, 12, 13). De là, on rejoint par une large avenue la base de la montagne (D145-19-15). C'est à partir du VIIe siècle que les Yéménites commencèrent la construction, depuis le sommet du massif, d'une cascade de 53 réservoirs, destinés à recueillir l'eau de pluie en évitant l'inondation de la ville. Ce système qui fut restauré par la dynastie Rassouliab (1229-1254) était abandonné en 1839 lors d début de l'occupation anglaise, qui devait durer jusqu'en 1967, et qui remonta la chaîne au XIXe siècle en les réduisant à 7 réservoirs principaux formant le Nakab Al Mafrak.
Vues des Water Tanks : D145-19-6, 5, 4 (Cogham tank, nom d'un réservoir), 31, 35, 36, 9, 10.
Après une boisson prise à une terrasse (D145-19-14), le parcours se termine dans une banlieue revêtant brusquement un aspect saharien où l'on côtoie des enfants (D145-19-19) qui nous mènent (D145-19-20) voir un mouton (D145-19-16) ou un chameau (D145-19-21 à 23) en nous proposant de le monter, ce que nous n'aurons pas le temps d'envisager car on repart à Djibouti, à moins de 300 km de distance où l'ancre est jetée au milieu de la rade (D145-19-17). Les barques rudimentaires conduisant à terre (D145-19-94) sont entourée d'inquiétantes nageoires qu'on nous assure être de dauphins et non de requins (D145-19-138, 73 et 74). La chaleur écrasante dépassant 40 degrés, les rues sont désertes (D145-19-53, 54). On ne trouve des humains qu'au célèbre "Palmier en Zinc" (D145-19-52, 55). Brézillon tient absolument à voir la gare de Djibouti car la ligne pour Addis Abeba a été promue par Duparchy, un lointain cousin franc-comtois, qui fut fidèle compagnon de Ferdinand de Lesseps (D145-19-56 à 59). Retour en barque à bord (D145-19-64) après contrôle douanier (D145-19-60). Cf drapeau sur D145-19-64 et vedette du pilote (D145-19-86).
Le lendemain, le paquebot "André Lebon" (D145-19-46) ayant refait son ravitaillement (D145-19-48, 49) abandonne les boutres gracieux (D145-19-50) pour cingler vers Suez. Photos D145-19-140, 52, 65, 61 à 63, 66 et 67, 119 et 120, 109.
Aux abords de Suez, D145-19-96 et 97, 118 à 120, 68 à 72, 77 et 78. Quelques navires sont ancrés en rade (D145-19-88), on croise remorqueurs (D145-19-89, 139) et navires marchands.
Après les points de contrôle (D145-19-38 et 39) et les dérivations du lac Amer (D145-19-134, 136 et 137, 112 à 114), on entre dans la partie rectiligne (D145-19-132, 133 et 135, 111 et 111BIS) puis dans la section de croisement (D145-19-133, 130) dont une protion est en travaux (D145-19-131).
La rive d'Arabie (D145-19-129 et 130) est monotone sauf aux rares endroits où les bédouins ont dressé leurs tentes (D145-19-115 et 116) tandis que la rive africaine avec ses coquettes stations sémaphores (D145-19-117) et sa route où circulent des voitures (D145-19-128) est plus accueillante.
La lente traversée de Port-Saïd permettra les habituels échanges sur filins entre les passagers et les colporteurs changeurs de toutes les devises du monde sur leurs barcasses et les derniers 10 200 km parcourus depuis Saïgon s'achèveront à Marseille au matin du 7 août, après un mois de traversée."
Note : Le reportage référencé D145-7 comprend d'autres vues de ce voyage retour.