PHOTO

[Le général Henri Gouraud (1867-1946) et des officiers de l’armée d’Afrique, printemps-été 1917.]

Photographe(s) : Inconnu



Pourquoi ne puis-je pas télécharger cette image ?

Le général de division Henri Gouraud, qui commande alors un corps d'armée, est entouré de tirailleurs nord-africains aux tenues disparates. L’un de ces derniers arbore la médaille coloniale et la médaille commémorative du Maroc. André Maginot (Paris, 17 février 1877 - Paris, 7 janvier 1932) pourrait être photographié dans la partie droite de l'image. Les trois officiers subalternes représentés dans la partie gauche de l’image pourraient être un lieutenant des troupes coloniales, un sous-lieutenant du service de santé et un lieutenant interprète militaire.
Concernant le général Gouraud, les trois étoiles et le liseré argenté sur le képi indiquent qu'il est général de division commandant un corps d'armée (c'est à priori le cas depuis décembre 1915 lorsqu'il prend la tête du IVe Corps d'armée). Il porte les décorations suivantes : la médaille militaire qu'il obtient le 10 juillet 1915 ; la croix de guerre avec deux voire trois palmes ; la médaille coloniale avec quatre agrafes (illisibles mais selon le dossier de la Légion d'honneur du général Gouraud, il s'agirait de « Sénégal » et « Soudan » (1894), « Congo » (1896) et « Afrique-Occidentale Française » (1901) en remplacement des agrafes « Mauritanie » et « Adrar », « Maroc » (1914), les dates indiquant la date de création des agrafes) ; la médaille nationale commémorative des opérations effectuées aux Maroc avec une agrafe ; la médaille du mérite militaire chérifien au ruban aux couleurs postérieures à 1912, blanc à liserés rouges ; la médaille de grand-officier de l'ordre du Ouissam Hafidien qu'il obtient en août 1912. Sur la poitrine droite, on voit la plaque de grand officier de la Légion d'honneur qu'il reçoit en août 1914 et la plaque de grand officier de l'ordre du Ouissam Hafidien qu'il reçoit en août 1912.
On notera l'absence de la médaille interalliée créée en 1922 ainsi que la médaille commémorative 14-18 créée en 1920. Le général Gouraud ne porte pas non plus la Distinguished Service Medal qu'il affectionne tout particulièrement et qu'il reçoit en juillet 1918.

La présence des décorations chérifiennes laisse supposer que la photographie a été prise au Maroc entre décembre 1916 et mai 1917, période pendant laquelle Gouraud assure l'intérim de Lyautey, devenu ministre de la Guerre, comme Commissaire résident général de la République française au Maroc. Autres indices : les tenues sont estivales et les arbres ont leurs feuilles, ce qui privilégierait l’hypothèse d’une photo prise entre le printemps et l’été 1917. Le sol est pavé de pierres blanches régulières, suggérant la proximité avec un lieu d'importance.

Note : La légende et la datation de l'autochrome sont des hypothèses et sont susceptibles d'être complétées suite à des recherches historiques approfondies. Remerciements à François Vauvillier, Louis Descols, Julie d'Andurain et Laurent Hélaine pour l'aide apportée à la datation et au légendage de la photographie.

Informations techniques

Procédé original Autochrome
Format d'origine 9x12
Support d'origine Plaque de verre
Couleur Couleur
Orientation paysage

Propriétés

Référence D0519-001-001-0013
Date de début 21/03/1917
Date de fin 21/09/1917
Photographe(s) Inconnu -
Lieu(x) Maroc -
Personnes représentées Gouraud, Henri
Origine Vauvilier, François
Mention obligatoire ECPAD/Collection François Vauvillier/Auteur anonyme

La photographie est issue du reportage suivant :

Collection de treize autochromes de François Vauvillier (1951 - ).

Voir la notice du reportage

Description du reportage

La collection se compose de treize autochromes représentant des militaires français à la Belle Epoque et durant la première guerre mondiale. Aucune légende et aucune date ne sont inscrites sur les autochromes.
Neuf autochromes sont attribuées au chef de bataillon Jean-Baptiste Tournassoud (1866-1951), photographe nommé directeur du Service photographique et cinématographique de l'armée en 1918. Ces autochromes ont été la propriété du colonel Louis Garros, rédacteur en chef de la revue mensuelle Historama dans les années 1960 et bibliothécaire du Cercle national des armées.
Quatre autochromes de provenances inconnues représentent des tirailleurs sénégalais sur le sol africain, le général Henri Gouraud (1867-1946) en compagnie d'officiers de l’armée d’Afrique, des officiers du train et des services vers 1916 et des cadres militaires et des soldats devant des cagnas vers 1916.

Note : les légendes et les datations des autochromes résultent d'hypothèses et sont susceptibles d'être complétées suite à des recherches historiques.

Photos du reportage(13)