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Le 3e RTA à Cornimont.

Photographe(s) : Jacques Belin



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Le 14 octobre 1944, les hommes du 3e RTA (régiment de tirailleurs algériens) pénètrent dans Cornimont. Des tirailleurs équipés de fusils-mitrailleurs BAR veillent sur le parvis de l'église tandis que, d'après la légende d'origine, la population se réfugie dans les caves.

Informations techniques

Procédé original Négatif
Format d'origine 24x36
Support d'origine Acétate
Couleur Noir et blanc
Orientation portrait

Propriétés

Référence TERRE 293-6944
Date de début 14/10/1944
Date de fin 14/10/1944
Photographe(s) Jacques Belin -
Lieu(x) Cornimont - France - Lorraine - Vosges -
Origine SCA
Mention obligatoire © Jacques Belin/ECPAD/Défense

La photographie est issue du reportage suivant :

La bataille pour Belfort : Le 2e Corps d'armée sur les fronts du Doubs et des Vosges.

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Description du reportage

La 1re Armée commandée par le général de Lattre de Tassigny prend part à la bataille des Vosges à partir de fin septembre 1944 : elle doit s'emparer de la trouée de Belfort et déboucher sur Mulhouse et la plaine du Rhin. (1)

A partir du 20 septembre, le 2e Corps d'armée, à la tête duquel se trouve le général de Monsabert, se regroupe alors au nord du Doubs, face aux Vosges. La 9e DIC, venue relever la 3e DIA, et qui est étalée sur 30 km de front entre la frontière suisse et le Doubs, ainsi que la 2e DIM, qui fait partie du dispositif mis en place sur le front du Doubs, font l'objet du début du reportage.

- A Villars-lès-Blamont (Doubs) à la frontière franco-suisse, des groupements FFI (Forces françaises de l'intérieur), nouvellement intégrés dans l'armée régulière en remplacement des troupes d'Afrique, se joignent aux tirailleurs sénégalais de la 9e DIC. Ils fraternisent avec les douaniers suisses et revêtent leur nouvel uniforme (opérations dites du "blanchiment" et de l'amalgame).
- Le 8 octobre, une patrouille de la 9e DIC a atteint Pont-de-Roide (Doubs), où le Génie pose des mines et installe une passerelle sur le Doubs. Le village porte la trace de l'occupation allemande avec les obstacles antichars restés en place.
- Au pied des Vosges, une batterie du 155 mm long GPF fait feu sur les lignes allemandes.
- Des soldats du 3e RSM, chargé de relever le 4e RTM, sont positionnés dans le secteur de Villargent en Haute-Saône entre le 4 et le 11 octobre : ils se camouflent sous les bois (bivouac improvisé, découpage d'une pièce de viande) et inspectent les lignes de front (estafette sur une moto prise aux soldats allemands, portrait du commandant Bretagne, à la tête du 3e escadron, reconnaissance en jeep avec le photographe du SCA Roland Lennad).
- A Geney (Doubs), seul le monument aux morts est photographié.
- A l'emplacement d'un pont détruit sur le Doubs, un bac provisoire permet le passage des véhicules et à l'occasion de pêcher pour améliorer l'ordinaire.
- Les forces américaines de la 7e Armée, qui soutiennent le 2e Corps d'armée surveillent un dépôt de carburant constitué en vue de l'offensive prévue sur les Vosges et protégé à proximité par un poste de DCA.
- Un hôpital de campagne est installé près de Pont-de-Roide. A proximité, des ambulancières assurent la maintenance de leurs véhicules.
- Des hommes du Génie de la 9e DIC reconstruisent un pont détruit sur le front du Doubs.
- Le 3e RSM est à nouveau photographié vers Villargent lors d'une patrouille de reconnaissance en scout-car radio en liaison avec l'arrière et un poste de téléphone de campagne installé sous abri.


Lors de la manœuvre de débordement de Belfort vers le Nord, le général de Lattre engage ses unités sur la direction Gérardmer-Guebwiller-Mulhouse. Le 2e Corps d'armée reçoit en renfort la 3e DIA, deux GTM et l'infanterie légère, qui font l'objet du reste du reportage.

- Le pont détruit de Zainvillers-Gare (Vosges) témoigne de la prise du village, atteint par le GT du colonel Bonjour et tombé aux mains de la 3e Division d'infanterie américaine le 8 octobre 1944. Une jeep tente néanmoins un passage.
- Le 3e RTA avec le 2e RD et le 3e GTM libèrent Saulxures-sur-Moselotte (Vosges) entre le 4 et le 11 octobre 1944 : les images de prisonniers allemands, de la population réservant un bon accueil aux troupes, de tirailleurs et de goumiers se reposant après les combats en témoignent. Le reporter de guerre Roland Lennad est présent.
- Le 6e RTM, engagé également avec son I/64e RAA, groupe d'appui direct du GT 2 de la 4e DMM, a installé un campement sous bois et une batterie de 155 mm court sur un terrain détrempé par la pluie (11 octobre 1944).
- Les fumées s'élevant au-dessus du carrefour des Barranges (9 octobre 1944) attestent des combats.
- Le 3e RTA enlève Cornimont (Vosges), encerclé par l'armée allemande de trois hauteurs différentes, le 14 octobre 1944 et rejette une contre-attaque allemande au prix de lourdes pertes. Les photographies montrent le village endommagé, des soldats assurant la surveillance et le nettoyage des rues avec le soutien du 2e RD, des portraits de combattants, les lieutenants Allaud et Drahi, le brancardage des blessés, des morts, le 83e bataillon du Génie remontant un pont détruit sur la Moselotte à l'entrée du village, un poste de mitrailleuse installé dans une maison, le poste de commandement du commandant de Rocquigny, à la tête du 1er Bataillon du 3e RTA, un pont de bateaux lancé au-dessus de la Moselotte permettant le passage des unités.
- L'avance des chars est ralentie sur le front des Vosges en raison du relief vallonné et du terrain boueux. Quelques tanks destroyers TD M10 du 4e escadron du 2e RD embourbés ou renversés attendent d'être dépannés.
- Une compagnie antichar du 3e RTA prend position et monte un obstacle d'artillerie dans les bois près de Ferdrupt (Vosges) pris le 4 octobre 1944 et dont le pont est démoli.
- Les équipages des chars Sherman M4 du 4e escadron du 2e RC (1re DB) sont à l'arrêt en forêt sur le front des Vosges. On distingue le Sherman "Vesoul", tandis que les hommes consultent leur carte d'état-major.
- Des hommes du Génie reconstruisent le pont de Maxonchamp (Vosges) détruit par les troupes allemandes et atteint par le GT du colonel Bonjour le 6 octobre 1944.
(1) Précisions sur les unités de la 1re Armée présentes dans le reportage.
La 9e DIC (Division d'infanterie coloniale) est commandée par le général Magnan.
Le 3e RSM (Régiment de spahis marocains), commandé par le colonel Picque-Aubrun, dépend de la 2e DIM (Division d'infanterie marocaine).
Le 3 octobre 1944, en vue de sa prochaine entrée en ligne, la 3e DIA est articulée en deux groupements tactiques (GT) : le GT 1, aux ordres du général Duval, qui comprend notamment le 3e RTA ; le GT 2, aux ordres du colonel Chappuis, disposant notamment du 3e GTM. Un GT supplémentaire à base de blindés est aux ordres du colonel Bonjour.
Le 3e RTA (Régiment de tirailleurs algériens), commandé par le colonel Agostini depuis le 16 septembre 1944, dépend de la 3e DIA (Division d'infanterie algérienne), commandée par le général Guillaume depuis le 13 septembre 1944.
Le 3e GTM (Groupement de tabors marocains) fait partie du GT 2.
Le 2e RD (Régiment de Dragons), commandé par le lieutenant-colonel Demetz, est mis à la disposition de la 3e DIA à partir du 7 octobre 1944.
Le 6e RTM (Régiment de tirailleurs marocains), dépendant de la 4e DMM (Division marocaine de montagne) du général Sevez, est mis à la disposition de la 3e DIA à partir du 11 octobre 1944.
Le 2e RC (Régiment de cuirassiers) dépend de la 1re DB (Division blindée).

Voir le film correspondant référence ACT 172 pour la séquence se déroulant à Pont-de-Roide.
Les photos 6826, 6866, 6867 manquent. Mais les photos 6866 bis et 6867 bis existent.

AVERTISSEMENT : ce reportage présente des images difficiles ou choquantes pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes.

Photos du reportage(199)