VIDÉO

Des canons ! des munitions ! 2. L'artillerie de campagne.

Réalisateur(s) : Dominique Bernard-Deschamps


Le film constitue la 2e partie de la 2e série du film « Des canons ! Des munitions ! », qui, dans la grande famille des pièces d’artillerie, est consacrée à l’artillerie de campagne (1).

Une des pièces maitresses de l’artillerie de campagne est le canon de 75 mm dont on voit la production en usine puis son utilisation sur le front.

Tout d’abord, tourné à l'usine André Citroën du quai de Javel, le processus de fabrication des obus de 75 mm est expliqué en détail, images et textes des cartons à l’appui. Les ouvriers travaillent autour d'une quinzaine de presses hydrauliques employées pour emboutir les sections de barres métalliques et former les obus assemblés ensuite sur une chaîne de montage. On voit successivement les opérations suivantes : tronçonnage et emboutissage des barres d'acier, chauffage, emboutissage à la presse hydraulique, usinage, trempage, tournage, ceinturage. Cette chaîne de fabrication est entrecoupée de plans montrant le transport des pièces sur un chariot électrique conduit par une femme en blouse blanche et bonnet, et le stockage des pièces sous forme de grandes pyramides. On montre ensuite la fabrication des billes de schrapnell à partir de lingots de plomb tréfilés et découpés. Après remplissage, tournage, ceinturage et raccordement des ogives, les obus partent vers l'embarquement sur un monte-charges. A l'extérieur de l'usine, les affuts sont filmés en longs alignements sur les voitures, puis les freins des canons dans un hangar, puis les tubes de 75, puis le tout assemblé sous forme de canons prêts à l'emploi embarqués sur des wagons.

Ensuite, sur le terrain, les capacités opérationnelles du canon de campagne de 75 mm modèle 1897 sont démontrées. La chaîne d'approvisionnement en obus est expliquée, présentant l'arrivée des obus vers le front par voie ferrée, puis par la route avec l'aide des caissons d'artillerie. Mis en batterie, les pièces de 75 mm ouvrent le feu. Les servants approvisionnent le canon à l'aide des obus rangés dans les caissons. Chaque obus est armé avec la machine à déboucher (2) puis introduit dans la culasse du canon. Le chef de pièce donne l'ordre de tir. Suite au bombardement, les observateurs d'artillerie constatent les dégâts occasionnés par les obus. Perchés en haut d'un arbre, les observateurs donnent les corrections de tir au téléphone. Les explosions s'enchaînent sur l'horizon. Autres pièces engagées dans le conflit, les canons de 120 mm court de Bange, sont équipés de chenillettes appelées "Cingolis", destinées à éviter l'embourbement de la pièce dans les chemins boueux. Des pièces de 155 mm Schneider ouvrent le feu.

Notes :
Date supposée : 1916-1917.
1+19 cartons en français.

(1) Le film « Des canons ! Des munitions ! » est constitué de deux séries, comprenant chacune respectivement trois et deux parties ou chapitres : 1re série : 1-L’artillerie lourde (14.18 A 460 et A 461), 2-L’artillerie à grande puissance (14.18 A 462), 3-L’artillerie lourde sur voie ferrée (14.18 A 471 ou A 455) et 2e série : 1-L’artillerie de tranchée (ou 1-Les engins de tranchées) (14.18 A 1038), 2-L’artillerie de campagne (14.18 A 1040).

Le film pourrait être une partie du film "Des canons ! Des munitions !" réalisé par Dominique Bernard-Deschamps, daté de 1916 et répertorié dans plusieurs bases de données sur le cinéma. Dans le domaine public à partir du 01/01/2037 (auteur décédé en 1966). Cependant des images correspondent à celles d'un reportage photographique daté de janvier 1917 (SPA 153 M).

L’hypothèse est pourtant confortée par les sources écrites conservées à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (MAP) au fort de Saint-Cyr. Elles mentionnent précisément ce titre et montrent à partir de photogrammes le découpage du film monté, constitué de deux séries, comprenant chacune respectivement trois et deux parties ou chapitres comme dit ci-dessus.

Le titre provient de la campagne de presse développée depuis 1907 par Charles Humbert, journaliste et sénateur de la Meuse, pour l'accroissement des moyens matériels de l'Armée. Le slogan "Des canons ! Des munitions !" revenait inlassablement dans ses divers articles et pamphlets, notamment dans le quotidien "Le Journal" dont il était propriétaire.

Le premier chapitre, consacré à l’artillerie de tranchée, est visible sous la référence 14.18 A 1038 ou les références 14.18 A 1023 et 14.18 A 1024.

Voir le reportage photographique SPA 153 M.

(2) Au TC 00:15:35 on voit bien le fonctionnement de la machine à déboucher : plateau circulaire pour régler la distance, avec sa manivelle, réglette du correcteur, poignées latérales pour actionner le perçage de la fusée au trou correspondant à la distance choisie.

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