Fin d'un pont".
Un pont sur la Sioule, un affluent de l'Allier qui coule en Auvergne, doit être détruit avant la mise en eau d'un nouveau barrage. Cette tâche a été confiée aux sapeurs du 4e régiment du génie (4e RG) qui profitent de cette occasion pour mettre en application leurs connaissances techniques. Pour ce faire, 500 kilogrammes d'explosifs ont été répartis dans des chambres de 1,5 à 2 mètres de profondeur spécialement creusées dans le bas de chaque pile. La répartition de la dynamite au bas des pieds de l'ouvrage permet d'éviter les "spectaculaires mais dangereuses projections". Avant la mise à feu, un sapeur souffle dans un cor pour avertir toutes les personnes à proximité de la zone dangereuse. La destruction de ce pont permettra la création d'un plan d'eau destiné à noyer la vallée sur 13 kilomètres.

"Vacances spéciales".
Décrit sur un ton décalé par rapport à la réalité des images et servi par une musique enjouée et burlesque, un exercice de survie baptisé Autruche est organisé dans la région de Granville.
Deux camps s'affrontent. Les uns, nombreux, motorisés et bien armés, sont les "méchants" ; ils sont reconnaissables au port du casque. Ils occupent tout le pays, patrouillent partout et posent des pièges pour éviter toute attaque.
Les "gentils" dits les "guerilleros", ne portent que le béret ou restent cheveux au vent. Ils ont pour missions de harceler les "méchants", de s'infiltrer et de saboter le dispositif ennemi par des opérations commandos et de survivre dans un environnement très hostile. Pour se nourrir, ils doivent utiliser tous les moyens : le vol de denrées et le braconnage.
Une fois leur "coup de main" accompli, ils se replient vers une aire dégagée d'où ils seront extraits par des hélicoptères.

"Bombe "H" française". (couleur)
L'atoll de Fangataufa, dans l'archipel des Tuamotu, a servi de base d'expérimentation de la première bombe thermonucléaire française dite bombe "H". Une grosse infrastructure a été mise en oeuvre pour cette explosion qui est l'aboutissement de plusieurs années d'expériences. Un énorme ballon captif est gonflé à l'hydrogène, il servira de véhicule pour l'engin. La bombe est accrochée en-dessous et le ballon est lâché. Au large du point d'explosion, différents navires attendent d'observer le champignon, résultat visible de l'explosion. A 30 minutes de l'heure "H", en présence du vice-amiral d'escadre Lorain, adjoint au directeur des centres d'expérimentations nucléaires (DIRCEN), le programme automatique de mise à feu est déclenché, remplaçant toute intervention humaine dans la suite des événements. La bombe explose, libérant une immense énergie. Beaucoup de marins sont montés sur le pont des différents navires au large du point d'impact, pour assister au spectacle de l'explosion. Grâce à cette expérience, la France est la cinquième puissance au monde à "posséder la bombe "H", en attendant le désarmement général".

Notes :
Le dernier reportage, intitulé "Bombe "H" française" est en couleurs. La bombe n'est jamais montrée à la caméra. Il n'est pas spécifié s'il s'agissait d'un tir en atmosphère ou usant d'une autre technique.
Voir la référence SCA 466, Heure H en Polynésie. Images réalisées lors du tir de la première arme thermonucléaire, baptisé Canopus, qui s'est déroulé dans l'atoll de Fangataufa dans l'archipel des Tuamotu le 24 août 1968. Vue aérienne des installations sur l'atoll de 12 km de diamètre, situé à 1200 km à l'est de Tahiti et non loin de Moruroa. Gonflage du ballon qui soutiendra l'engin expérimental à l'hydrogène (techniciens et pompiers). Manoeuvres des camions tirant les câbles. Elévation du ballon. Au poste de commandement du croiseur De Grasse, bâtiment technique et de commandement, le vice-amiral d'escadre Lorain. A l'heure h-30, insertion de la clé pour le décompte à rebours. Images de l'expérience d'un engin thermonucléaire du 8 septembre 1968 sur l'atoll de Moruroa vue d'un bâtiment : équipage et techniciens sur le pont dos au tir puis regardant le nuage après explosion de la 2e bombe de puissance mégatonnique (tir Procyon).