La fête des chars".
Au camp de Maisons-Laffitte, une fête commémore l'arrivée des premiers chars sur le champ de bataille, le 16 avril 1917. Un bref montage d'archives évoque préalablement les chars Schneider et Saint-Chamond, ainsi que le char britannique Mark V. A Maisons-Laffitte où sont rassemblés anciens conducteurs de chars et jeunes de la 2e division blindée (DB), une course de chars, Sherman M4, Stuart et même un Renault FT 17 de la première Guerre mondiale, est organisée sur terrain accidenté. Le soir, une cérémonie se tient sur la tombe du Soldat inconnu, sous l'Arc de triomphe.

"Orgues modernes".
Placé sur un char Sherman M4, un dispositif américain de lance-fusées est approvisionné en munitions puis mis en œuvre lors d'un exercice de tir (1).

"Obsèques du général Collet".
A Toulouse, André Diethelm, ministre de la Guerre, entouré d'autorités militaires françaises et alliées, est présent lors des funérailles solennelles du général Collet, qu'un commentaire laudatif qualifie entre autres de "grand colonial", d'"entraîneur sans pareil des tribus irrégulières que son prestige personnel avait ralliées à notre drapeau". A son retour, le ministre s'arrête au camp d'Avord où, en compagnie du général Callies, il procède à une revue des troupes. Il assiste ensuite à des manoeuvres en rase campagne. Enfin, à Nérondes, village martyr du Cher, il présente ses condoléances au maire et aux familles des victimes de représailles de l'armée allemande.

"La bataille pour Stuttgart".
Dans sa progression vers Stuttgart, la 1re armée française franchit le Rhin sur les ponts de Spire et Mannheim construits par le génie. Au-delà, les premiers prisonniers français ainsi que des paysans déportés russes sont libérés. Après de rudes combats, lors desquels des civils allemands tentent de circonscrire des incendies déclenchés par les forces allemandes, la 1re armée entre dans Baden-Baden, un groupe de soldats ayant investi les balcons de l'hôtel Müller. A l'issue de ces combats victorieux, le général de Lattre de Tassigny procède à une remise de décorations, toujours à Baden-Baden.
Les Sherman M4A4 Gallieni et Bigorre II du 1er régiment de chasseurs d'Afrique (RCA) de la 5e division blindée (DB) sont visibles au TC 00:09:35 à 00:09:44.
Le canon automoteur M7 Priest Franche Comté du 64 régiment d'artillerie de la 2e DB (RADB) est visible au TC 00:13:24.

"La prise de Royan".
Les troupes françaises lancent l'attaque contre la poche de Royan, l'un des derniers îlots de la résistance allemande. Après la traversée de Saintes, les blindés de la 2e division blindée (DB) progressent vers Royan alors que les bombardiers alliés déversent leurs munitions sur la ville et que l'artillerie pilonne les positions ennemies. Avant l'attaque finale, le général Leclerc visite les avant-postes, en compagnie du général de Langlade et du chef d'escadron Gribius, avant que l'ordre d'attaquer ne soit donné par le général de Larminat. Les conséquences de l'assaut sont alors retracées : capture de prisonniers allemands à Médis et de l'amiral Michahelles, qui commandait le secteur fortifié de la Gironde ; arrestation de collaborateurs du Parti populaire français (PPF) ; cadavres gisant dans les rues ; Royan en ruine. (2)

Note :
(1) Le matériel présenté est vraisemblablement le Sherman M4 Calliope, équivalent américain d'une batterie de Katyuchas soviétiques, placée ici sur un char Sherman M4.
(2) Lors de la prise de Royan (14-18 avril 1945), opération baptisée "Vénérable", la 2e DB du général Leclerc est mise à la disposition du Détachement d'armée de l'Atlantique, l'attaque générale étant placée sous le commandement du général de Larminat. Quant au général de Langlade et au chef d'escadron Gribius, appartenant tous deux à la 2e DB, le premier commande le Groupement tactique de Langlade (GTL), le second le 12e régiment de chasseurs d'Afrique (RCA) par intérim.

Le générique de fin, très symbolique, montre la Victoire de Samothrace.

Rushes correspondants :
"La fête des chars " : ACT 537 et ACT 539 (images tournées le 16 avril 1945).