Théâtre d'une bataille d'octobre à décembre 1914, le territoire de Flandre-occidentale est, en ce mois de janvier 1917, un secteur relativement calme. Prises dans un hiver rigoureux, les troupes françaises composées par les fusiliers-marins de l'amiral Ronarc'h occupent les avant postes du front situé à Lombartzyde et Nieuport. Réalisé aux alentours et dans la ville de Nieuport en Belgique, ce reportage fait état des installations militaires françaises présentes dans le secteur.

- Entre Nieuport ville et le Bois Triangulaire, les positions d'artillerie de marine (de 240 mm) sont protégées par des casemates de béton et de sacs de sable ;
- Devant Nieuport-Bains, les plages du littoral belge sont protégées à l'aide d'importants réseaux de barbelés ;
- Dans les dunes d'Oost-Dunkerque-Bains, le camp Gallimard accueille les troupes des fusiliers-marins de l'amiral Ronarc'h ;
- A Coxyde-Bains, les fusiliers-marins partent pour les tranchées. La relève des mitrailleurs prépare son matériel (mitrailleuse Saint-Etienne modèle 1907) avant de prendre le chemin des tranchées ;
- Dans Nieuport, les troupes du lieutenant-colonel Desbarreau occupent la ville en ruine. Commandant du 351e RI (régiment d'infanterie), le lieutenant-colonel transmet ses ordres dans son poste de commandement par le biais de téléphones de campagne ;
- Devant Lombartzyde, les artilleurs servent une pièce de 155 mm long de Bange dans la position baptisée " Carpates ". Martelé par des bombardements, le secteur est entièrement dévasté et détrempé par l'inondation provoquée par le dynamitage des digues. Dans un vaste champ de boue, les défenses de sacs de sables dépassent tandis que les croix de soldats tombés en 1914 demeurent au milieu du champ de bataille. Dans leur abri bétonné, les artilleurs de tranchée attendent près d'un crapouillot de 240 mm. Dans les positions fortifiées du " Carnaval " et du " Mamelon Vert ", les mitrailleurs patientent dans leur abri. Des artilleurs de tranchée préparent des charges explosives pour canon de 58 mm.
- Sur les bords de la rivière Yser, l'hiver a gelé les rives et pris les épaves de péniches qui furent employées par le général Grossetti et sa 42e DI (division d'infanterie) lors de la bataille de 1914. Dans Nieuport, la passerelle assure le franchissent de l'Yser. L'ensemble de la ville est entièrement ravagée par les bombardements. Les usines sont détruites et la vie quotidienne s'organise dans les tranchées ;
- Devant Coxyde-Bains, des soldats s'exercent au lancer de grenade à l'aide du lance-grenade VB (Viven Bessières) ;
- Rosendaël, le général Balfourier, commandant du 36e CA (corps d'armée) pose dans son bureau à son quartier général ;
- Dans le port de Dunkerque, les contre-torpilleurs français sont accostés aux quais ;
- Entre Furnes et Coxyde, l'artillerie lourde sur voie ferrée (305mm) est mise en batterie ;
- Le général Balfourier effectue une tournée d'inspection des défenses de Nieuport ;
- Dans le port de Dunkerque, les hydravions chargés de chasser les sous-marins allemands sont au mouillage. Les pilotes posent devant les hydravions FBAH stationnés devant les hangars ;
- A Lo, l'église est en ruine ;
- Devant Furnes, les mitrailleurs belges équipés d'un chariot tracté par un chien gagnent le front ;
- Les fusiliers-marins de Coxyde s'apprêtent à rejoindre le front sous la neige. Les hommes embarquent leur mitrailleuses Saint-Etienne modèle 1907 ;
- Ministre de la Guerre du cabinet Briand, le général Lyautey effectue une tournée d'inspection sur le front de l'Yser. Accompagné du général Balfourier, le général Lyautey se rend à Dunkerque pour visiter une école d'apprentissage en activité. Il se rend ensuite dans les tranchées de Pervyse, puis remet des décorations aux fusiliers-marins de Coxyde avant de saluer les blessés hospitalisés à Zuydcoote-Nord. Dans le secteur belge du front à la Panne, le général Lyautey rencontre le roi Albert 1er.

Le reportage contient également des images d'affiches placardée dans les rues de Paris et annonçant la journée des tuberculeux, la suppression de la journée de repos hebdomadaire, la modification des tarifs des transports et des patisseries.


Note :
Voir films 14.18 A 1170 et 14.18 A 378.