Descriptif détaillé des rushes (entre chaque séquence, deux personnages lèvent les bras devant la caméra de façon humoristique):

- Au environ nord de Verdun, au ravin de la Poudrière,près de Fleury, le 17 août 1917, les artilleurs du 86e régiment d'artillerie, 6e groupe, mettent en batterie une pièce de 138,6 mm de marine sur affût roulant de campagne, sous une toile de camouflage, et ouvrent le feu (1).
- Dans les environs du ravin du Pied-Gravier, au pied de la côte de Froideterre, le 17 août 1917 (TC 00:00:37), des artilleurs servent un mortier d'artillerie de 280 mm TR (à tir rapide) Schneider modèle 1914. Les artilleurs chargent la pièce avec l'aide d'un petit palan. Depuis une position élevée, l'opérateur filme en plongée la pièce faisant feu tandis que deux hommes poussent un wagonnet apportant les obus (2).
- Dans le secteur de la côte de Froideterre, le 17 août 1917 (TC 01:51) une batterie de 155 mm Schneider TR court (tir rapide) est en action au bord d'une route au pied de la côte. Les pièces sont servies par les artilleurs de la 103e batterie du 107e RA (régiment d'artillerie). Un peu plus loin, sur le sommet de la colline, des obus de gros calibre explosent. Camouflés par la végétation et des filets les pièces, filmées de profil, tirent sans arrêt. L'intensité du tir enflamme un filet de camouflage, alors qu'un artilleur tente d'éteindre le feu. Un artilleur s’approche du tube pour le nettoyer à l’aide d’un écouvillon. Sur la route, les artilleurs s'activent pour approvisionner les pièces. De nouveau, des obus allemands éclatent sur la colline en réponse au tir français (3).
- Région nord de Verdun, à la carrière de Belleville, le 18 août1917 (TC 00: 04:40) une pièce de Marine de calibre 145 mm tire. Les artilleurs relèvent une partie du camouflage, chargent la pièce à l’aide d’une gouttière, mesurent l’angle de tir et font feu (4).
- Au ravin des Vignes, le 18 août 1917 (TC 00:05:43), un mortier d'artillerie de 270 mm modèle 1885 de Bange est utilisé par les artilleurs du 83e RA (régiment d'artillerie) de la 24 batterie lourde à tracteurs. Les artilleurs chargent la pièce avec un palan et font feu. Aspect du mortier depuis l’extérieur de la casemate. Le chef de batterie donne l'ordre de tir. Un mortier de 220 mm Schneider TR (à tir rapide) servi par le 8e groupe de la 16e batterie fait feu. Vue du canon à l'extérieur de son bouclier relevé en position quasiment verticale (5).
- Au Ravin de la Poudrière (Meuse, 18/08/1917, (TC 00 :07 :39) un canon de 100 mm TR modèle 1897 réalésé en 105 mm et montée sur roues élastiques Delamare-Maze, est servi par les artilleurs de la 6e batterie du 88e RA (régiment d'artillerie). Les artilleurs chargent la pièce : introduction successivement de l’obus, d’une gargousse en toile et d’une douille ; réglage du tir avec un niveau, une hausse d’artillerie, un appareil ressemblant à un goniomètre de pointage, et un miroir. Même scène vue de l’arrière (6).
- Région est de Verdun, au fort du Rozelier, le 19 août 1917 (TC 00:09:23), une pièce de 90 mm sous casemate est servie par des artilleurs. Vue extérieure du canon que les artilleurs camouflent en plantant des branchages devant la casemate.
- A la gare de Waayenburg (Belgique, est de Rousbrugge, TC 00:10:14 ), le 20 octobre 1917, arrivée de camions et de mortiers de 220 mm en provenance de Sommesous, Marne : débarquement d’un camion chargé de modules de rails pour voie de 0,60 m vers un plan incliné ; puis des artilleurs déchargent une pièce de 220 depuis un wagon plate-forme, tracté vers un plan incliné par un camion Latil Tar opérant à l’aide de son treuil (7).

Notes : comptes rendus des opérateurs n°655, 656 et 657, opérateur Faivre.
Voir le reportage photographique SPA 58 L d'Albert Samama-Chikli.
(1) Voir photographie SPA 58 L 2738 prise à la côte de Froideterre.
(2) Voir photographies SPA 58 L 2741 et 2743 prises à la côte de Froideterre.
(3) Voir photographies SPA 58 L 2763 et suivantes.
(4) Voir photographie SPA 58 L 2774.
(5) Voir photographies SPA 58 L 2744 à 2749, prises à la côte de Talou.
(6) Voir photographie SPA 58 L 2752.
(7) Compte rendu de tournage n° 902 de Georges Daret. Voir reportage photographique SPA 102 R, d'Edmond Famechon, octobre 1917.