VIDÉO
Journal de guerre n°17.
[Hiver 1939-1940].
En cet hiver 1939-1940, le plus rigoureux depuis 25 ans, assure-t-on, la neige succède à la boue. Après avoir déblayé les tranchées de la boue qui les encombrait, les soldats peinent désormais à faire avancer chevaux et véhicules sur les routes enneigées ou verglacées.
[Schéma des positions d'infanterie].
Les différentes positions de l'infanterie aux abords de la ligne Maginot - division, régiment, bataillon - sont détaillées à l'aide de schémas (1). Tandis que le commentaire s'attarde sur la composition du bataillon en 3 échelons (réserve, ligne de résistance, ligne de surveillance) et expose les missions des postes et des patrouilles, un poste est ravitaillé en armes et nourriture dans un paysage hivernal. "Fidèles et affectueux amis des hommes isolés dans la solitude glacée des petits postes", les chiens de liaison, passant outre un réseau de barbelés, garantissent quant à eux la transmission des messages. (2)
[Travaux stratégiques à l'arrière du front].
A proximité d'un village, les sapeurs du génie mettent en place un pont de bois (3). Relevant l'ingratitude de cette tâche, le commentaire revient à plusieurs reprises sur la particularité de la "drôle de guerre", recourant à des expressions comme "l'aptitude à attendre", "guerre des nerfs", "guerre d'usure" voire "le paradoxal héroïsme dans la passivité".
[Cérémonie militaire à Verdun].
A Verdun, le président de la République, Albert Lebrun, remet la médaille militaire aux généraux d'armée Belhague et Carence. Un défilé de tirailleurs marocains, nouba en tête, clôture la cérémonie.
[Les conscrits de 1940].
Inauguré par un appel de conscrits effectué par un gendarme devant une mairie, ce reportage entremêle deux actions : l'embarquement de conscrits canadiens dans un train puis à bord d'un paquebot, et un défilé de conscrits français dans une rue de Giromagny (Territoire de Belfort) autour d'un char fleuri. Concernant l'armée canadienne, ses exploits lors de la Première Guerre mondiale sont énumérés.
[La Défense contre avions (DCA) et ses moyens auxiliaires].
Après la présentation de l'épave d'un bombardier allemand Heinkel et de son équipage fait prisonnier, est expliqué le fonctionnement d'une batterie de DCA, comportant du matériel d'écoute (un télésitemètre BBT) et de visée (un télémètre géant), et des canons de 75 mm. Equipé d'orthophones, le télésitemètre permet de déceler l'approche d'un avion ennemi, dont la position exacte est alors déterminée par une lunette de visée. Une alerte est ensuite reconstituée : tandis que retentit la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz sur la bande sonore, les servants gagnent leur poste, le télémètre géant pour les uns, les pièces pour les autres. Considéré comme une merveilleuse machine à calculer ou bien encore un véritable cerveau d'acier, le télémètre transmet les données du tir aux pièces qui, après approvisionnement, tirent par salves de trois coups. En conclusion, les débris d'un avion de combat Messerschmitt Me 109 gisant dans une forêt sont chargés dans un camion avant les derniers mots du commentaire opposant la veille constante des soldats français à la "vraie guerre, dont le théâtre d'opérations pour l'instant est la Finlande et a pour magnifiques héros les Finnois".
Note :
(1) Inaugurant ce reportage, un banc-titre rapporte le contenu de 2 communiqués : le premier, n°280 daté du 21 janvier (soir), indique "Journée calme sur l'ensemble du front" ; le second, n°281 daté du 22 janvier, "Rien à signaler".
(2) Clôturant ce reportage, un banc-titre rapporte le contenu du communiqué n°279 daté du 21 janvier (matin) : "Rien à signaler".
(3) La légende du reportage photographique correspondant, de référence 2ARMEE 47, apporte des informations plus précises : vraisemblablement construit par des sapeurs du 6e Régiment du génie (2e armée), ce pont enjambe la Meuse.
En cet hiver 1939-1940, le plus rigoureux depuis 25 ans, assure-t-on, la neige succède à la boue. Après avoir déblayé les tranchées de la boue qui les encombrait, les soldats peinent désormais à faire avancer chevaux et véhicules sur les routes enneigées ou verglacées.
[Schéma des positions d'infanterie].
Les différentes positions de l'infanterie aux abords de la ligne Maginot - division, régiment, bataillon - sont détaillées à l'aide de schémas (1). Tandis que le commentaire s'attarde sur la composition du bataillon en 3 échelons (réserve, ligne de résistance, ligne de surveillance) et expose les missions des postes et des patrouilles, un poste est ravitaillé en armes et nourriture dans un paysage hivernal. "Fidèles et affectueux amis des hommes isolés dans la solitude glacée des petits postes", les chiens de liaison, passant outre un réseau de barbelés, garantissent quant à eux la transmission des messages. (2)
[Travaux stratégiques à l'arrière du front].
A proximité d'un village, les sapeurs du génie mettent en place un pont de bois (3). Relevant l'ingratitude de cette tâche, le commentaire revient à plusieurs reprises sur la particularité de la "drôle de guerre", recourant à des expressions comme "l'aptitude à attendre", "guerre des nerfs", "guerre d'usure" voire "le paradoxal héroïsme dans la passivité".
[Cérémonie militaire à Verdun].
A Verdun, le président de la République, Albert Lebrun, remet la médaille militaire aux généraux d'armée Belhague et Carence. Un défilé de tirailleurs marocains, nouba en tête, clôture la cérémonie.
[Les conscrits de 1940].
Inauguré par un appel de conscrits effectué par un gendarme devant une mairie, ce reportage entremêle deux actions : l'embarquement de conscrits canadiens dans un train puis à bord d'un paquebot, et un défilé de conscrits français dans une rue de Giromagny (Territoire de Belfort) autour d'un char fleuri. Concernant l'armée canadienne, ses exploits lors de la Première Guerre mondiale sont énumérés.
[La Défense contre avions (DCA) et ses moyens auxiliaires].
Après la présentation de l'épave d'un bombardier allemand Heinkel et de son équipage fait prisonnier, est expliqué le fonctionnement d'une batterie de DCA, comportant du matériel d'écoute (un télésitemètre BBT) et de visée (un télémètre géant), et des canons de 75 mm. Equipé d'orthophones, le télésitemètre permet de déceler l'approche d'un avion ennemi, dont la position exacte est alors déterminée par une lunette de visée. Une alerte est ensuite reconstituée : tandis que retentit la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz sur la bande sonore, les servants gagnent leur poste, le télémètre géant pour les uns, les pièces pour les autres. Considéré comme une merveilleuse machine à calculer ou bien encore un véritable cerveau d'acier, le télémètre transmet les données du tir aux pièces qui, après approvisionnement, tirent par salves de trois coups. En conclusion, les débris d'un avion de combat Messerschmitt Me 109 gisant dans une forêt sont chargés dans un camion avant les derniers mots du commentaire opposant la veille constante des soldats français à la "vraie guerre, dont le théâtre d'opérations pour l'instant est la Finlande et a pour magnifiques héros les Finnois".
Note :
(1) Inaugurant ce reportage, un banc-titre rapporte le contenu de 2 communiqués : le premier, n°280 daté du 21 janvier (soir), indique "Journée calme sur l'ensemble du front" ; le second, n°281 daté du 22 janvier, "Rien à signaler".
(2) Clôturant ce reportage, un banc-titre rapporte le contenu du communiqué n°279 daté du 21 janvier (matin) : "Rien à signaler".
(3) La légende du reportage photographique correspondant, de référence 2ARMEE 47, apporte des informations plus précises : vraisemblablement construit par des sapeurs du 6e Régiment du génie (2e armée), ce pont enjambe la Meuse.
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Catégories
Propriétés
Réalisateur | Inconnu - |
---|---|
Genre | Film d'actualité |
Lieu(x) | Giromagny - La Meuse - Verdun - |
Personnes représentées | Lebrun, Albert |
Informations
Référence | J 17 |
---|---|
Durée | 00:15:09 |
Date de réalisation | 27/01/1940 |
Date de début | 20/01/1940 |
Date de fin | 26/01/1940 |
Support d'origine | Nitrate |
Format d'origine | 35 mm |
Couleur | Noir et blanc |
Typologie | Produit monté |
Origine | SCA |