Pendant la première guerre mondiale, afin de pallier le manque de main d’œuvre dans les industries de l’arrière, la France recrute sous contrats des volontaires chinois à partir de 1916. Après un long voyage maritime, ils débarquent et sont affectés dans des usines et des chantiers. Ici, les Chinois filmés entre le 23 février et le 7 mars 1918.

Carton "La vie à bord du paquebot qui amène les travailleurs chinois en France."
A Marseille, le 28 février, les Chinois sont encore à bord et effectuent une corvée de nettoyage du pont du navire, font la vaisselle, prennent leur repas au bord du bastingage, font de la musique traditionnelle avec une flute traversière et un erhu ; un homme danse ; un autre regarde l’objectif depuis un hublot.
Carton "Le débarquement en France."
Après avoir quitté le bord, les Chinois sont regroupés près des hangars du port et se mettent en marche vers leur camp.
Carton "Construction des baraques."
A Miramas, dans leur cantonement, les hommes scient des planches, les rabotent et les assemblent pour former des éléments de toiture. Un homme conduit un cheval.
Carton "Les interprètes."
Portrait de trois interprètes et séance de photos d’identité prises par groupes d’une vingtaine d’hommes portant des numéros sur des ardoises.
Cartons "Un réfectoire.", "Un dortoir."
Carton "Les Chinois s’installent."
Préparation du thé en plein air, rasage au couteau, rasage de la tête au rasoir, vaisselle à la pompe ; les cuisiniers transportent des bassines de riz fumantes.
Carton "Dans les chantiers de travail."
A La Seyne-sur-Mer, les travailleurs chinois chargent des fûts, utilisent une petite forge, travaillent sur un chantier naval : pose de rivets avec une machine, chaudronnerie, maniement d’une perceuse, récupération de ferrailles.
Cartons "Sortie des chantiers." et "L’heure de la soupe."
Les travailleurs se rassemblent avec de grands récipients, sous la férule d’un surveillant chinois muni d’un fouet ; ils montrent des drapeaux portant des idéogrammes ; le riz est distribué à un guichet ;à l’intérieur, un homme découpe des choux ; les repas est pris en plein air autour des bassines.
Carton "Repos et distraction."
Un homme joue de l’accordéon ; un soldat français joue au palet avec les travailleurs chinois ; deux chinois pratiquent la lutte puis un jeu d’équilibre à cloche-pied appelé combat de "lutte aux genoux".
Médaillon de la section cinématographique de l’armée française.

Notes :
1+14 cartons en français.
Film classé dans la Liste complémentaire : sujets généraux, dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.
Voir aussi le film identique sous la référence 14.18 B 107.
Cité dans la liste « Archives photographiques d’art et d’histoire ».
Comptes rendus de tournage de Marcel Martel n° 1180, 1184 et 1200, les 23, 26 et 28 février 1918. Les rushes, avec des scènes non retenues au montage, figurent sous la référence 14.18 A 614.