reportage

Les artificiers de la police d'Etat à Alger.

Photographe(s) : Jean-Jacques Eppe


Albatros 1-, Albatros 16".
Les artificiers démarrent dans leur "Land-Rover" suite à un appel téléphonique, afin de se rendre sur les lieux de visite d'un paquet suspect, d'une auto suspecte, d'un engin non explosé.
Selon l'importance de ce paquet (contenu prêt ou non à exploser) l'artificier qui pendant son travail est seul maître du terrain, peut opérer le désamorçage (en sectionnant les fils de connexion) ou alors neutraliser l'engin sur place (cas des engins de "petit calibre" ou dangereux à transporter), en le faisant sauter à l'aide d'une charge de plastic, après avoir pris les mesures de sécurité d'usage.
Il est à signaler, que souvent l'artificier prend de grands risques, en travaillant "à nu" sans l'aide d'un bouclier protecteur.
Lorsqu'un engin nécessite l'utilisation du bouclier l'artificier, peut avoir à se servir de perches munies de griffes et de cisailles pour effectuer le désamorçage.
Après avoir désamorcé l'engin s'il est dangereux, l'artificier peut le faire exploser dans un terrain vague sans quoi les débris ou l'engin lui-même sont envoyés au laboratoire de la police judiciaire aux fins d'analyse.
On relève dans le cahier d'activité de l'équipe de déminage quelques désamorçages, qui sans le courage et l'abnégation de certains auraient fait bon nombre de victimes.
On peut trouver entre autre, entre le 1er septembre 59 et le 1er mars 1960 :
- Obus de 75 m/m à balle à Bouzareah, le 17 septembre 1959,
- Obus de 81 m/m piégé à la brasserie des facultés le [illisible] septembre 1959,
- obus de 60 m/m piégé devant le 6 de la rue Géricault,
- Obus de 75 m/m devant le poste de l'unité térritoriale (UT) 194,
- Obus de 76 m/m piégé devant une école maternelle rue Barvin.
Sans parler des multiples grenades et pains de cheddite qui garnissent le musée du laboratoire d'analyse de la police judiciaire.

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