l'aile gauche du CEF (Corps expéditionnaire français en Italie), la 3e DIA (division d'infanterie algérienne) est chargée de nettoyer la résistance autour de Castelforte, une fois la jonction réalisée (à hauteur de Ventosa) avec la 88e division d'infanterie américaine progressant du sud et la 4e DMM (division marocaine de montagne) dévalant du mont Furlito.
Débordée sur les flancs, la forte position allemande peut être plus aisément réduite et permet aux Tunisiens et aux blindés d'avancer en direction d'Ausonia.
Le 12 mai, au matin, deux colonnes du groupement blindé Guillebaud s'élancent. Elles sont ralenties par un réseau de casemates. En début d'après-midi, une faiblesse dans le dispositif allemand apparaît dans le secteur de Ventosa.
Mais la progression de la 4e DMM est plus lente que prévue et le général de Monsabert décide de ne pas attendre l'arrivée des troupes marocaines et de lancer le groupement blindé Guillebaud sur Casltelforte. Cette fois encore, les blindés sont stoppés par des mines. Avec l'appui des chars, les fantassins français s'infiltrent dans la partie sud de Damiano et de Castelforte. La ligne Gustav est alors entamée.
Le 13 mai 1944, le général Juin décide de percer la Ligne Gustav. L'artillerie dotée de 44 batteries de canons de 105 mm et 28 de 155 mm pilonne les positions allemandes de Cerasola-Girofano puis Feuci-Majo.
Une contre-attaque allemande retarde les plans français qui débutent qu'en milieu de matinée. Le mont Majo et le mont Feuci tombent toutefois.
Dès la chute du Cerasola, les attaques reprennent sur les pentes du Girofano. Le 13 mai au soir, la rupture de la ligne Gustav est réalisée.
Le 14 mai, la 2e DIM (division d'infanterie marocaine) entreprend le nettoyage du massif de Majo. Le Colle Castellone est atteint par le 5e RTM (régiment de tirailleurs marocains) tandis que le 4e RTM occupe Vallemajo.
Le 15 mai 1944, la progression se poursuit, la 3e DIA occupe Ausonia mais est stoppée sur la route d'Esperia. Malgré la résistance allemande, le 3e RTA (régiment de tirailleurs algériens) qui manœuvre par les sommets, s'empare de Castelnuovo, puis de Casale.
Le 17 mai, la 3e DIA a pour mission de s'emparer rapidement d'Esperia et du Monte d'Oro afin de développer une manœuvre sur le flanc de la ligne Hitler (qui barre la cuvette de Monticelli, San Oliva, Pico).
A cet effet, une opération de rupture baptisée "opération Ernestine" est déclenchée en liaison avec la 1re DMI (division de marche d'infanterie).
Le 18 mai, le groupement de Linarès composé notamment du 3e RTA atteint Monticelli et envoie des reconnaissances vers San Oliva qu'il occupe en fin d'après-midi.

Les clichés du reportage permettent de suivre la progression de la 3e DIA et de la 2e DIM de Castelforte à San Oliva.

Note : le reportage peut être attribué à Jacques Belin (cf. photographies du fonds privé Belin du Service historique de la Défense).

AVERTISSEMENT : ce reportage présente des images difficiles ou choquantes pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes.