En Belgique, dans le secteur de Thulin, des prisonniers français puis britanniques sont rassemblés. Jusqu'alors gardé en réserve dans le secteur d'Epernay, le 43e RI (Régiment d'Infanterie) est assigné à la 1re armée française et est le 13 mai 1940 affecté à la défense de Maubeuge et de la Sambre.
Le 17 mai, le régiment est engagé contre des éléments avancés de la 5e division blindée allemande (5.Panzer-Division) qui le force à se retirer vers de nouvelles positions (Bavay). Toutefois, des éléments du 158e RI, du 10e Bataillon de Chasseurs et du 12e RI ne peuvent quitter Maubeuge. Le 21 mai 1940, après trois jours de combat, les hommes du 12e RA sous le commandement du colonel Sylvain André, assigné au secteur du groupement Marioge, doivent quitter le secteur pour rejoindre les troupes françaises à Valenciennes.
Le groupement Marioge et deux bataillons du 158e RI ne peuvent se désengager, le reste des troupes se rassemble vers Quévy. Dans la nuit du 22 au 23 mai, alors que les éléments du 158e RI, du 10e Bataillon de Chasseurs et du 12e RI tentaient un passage, une colonne et ses chevaux qui transportent les munitions sont stoppés dans un village. Les survivants atteignent Thulin le lendemain.
Le 23 mai au matin, stationné à Saint-Homme, le 269 e bataillon de reconnaissance allemande (Auflkarung Abteilung 269) et le 469 e régiment d'infanterie allemande (Infanterie Regiment.469) atteignent Thulin. Une fois le village repris, la 269e division d'infanterie se joint aux éléments allemands déjà positionnés.
Les troupes allemandes capturent 10 officiers et 300 soldats qui prennent rapidement la direction de Pommeroeul.
Le reportage présente le départ des prisonniers vers la captivité.

Le 21 mai 1940, le plan " coup de faucille " Sichelschnitt " s'achève avec succès pour l'armée allemande. Le jour précédent des éléments du XIXe corps d'armées allemandes (ArmeeKorps) atteignaient la côte à Noyelles, le XXXXI corps d'armées allemandes prenait Hesdin. Sur le flanc droit de la percée, le XVe corps d'armées progressait au sud-ouest d'Arras. Pourtant, la réussite de l'opération ne permet pas d'envisager l'attaque britannique de la " Frankforce " à Arras. Dans un premier temps, elle bouscule les forces allemandes puis s'essouffle faute de matériel. Bien que la contre-attaque échoue, elle marque grandement les esprits au sein de l'état-major de Kleist.
Les images de ce reportage sont consultables au sein du quotidien allemand Berliner Illustrierte Zeitung du 13 juin 1940 mais également dans l'ouvrage d'Erich Borchert : Entscheidende Stunden, mit dem Kamera am Feind, Bildband II. Wk Berlin. Wilhelm Limpert 1941.