VIDÉO

Nouveau magazine du SCA n°1.

Réalisateur(s) : Inconnu


Oradour sur Glane".
Le village d'Oradour-sur-Glane, à 20 kilomètres de Limoges, est en ruine suite aux exactions de la division SS "Das Reich". Le 10 juin 1944, les soldats allemands, par mesure de représailles, ont réuni les habitants du village sur la place centrale, séparé les hommes des femmes et des enfants et les ont massacrés, les uns dans les granges, les autres dans l'église qu'ils ont ensuite incendiée. Il y eut en tout environ "un millier de victimes" (1).
Quelques survivants reviennent honorer la mémoire des disparus. Un rescapé guide un groupe de personnes à travers le village et montre les granges, qui portent encore sur leurs murs les impacts des balles, et l'église, dont il ne reste que des ruines.
Mais Oradour-sur-Glane n'est pas la seule ville-martyre à avoir souffert des atrocités commises par les soldats allemands. En effet, à Issy-les-Moulineaux, des ouvriers creusent une fosse pour y enfouir quelques cercueils. Des soldats montrent les lieux exacts dans lesquels la Gestapo aurait torturé les prisonniers : une chaufferie dont "les souffleries d'air chaud épuisaient d'abord les victimes", les traces de mains et de coups de fouet incrustées dans les murs en amiante et, enfin, les poteaux d'exécution où un simulacre de garrotage est fait devant la caméra.

"Paris sous les bombes allemandes". (2)
La ville de Paris n'a pas été épargnée par les bombes incendiaires lancées par l'artillerie allemande lors de sa retraite. L'hôpital Bichat, entre autre, a été très touché. Parmi les décombres, les ouvriers découvrent quelques cadavres. En tout, 250 maisons ont été complétement détruites, il y eut 200 victimes et plus de 1 000 blessés. Les rues de la capitale portent encore les traces des déprédations des soldats allemands en déroute.

"Armée d'Afrique...".
Si la métropole est aux mains des troupes allemandes, l'armée française se reforme, en Afrique du Nord notamment. Dans les environs d'Alger, le général d'armée Jean de Lattre de Tassigny passe en revue deux régiments de spahis à cheval. Outre le moyen de transport traditionnel qu'est le cheval, elles sont aussi dotées de voitures et de camions qui leur donnent la mobilité et la vitesse nécessaires pour harceler l'ennemi.
La cérémonie semble se terminer par un méchoui, repas traditionnel des troupes nord-africaines, et par des chants rythmés au son des tambourins.

"...Et sur les routes d'Europe".
"Le conflit change de continent, la bataille est portée en Europe". La France Libre a envoyé en Italie le Corps expéditionnaire français (CEF), chargé de réduire la résistance des forces italiennes et allemandes et de permettre à ses troupes d'arriver en territoire français. La route est jonchée de carcasses des véhicules ennemis et de bâtisses détruites. Les bulldozers du Génie s'avèrent très utiles pour dégager l'itinéraire du CEF dans sa progression vers Rome, étape majeure de la campagne d'Italie.

"Reflux".
Les 18 000 soldats de l'armée allemande défaite en Sologne quittent la région par un itinéraire balisé par des membres des Forces françaises de l'intérieur (FFI). Leur départ se fait sur tous les véhicules qu'ils ont trouvés ou qu'on leur a laissés : voitures et camions en piteux état, charrettes à traction animale, mules...
Ils se rendent, toujours sous l'escorte des FFI, à un point de rassemblement où ils sont pris en charge par 3 officiers américains, après avoir été dépouillés de leurs effets et de leur armement.

"Reconnaissance spontanée".
Les membres du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) avec, à leur tête, le général de Gaulle, défilent dans les rues des grandes villes françaises. A chaque fois, ils déambulent sur l'artère principale avant de se rendre à l'hôtel de ville où le général De Gaulle prononce un discours. Le voyage commence par Lyon, puis ils se rendent à Marseille où ils passent en revue une troupe de FFI et un détachement américain. A Toulon, ils montent dans une vedette pour voir le port détruit, encombré des épaves de bateaux, et une partie de la nouvelle flotte française. A l'aéroport de Toulouse, le général de Gaulle discute avec l'aviateur Doret, le premier à avoir reformé une escadrille de chasse en France, et se rend ensuite en ville. Le programme se répète à Bordeaux et à Orléans qui est l'étape finale du périple.

Note :
(1) Le commentaire mentionne "environ un millier de victimes" à Oradour-sur-Glane. Il y eut en fait, après dénombrement, 643 morts dont 500 femmes et enfants.
(2) Le reportage intitulé "Paris sous les bombes allemandes" se retrouve dans le FLA 1.

Il est ici nécessaire d'apporter une attention particulière au commentaire, très teinté d'anti-germanisme, et à la musique qui donne aux images, notamment à celles d'Oradour-sur-Glane et d'Issy-les-Moulineaux, une dimension dramatique renforçant ainsi le commentaire. Cet "esprit de revanche" s'explique par la proximité de la débâcle allemande avec le tournage de ces images.

Le film se trouve sur le DVD N° 46.

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Liste des extraits

Durée totale
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  • Générique du film

    Réalisateur SCA -
    Genre Film d'actualité
    Lieu(x) Afrique - Bordeaux - Haute-Vienne - Issy-les-Moulineaux - Italie - Loiret - Lyon - Marseille - Oradour-sur-Glane - Orléans - Paris - Toulon - Toulouse -
    Personnes représentées Gaulle, Charles de - Lattre de Tassigny, Jean de - Diethelm, André - Doret, Marcel

    Informations

    Référence MAG 201
    Durée 00:13:28
    Date de réalisation 08/11/1944
    Format d'origine 35 mm
    Couleur Noir et blanc
    Typologie Produit monté
    Origine SCA
    Domaine public Non