VIDÉO
Journal de guerre n°31.
[Boulangerie militaire]. (1)
Une patrouille effectue une ronde de nuit dans les entrepôts garnis de pain d'une boulangerie militaire alors que retentissent les premières mesures de L'apprenti sorcier de Paul Dukas. Le jour, après le chant du coq, l'activité reprend dans la boulangerie : coupe du bois destiné à l'alimentation des fours, transport des sacs de farine vidés ensuite dans le pétrin, travail de la pâte, cuisson et stockage des boules de pain. L'intensité de cette production, 150 tonnes de pain chaque jour, entre autres chiffres cités, est renforcée par des musiques cinétiques, parmi lesquelles le Vol du bourdon.
[Centre de ravitaillement en légumes frais].
Le ravitaillement en légumes frais des armées au front est assuré par les centres d'approvisionnement spéciaux. De grandes quantités, "2 millions de kilos en avril" soutient-on, sont ainsi chargées dans des wagons. Le présentateur tient à préciser que, contrairement à l'arrière qui connaît les restrictions, "le ravitaillement des troupes ignore toute restriction sous le signe toujours de qualité et abondance de produits purs et vrais". En conclusion de ce reportage, accompagné par le scherzo de la 3e symphonie de Ludwig van Beethoven, des soldats se restaurent autour d'une cuisine roulante.
[Déplacements de troupes].
Reliés entre elles par la musique de Beethoven, plusieurs séquences évoquent les troupes en déplacements et en manœuvres : progressions de soldats, par temps pluvieux et dans la boue ; convois de chariots et de canons tractés ; passage dans un village de side-cars qui stationnent ensuite au bord d'une route. Enfin, un montage met en parallèle les manœuvres de chars Renault R35 avec la progression de cavaliers dans une forêt.
[Mise en batterie d'une pièce d'artillerie de 155 mm Long Schneider].
Un canon de 155 mm Long Schneider est mis en batterie sur un plancher de rondins et sous son filet de camouflage.
[Ruines et destructions].
"Quelque part à la frontière franco-allemande", un paysage dévasté (cratères d'obus, poteaux télégraphiques couchés) témoigne des bombardements ennemis. Les voies et les bâtiments de la gare d'Apach (Moselle) sont particulièrement touchés mais, conclut le commentaire, "Apach est toujours telle que nous l'avons voulue : dans nos lignes".
[Relève d'un poste].
Une colonne de soldats relève un petit poste. Après avoir franchi une barrière, elle emprunte une route bordée de filets de camouflage et de barbelés puis un chemin forestier boueux. Dès leur arrivée au poste, les soldats mettent en place une mitrailleuse Hotchkiss 8 mm modèle 1914. Après la passation des consignes et les adieux, les soldats relevés effectuent le même trajet (barrière, route, forêt) en sens inverse.
[Visite de journalistes anglais et français].
Un groupe de photographes et journalistes anglais et français visite la zone des combats. Après avoir emprunté une route bordée d'un côté par des filets de camouflage et de l'autre par une voie ferrée, il rencontre les soldats d'un avant-poste dans un sous-bois, tandis que le commentaire met l'accent sur la véracité des reportages de guerre alliés.
[Formation Hadfield-Spears].
Dans un village (2), le général Réquin, commandant la 4e armée, passe en revue les infirmières britanniques de la formation Hadfield-Spears. Cette cérémonie se poursuit par un défilé des infirmières et de leurs véhicules rythmé par la musique militaire.
[Remise de Croix de guerre].
Arthur Straton, appartenant à la Section sanitaire américaine n°55, est le premier volontaire américain à recevoir la Croix de guerre. Le général Réquin la lui remet au cours d'une prise d'armes dans un village. (3)
[Cérémonie franco-américaine].
A Varennes-en-Argonne (Meuse), une cérémonie du souvenir a lieu au monument aux morts de Pennsylvanie en présence du général Huntziger, commandant la 2e armée, et d'une délégation américaine (4). L'hymne américain retentit tout au long de l'événement.
Les images de 2 défilés sont montées parallèlement ; ces défilés clôturent la remise de véhicules britanniques (Formation Hadfield-Spears) et la remise de décoration (Remise de Croix de guerre).
[Départ du Corps expéditionnaire français pour la Norvège].
Sur les quais d'un port, le corps expéditionnaire français embarque à bord de paquebots transport de troupes à destination de la Norvège (5). Dans la cale d'un navire sont transportés skis, raquettes, literies, peaux de moutons ainsi que, à l'aide d'une grue, chevaux, mulets, véhicules, cuisines roulantes. Le ravitaillement consiste en quartiers de viande, porcs vivants, conserves, café, tonneaux de rhum, etc. Les chasseurs alpins embarquent ensuite avec leur paquetage et leurs chiens de traîneaux en empruntant une passerelle. Cette abondance de matériels est relevée par le commentaire qui juge également cet équipement particulièrement bien adapté au climat des pays scandinaves. Les amarres larguées, le paquebot quitte le port. En mer, au son d'un accordéon, les soldats s'équipent de leur ceinture de sauvetage puis rédigent des lettres ou bien dorment.
Note :
(1) Plusieurs reportages photographiques du SCA sont consacrés aux activités de boulangeries militaires, à Bobigny (référence DG 31) et à Paris (DG 53, DG 150), mais il est difficile de mettre en relation l'un d'entre eux avec le reportage filmé.
(2) La légende des reportages photographiques correspondants, de références 4ARMEE 62 et 4ARMEE 77, situe cette cérémonie dans un village lorrain.
(3) L'orthographe du nom du récipiendaire reste incertaine ; cependant, la légende des reportages photographiques correspondants, de références 4ARMEE 48 et 4ARMEE 85, indique qu'il s'agit d'un soldat du 152e régiment d'infanterie de la 14e division d'infanterie et que la cérémonie se tient dans un village de Moselle. Par ailleurs, le commentaire tait l'identité du général Réquin.
(4) Là encore, l'identité du général n'est pas précisée : le présentateur évoque seulement "un de nos généraux d'armée".
(5) Ces images seront reprises dans le film "Narvik, première opération de débarquement", référence SCA 17. Le commentaire de ce dernier précise le lieu et la date de l'appareillage : le 18 avril 1940 à Brest. Les unités constituant ce corps expéditionnaire sont entre autres les 5e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins et la 13e DBLE (demi-brigade de Légion étrangère), l'ensemble prenant alors la dénomination de 1re DLC (division légère de chasseurs).
Une patrouille effectue une ronde de nuit dans les entrepôts garnis de pain d'une boulangerie militaire alors que retentissent les premières mesures de L'apprenti sorcier de Paul Dukas. Le jour, après le chant du coq, l'activité reprend dans la boulangerie : coupe du bois destiné à l'alimentation des fours, transport des sacs de farine vidés ensuite dans le pétrin, travail de la pâte, cuisson et stockage des boules de pain. L'intensité de cette production, 150 tonnes de pain chaque jour, entre autres chiffres cités, est renforcée par des musiques cinétiques, parmi lesquelles le Vol du bourdon.
[Centre de ravitaillement en légumes frais].
Le ravitaillement en légumes frais des armées au front est assuré par les centres d'approvisionnement spéciaux. De grandes quantités, "2 millions de kilos en avril" soutient-on, sont ainsi chargées dans des wagons. Le présentateur tient à préciser que, contrairement à l'arrière qui connaît les restrictions, "le ravitaillement des troupes ignore toute restriction sous le signe toujours de qualité et abondance de produits purs et vrais". En conclusion de ce reportage, accompagné par le scherzo de la 3e symphonie de Ludwig van Beethoven, des soldats se restaurent autour d'une cuisine roulante.
[Déplacements de troupes].
Reliés entre elles par la musique de Beethoven, plusieurs séquences évoquent les troupes en déplacements et en manœuvres : progressions de soldats, par temps pluvieux et dans la boue ; convois de chariots et de canons tractés ; passage dans un village de side-cars qui stationnent ensuite au bord d'une route. Enfin, un montage met en parallèle les manœuvres de chars Renault R35 avec la progression de cavaliers dans une forêt.
[Mise en batterie d'une pièce d'artillerie de 155 mm Long Schneider].
Un canon de 155 mm Long Schneider est mis en batterie sur un plancher de rondins et sous son filet de camouflage.
[Ruines et destructions].
"Quelque part à la frontière franco-allemande", un paysage dévasté (cratères d'obus, poteaux télégraphiques couchés) témoigne des bombardements ennemis. Les voies et les bâtiments de la gare d'Apach (Moselle) sont particulièrement touchés mais, conclut le commentaire, "Apach est toujours telle que nous l'avons voulue : dans nos lignes".
[Relève d'un poste].
Une colonne de soldats relève un petit poste. Après avoir franchi une barrière, elle emprunte une route bordée de filets de camouflage et de barbelés puis un chemin forestier boueux. Dès leur arrivée au poste, les soldats mettent en place une mitrailleuse Hotchkiss 8 mm modèle 1914. Après la passation des consignes et les adieux, les soldats relevés effectuent le même trajet (barrière, route, forêt) en sens inverse.
[Visite de journalistes anglais et français].
Un groupe de photographes et journalistes anglais et français visite la zone des combats. Après avoir emprunté une route bordée d'un côté par des filets de camouflage et de l'autre par une voie ferrée, il rencontre les soldats d'un avant-poste dans un sous-bois, tandis que le commentaire met l'accent sur la véracité des reportages de guerre alliés.
[Formation Hadfield-Spears].
Dans un village (2), le général Réquin, commandant la 4e armée, passe en revue les infirmières britanniques de la formation Hadfield-Spears. Cette cérémonie se poursuit par un défilé des infirmières et de leurs véhicules rythmé par la musique militaire.
[Remise de Croix de guerre].
Arthur Straton, appartenant à la Section sanitaire américaine n°55, est le premier volontaire américain à recevoir la Croix de guerre. Le général Réquin la lui remet au cours d'une prise d'armes dans un village. (3)
[Cérémonie franco-américaine].
A Varennes-en-Argonne (Meuse), une cérémonie du souvenir a lieu au monument aux morts de Pennsylvanie en présence du général Huntziger, commandant la 2e armée, et d'une délégation américaine (4). L'hymne américain retentit tout au long de l'événement.
Les images de 2 défilés sont montées parallèlement ; ces défilés clôturent la remise de véhicules britanniques (Formation Hadfield-Spears) et la remise de décoration (Remise de Croix de guerre).
[Départ du Corps expéditionnaire français pour la Norvège].
Sur les quais d'un port, le corps expéditionnaire français embarque à bord de paquebots transport de troupes à destination de la Norvège (5). Dans la cale d'un navire sont transportés skis, raquettes, literies, peaux de moutons ainsi que, à l'aide d'une grue, chevaux, mulets, véhicules, cuisines roulantes. Le ravitaillement consiste en quartiers de viande, porcs vivants, conserves, café, tonneaux de rhum, etc. Les chasseurs alpins embarquent ensuite avec leur paquetage et leurs chiens de traîneaux en empruntant une passerelle. Cette abondance de matériels est relevée par le commentaire qui juge également cet équipement particulièrement bien adapté au climat des pays scandinaves. Les amarres larguées, le paquebot quitte le port. En mer, au son d'un accordéon, les soldats s'équipent de leur ceinture de sauvetage puis rédigent des lettres ou bien dorment.
Note :
(1) Plusieurs reportages photographiques du SCA sont consacrés aux activités de boulangeries militaires, à Bobigny (référence DG 31) et à Paris (DG 53, DG 150), mais il est difficile de mettre en relation l'un d'entre eux avec le reportage filmé.
(2) La légende des reportages photographiques correspondants, de références 4ARMEE 62 et 4ARMEE 77, situe cette cérémonie dans un village lorrain.
(3) L'orthographe du nom du récipiendaire reste incertaine ; cependant, la légende des reportages photographiques correspondants, de références 4ARMEE 48 et 4ARMEE 85, indique qu'il s'agit d'un soldat du 152e régiment d'infanterie de la 14e division d'infanterie et que la cérémonie se tient dans un village de Moselle. Par ailleurs, le commentaire tait l'identité du général Réquin.
(4) Là encore, l'identité du général n'est pas précisée : le présentateur évoque seulement "un de nos généraux d'armée".
(5) Ces images seront reprises dans le film "Narvik, première opération de débarquement", référence SCA 17. Le commentaire de ce dernier précise le lieu et la date de l'appareillage : le 18 avril 1940 à Brest. Les unités constituant ce corps expéditionnaire sont entre autres les 5e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins et la 13e DBLE (demi-brigade de Légion étrangère), l'ensemble prenant alors la dénomination de 1re DLC (division légère de chasseurs).
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Propriétés
Réalisateur | Inconnu - |
---|---|
Genre | Film d'actualité |
Lieu(x) | Apach - Atlantique - Brest - France - Lorraine - Moselle - Paris-Ile-de-France - Varennes-en Argonne - |
Personnes représentées | Huntziger, Charles - Réquin, Edouard |
Informations
Référence | J 31 |
---|---|
Durée | 00:21:47 |
Date de réalisation | 03/05/1940 |
Date de début | 26/04/1940 |
Date de fin | 02/05/1940 |
Support d'origine | Nitrate |
Format d'origine | 35 mm |
Couleur | Noir et blanc |
Typologie | Produit monté |
Origine | SCA |