A 25 kilométres d'Oran se trouve la base aéronavale (Ban) de Lartigue d'une superficie de 250 000 m² [1]. Le nom de Lartigue vient d'un contre-amiral dont la stèle figure à l'entrée de la zone aéroportuaire. Elle dispose d'une piste pour appareils lourds, des hangars et des ateliers, des installations de commandement et de transmissions ainsi que des logements capables d'assurer l'entretien et la mise en oeuvre de plusieurs formations [2]. La proximité de la frontière marocaine oblige à une surveillance régulière du littoral méditérannéen et cette base déploie une grande activité. Elle accueille principalement la flotille 6 F composée de TBM Avenger et les flotilles 21F et 22F de Lookeed Neptune P2V6. Les deux types d'aéronefs TBM et Neptune sont spécialisés dans la lutte anti-sous-marine. Les TBM se consacrent plus particulièrement à la Surveillance maritime (Surmar) contrairement aux Neptune (qui pourtant sont équipés pour la détection, recherche électronique et veille optique). Dans le cadre des activités de la base, un aéronef survole la cité Dar Beida à Oran réservée aux personnels de la Marine nationale, se dirige vers le Murdjadjo, lieu de la cathédrale Notre dame de Santa Cruz, puis les terres oranaises proches de la base et enfin le littoral aux découpes accidentées.
A Lartigue, chacun des personnels vaque à ses occupations. Dans la tour de contrôle, les aiguilleurs du ciel sont attentifs aux mouvements des avions et suivent un aéronef au roulage, des mécaniciens s'affairent sur la maintenance d'un appareil, un Neptune immatriculé 22F2 (qui porte encore ses armements d'origine et de sa tourelle dorsale) est tracté afin d'être placé sur son aire de stationnement. Dans une salle, un briefing a lieu avant un départ en mission des pilotes et navigateurs qui se dirigent ensuite vers leurs appareils. Des vues comme les pistes, le centre de repos, le foyer des marins, le terrain de sport, les bâtiments des officiers témoignent de l'intense activité de la Ban. La flotte des TBM est alignée sur la piste, ailes repliées en attendant une mission. Le capitaine de corvette Combier (chef des opérations aériennes) et un capitaine de frégate (commandant de base de Lartigue) assis derrière leur bureau offrent leus visages à l'objectif du photographe.

Note : voir également le film ACT 5527 (Jacques Manaly) qui correspond à ce film.

1] Mentionné dans le compte rendu du photographe et confirmé par l'ouvrage du contre amiral Estival Bernard : La marine française dans la guerre d'Algérie. P : 284. Marines éditions. Janvier 2001.

2] Estival Bernard. Ibid. P : 285

3] L'aviation militaire française en Algérie. Recueil d'articles et état des sources. SHAA. "Aéronautique navale et opérations d'Algérie (1954-1962). P : 171. Sepeg : 2002"

Il n'y a pas de photographie cotée R1. Les photographies cotées R26, R27, R31 n'étaient pas présentes dans le reportage initial.