Nos gendarmes en Haïti". (1)

Après l'exil de Jean-Claude Duvalier et l'élection du président Aristide, précédemment réfugié aux Etats-Unis, Haïti est plongée dans la violence. Sous l'égide des Nations-Unies, la MINUHA (Mission des Nations Unies en Haïti) est créée pour rétablir l'ordre et assurer le maintien de la paix dans le pays. La France participe à cette mission et la nouvelle police haïtienne est formée par les gendarmes français. Le colonel Le Goff commande 5000 policiers haïtiens, formés et encadrés par des Français. Les méthodes locales sont si différentes des méthodes françaises qu'un voleur doit la vie aux gendarmes français que les Haïtiens commençaient à lyncher. L'entraînement des troupes de police est complétée par une formation anti-émeutes des unités d'intervention de Port-au-Prince.

"France et organisations internationales de Défense".

La participation de la France dans les organisations internationales de Défense débute véritablement lors de la signature de la charte des Nations Unies en 1945. Depuis, la France contribue aux différentes missions de l'ONU en Palestine, en Corée, au Liban, au Salvador, en ex-Yougoslavie. Depuis 1995, la France s'est rapprochée du commandement intégré de l'OTAN, sans toutefois revenir sur son engagement de 1966. Elle a, en revanche, privilégié la coopération militaire européenne dans le cadre de l'UEO (Union de l'Europe occidentale), dont les premières interventions se sont déroulées en ex-Yougoslavie ou en Albanie.

"Une force pour l'Europe".

La France développe sa politique de Défense européenne en signant avec les pays de l'Europe du sud, l'Italie, l'Espagne et le Portugal, des accords créant l'Eurofor (Force d'opérations terrestres) et l'Euromarfor (Force d'opérations navales). Forte de 15 000 hommes, l'Eurofor assume comme mission première des actions humanitaires et de rétablissement de la paix. Pour cela, des exercices communs, terrestres ou maritimes, restent essentiels. Le général Juan Ortunosuch, commandant de l'Eurofor, et le vice-amiral d'escadre Philippe Durteste, commandant de l'Euromarfor, définissent les priorités de cette composante militaire, comme en ex-Yougoslavie lors des élections générales, ou lors d'évacuations de ressortissants.

"Groupe aérien européen Franco-Britannique".

Dans le cadre du Groupe aérien franco-britannique (GAEFB), créé en 1994, un exercice conjoint a lieu en terrain libre. Cet exercice nommé " Volcanex" associe l'armée de l'Air française et la Royal Air Force pour éprouver leurs capacités opérationnelles à effectuer des missions humanitaires et à évacuer des ressortissants dans un pays fictif en crise. C'est l'occasion pour les deux armées de mieux se connaître, de discuter en anglais pour les médecins militaires français, de ravitailler des hélicoptères de transport anglais Vertol par le Service des essences des armées (SEA), mais également de goûter l'ordinaire des repas anglais. Pendant ce reportage le chef d'état-major du GAEFB, le colonel François Beck, et un lieutenant de la Royal Air force, donnent leurs impressions.
(1) Le sujet "Nos gendarmes en Haïti" est réalisé à partir d'extraits du film "Nos gendarmes en Haïti" produit par le SPPG (Service de production pédagogique de la Gendarmerie).