VIDÉO

La revanche des Français devant Verdun (octobre-décembre 1916).

Réalisateur(s) : Inconnu


La revanche des Français devant Verdun.

« Après avoir pendant huit mois interdit aux masses allemandes l’approche de Verdun, les Français ont repris le fort de Douaumont, le 24 octobre 1916, le fort de Vaux, le 2 novembre et refoulé les lignes allemandes au delà de Douaumont, le 15 décembre ». (1)

Première partie.
« Verdun et les abords de Verdun après huit mois d’épreuves ». Si le mouvement incessant des troupes et du matériel se poursuit sur les chaussées de la Meuse, la cité offre aussi des images de résistance : le général Dubois, gouverneur de la place, les soldats qui déblaient les décombres, tous « fidèles au geste de l’ancêtre », le général Chevert, dont la statue se dresse intacte (2). Quant aux « plaies béantes » des monuments, elles n’altèrent pas le site immuable qui se reflète « dans le calme miroir de la Meuse ». Au delà de la ville fortifiée, les lieux historiques de la bataille, Vaux-Chapître et le Bois Fumin, sont pris dans leur gangue de boue ; les batteries de canons de 75 mm poursuivent leurs tirs et la terre « fume sous l’engrais de guerre ».

Deuxième partie.
« La reprise de Douaumont et de Vaux ». Le texte du communiqué officiel annonce la reprise de Douaumont. La neige, les croix de quelques tombes, accentuent le caractère sinistre du fort, sorti méconnaissable de la tourmente. Des soldats se déplacent péniblement entre les entonnoirs d’obus ou se regroupent, dans une casemate souterraine, pour célébrer Noël. Des mitrailleuses Maxim « ont changé de maîtres et d’objectifs ». Aux alentours du fort, la défense s’organise : postes de commandements dans des abris bétonnés (ouvrage de Thiaumont visible au TC 00:21:12), approvisionnement par decauville et ce, malgré la neige et l’artillerie allemande, qui tente de reprendre sa proie. Le fort de Vaux (TC 00:23:25 à 00:28:40) , dont le communiqué officiel précise qu’il fut repris en huit jours, alors que les Allemands avaient dû, pour l’emporter, l’assiéger pendant trois mois, est semblable à « une antique falaise », creusé d’alvéoles où tout a été nivelé par l’artillerie, y compris le réseau permettant de joindre les lignes, obligeant ainsi les agents de liaison à courir, exposés aux explosions. Les guetteurs sont en poste, autour d’une mitrailleuse Maxim, et surveillent la plaine de Woëvre. La vie s’organise dans les parties souterraines du fort (3) : infirmerie, central téléphonique... Bien que l’ennemi poursuive ses bombardements, six mille prisonniers, évacués en longues colonnes, témoignent des succès obtenus par les Français, en octobre et novembre 1916.

Troisième partie.
« Le refoulement des lignes allemandes à trois kilomètres au-delà de Douaumont (15 décembre 1916) ». Après le texte de l’ordre du jour du général Mangin à ses troupes, c’est le branle-bas de combat à Verdun, colonnes de cuisines roulantes, de camions, de voiturettes de mitrailleuses et de mulets se succèdent. Les « nouvelles recrues, les bourricots de tranchées », sont prêts à monter en ligne. L’artillerie, qu’il s’agisse des canons ou des munitions de gros calibre, progresse difficilement : des soldats poussent des wagonnets de decauville, d’autres tentent de dégager une pièce de 75 mm embourbée. Des canons de 155 mm camouflés sous des filets, et des canons de 280 mm ALVF, assurent les tirs de préparation. Puis l’infanterie, « fleuve de victoire », traverse les ruines, progresse sur le terrain lunaire du champ de bataille, malgré la boue et les explosions. En face, « la fourmilière allemande se rompt, se disperse, se rend ». Le bilan impressionnant des prisonniers, 11500, et des trophées, accompagne le texte de l’ordre du jour du général Nivelle. Le Bois Chauffour et le Ravin du Helly, entièrement dévastés et jonchés de matériel détruit, furent le théâtre de cette grande lutte. Les prisonniers, encadrés par des cavaliers, sont conduits dans un camp où on leur distribue des toiles de tentes, ainsi qu’un premier repas. Parmi eux, de nombreux officiers sont ensuite évacués en train. Cette partie s’achève avec le portrait du vainqueur, le général Mangin, puis avec les honneurs rendus à ceux qui ont assuré la victoire, décorés par le général Nivelle et félicités par le général Pétain et, enfin, avec le défilé des drapeaux et de leurs gardes, derrière une musique.

Notes :
(1) L’ensemble du film est remarquable par l’importance donnée aux textes des intertitres, pleins de symboles et d’emphase.
(2) Le général Chevert, natif de Verdun et défenseur de Prague en 1741 : « Prague dut tout de même se rendre, Verdun ne s’est pas rendu ».
(3) Clichés pris au magnésium par la Section Photographique de l’Armée.

Film cité dans le "Hors série" dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.

Film anciennement référencé sous cinq références selon les parties.
Film en 3 parties anciennement référencé 14.18 A 246, 14.18 A 247 et 14.18 A 248.
Film dont en 2 parties anciennement référencé 14.18 A 253 et 14.18 A 254.

- Première partie.
Métrage d'origine inconnu.
Anciennement sous les références 14.18 A 240, 14.18 A 245 et 14.18 A 246 (plans localisés dans trois bobines).

- Deuxième partie.
Métrage d'origine inconnu ; métrage conservé 344 m.
1+27 cartons en français.
Anciennement sous la référence 14.18 A 253.

- Troisième partie.
Métrage d'origine inconnu ; métrage conservé 371 m.
1+29 cartons en français
Anciennement sous la référence 14.18 A 254.

Sélectionnez l'extrait de votre choix à l'aide des curseurs du lecteur vidéo

Liste des extraits

Durée totale
00'00'00
  • {{from_format}} - {{to_format}}
    Durée: {{duration_format}}
  • Générique du film

    Réalisateur SCA-SPCA -
    Genre Non
    Lieu(x) Douaumont - Fort de Vaux - Meuse - Vaux-devant-Damloup - Verdun -
    Personnes représentées Nivelle, Georges Robert - Pétain, Philippe - Mangin, Charles

    Informations

    Référence 14.18 A 246
    Durée 00:40:22
    Date de réalisation 01/12/1916
    Format d'origine 35 mm
    Couleur Noir et blanc
    Typologie Produit monté
    Origine SCA/SPCA Section cinématographique de l'armée
    Domaine public Non