VIDÉO
Histoire des essais nucléaires français : du désert de la soif à l'île du grand secret.
Ce film documentaire (première partie de l'histoire des essais nucléaires), composé d'images d'archives en couleur et noir et blanc, retrace la période des essais nucléaires de 1950 à 1968.
Le film est construit de façon chronologique, ponctué d'interventions de Yves Rémy servant à faire le point sur la situation politique et conjoncturelle à chaque étape des essais nucléaires.
Le film évoque tout d'abord le lancement du programme nucléaire (images d'explosions nucléaires sur terre et mer, des hommes politiques à l'origine du programme, des laboratoires du C.E.A). Intervention de Pierre Messmer.
Explication du phénomène scientifique à l'aide d'une animation en images de synthèse. Intervention d'Alain Barthoux (Directeur adjoint des applications militaires du CEA).
Le film retrace ensuite, à l'aide d'une maquette en images de synthèse et de nombreuses images d'époque, la construction du site expérimental de Reggane, situé dans la région de Tanezrouft au Sahara.
Viennent ensuite les images du premier tir nucléaire, ainsi que des trois suivants. De Gaulle récompense les officiers de Reggane.
Un montage d'images soviétiques et américaines révèlent l'impact des bombes nucléaires sur des habitations et la végétation.
La séquence suivante retrace la construction du second site nucléaire au Sahara (à In Eker), à l'aide d'une animation en images de synthèse et de plans des infrastructures. Images des deux premiers essais. Intervention de Pierre Messmer.
Après les accords d'Evian, la France doit trouver un nouveau site. Choix de Moruroa et Fangataufa. Intervention de Michel Boileau (Général de division, Directeur des centres d'expérimentations nucléaires). Présentation en images des deux atolls.
Nouvelle séquence qui montre la construction de la base scientifique, des postes de commande de tir et des postes d'enregistrements avancés. Vues aériennes des infrastructures.
Préparation et exécution du premier essai nucléaire sur barge, suivi du deuxième essai. Le troisième essai, un tir sous ballon, est décrit également depuis la réalisation du dirigeable jusqu'à la mise à feu de la bombe A.
A l'aide d'images, explication des spécificités de cette technique.
La dernière séquence du film évoque tout d'abord les recherches sur la bombe H (explication scientifique à l'aide d'une animation en images de synthèse). Puis, elle retrace la première expérimentation de cette bombe thermonucléaire sur l'atoll de Fangataufa. Images de l'explosion nucléaire.
1 : la première bombe atomique française fut baptisée "Gerboise bleue" et sa puissance était comparable à l'équivalent de 70 000 tonnes de TNT ou à 3 fois celle d'Hiroshima.
2 : les accords d'Evian stipulaient que la France pouvait continuer ses essais jusqu'en 1967, date à laquelle elle devait rendre au gouvernement algérien le site de Reggane démonté et décontaminé.
Attention : ce film est disponible à l'ECPA pour une exploitation privée dans son intégralité et non pour une exploitation partielle à but commercial.
Ce film est le premier d'une série de deux, dont le suivant est référencé 98.7.041.
Le montage du film a nécessité l'utilisation des images d'archives puisées dans les collections suivantes : ECPA, CEA, INA, ARKEION, France Télévision, RFO, Oceane Production.
Le journaliste qui intervient dans le documentaire est Jean-Marc Laurent.
Ancien champ internet : La seconde guerre mondiale s'est définitivement achevée par l'explosion de deux bombes atomiques américaines sur le Japon. Dans un climat de guerre froide naissant, le général De Gaulle décide que la France doit être entièrement autonome en matière de défense ; Il crée le 18 octobre 1945 le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dont la mission est de mettre le nucléaire au service de l'industrie, de la science et de la Défense nationale.
La politique d'accession au nucléaire se fait par épisodes successifs assez discrets : découverte d'un gisement d'uranium dans le Limousin ; la première pile atomique Zoé est dévoilée ; à Marcoules, une centrale électrique utilise l'énergie atomique pour l'extraction du plutonium.
En avril 1958, le président du conseil Félix Gaillard demande une première campagne de tir ; le retour du général De Gaulle au pouvoir va accélérer les choses.
L'exploitation militaire future de la puissance nucléaire est confrontée au problème majeur du choix du site ; finalement, après les îles Kerguelen et la Polynésie, on choisit le Sahara et plus particulièrement la région de Reggane. Il faut tout construire dans le désert autour de Reggane, pour accueillir les installations et les 6000 personnels qui serviront au centre d'essais des oasis. Après plusieurs mois de travaux, la première bombe atomique (dite bombe A) française explose le 13 février 1960 [voir note 1]. Juste après, des équipes spécialisées vont faire des prélèvements sur les matériaux et matériels exposés aux action thermique, mécanique et radioactive de l'explosion.
Trois autres explosions (en avril et décembre 1961, puis en avril 1961) viennent achever la campagne d'essai en atmosphère au Sahara.
Les expérimentations françaises sont exposées à différentes critiques : de la part des puissances atomiques, dont les Etats-Unis, qui n'apprécient pas l'accession de la France à l'arme "ultime" et de la part des états africains nouvellement indépendants qui craignent la contamination du continent.
Devant cette "levée de bouclier", la France décide de procéder à des essais sous-terrains : il allait falloir recommencer de gigantesques travaux d'aménagement et tout reprendre du début. En tout, 13 tirs sous-terrains sont effectués.
Les accords d'Evian allaient priver la France d'un champ de tir proche et isolé [Voir Note 2].
Les atolls de Moruroa et de Fangataufa offrent la configuration idéal : isolés et stables géologiquement, ils permettent différents types d'essais sans danger immédiat. Dès 1963, les gigantesques travaux d'aménagement des infrastrustures recommencent ; les ingénieurs sous-marins creusent une passe dans la ceinture coralienne pour permettre l'arrivée des nombreux bateaux de la Marine nationale qui acheminent le matériels et les personnels.
Le 1er juillet 1966, le premier tir aérien sur barge, baptisé "Aldebaran", est un succès ; d'autres suivront. A la mi-septembre, les ingénieurs du CEA expérimentent une nouvelle technique, le tir sous ballon ; la charge est suspendue à environ 600 mètres d'altitude sous un ballon captif gonflé à l'hélium ; le tir est baptisé "Bételgeuse".
Ce sont au total 8 tirs qui ont été effectués entre 1967 et 1968.
A partir de 1968, la France est prête à expérimenter la bombe thermonucléaire (dit Bombe H) sur l'atoll de Fangataufa, mais les mouvements sociaux de la métropole retardent la décision gouvernementale qui arrivera après que les événements se soient calmés. Le tir "Canopus" est un succès ; deux semaines plus tard, l'essai est confirmé par un deuxième tir.
Le film est construit de façon chronologique, ponctué d'interventions de Yves Rémy servant à faire le point sur la situation politique et conjoncturelle à chaque étape des essais nucléaires.
Le film évoque tout d'abord le lancement du programme nucléaire (images d'explosions nucléaires sur terre et mer, des hommes politiques à l'origine du programme, des laboratoires du C.E.A). Intervention de Pierre Messmer.
Explication du phénomène scientifique à l'aide d'une animation en images de synthèse. Intervention d'Alain Barthoux (Directeur adjoint des applications militaires du CEA).
Le film retrace ensuite, à l'aide d'une maquette en images de synthèse et de nombreuses images d'époque, la construction du site expérimental de Reggane, situé dans la région de Tanezrouft au Sahara.
Viennent ensuite les images du premier tir nucléaire, ainsi que des trois suivants. De Gaulle récompense les officiers de Reggane.
Un montage d'images soviétiques et américaines révèlent l'impact des bombes nucléaires sur des habitations et la végétation.
La séquence suivante retrace la construction du second site nucléaire au Sahara (à In Eker), à l'aide d'une animation en images de synthèse et de plans des infrastructures. Images des deux premiers essais. Intervention de Pierre Messmer.
Après les accords d'Evian, la France doit trouver un nouveau site. Choix de Moruroa et Fangataufa. Intervention de Michel Boileau (Général de division, Directeur des centres d'expérimentations nucléaires). Présentation en images des deux atolls.
Nouvelle séquence qui montre la construction de la base scientifique, des postes de commande de tir et des postes d'enregistrements avancés. Vues aériennes des infrastructures.
Préparation et exécution du premier essai nucléaire sur barge, suivi du deuxième essai. Le troisième essai, un tir sous ballon, est décrit également depuis la réalisation du dirigeable jusqu'à la mise à feu de la bombe A.
A l'aide d'images, explication des spécificités de cette technique.
La dernière séquence du film évoque tout d'abord les recherches sur la bombe H (explication scientifique à l'aide d'une animation en images de synthèse). Puis, elle retrace la première expérimentation de cette bombe thermonucléaire sur l'atoll de Fangataufa. Images de l'explosion nucléaire.
1 : la première bombe atomique française fut baptisée "Gerboise bleue" et sa puissance était comparable à l'équivalent de 70 000 tonnes de TNT ou à 3 fois celle d'Hiroshima.
2 : les accords d'Evian stipulaient que la France pouvait continuer ses essais jusqu'en 1967, date à laquelle elle devait rendre au gouvernement algérien le site de Reggane démonté et décontaminé.
Attention : ce film est disponible à l'ECPA pour une exploitation privée dans son intégralité et non pour une exploitation partielle à but commercial.
Ce film est le premier d'une série de deux, dont le suivant est référencé 98.7.041.
Le montage du film a nécessité l'utilisation des images d'archives puisées dans les collections suivantes : ECPA, CEA, INA, ARKEION, France Télévision, RFO, Oceane Production.
Le journaliste qui intervient dans le documentaire est Jean-Marc Laurent.
Ancien champ internet : La seconde guerre mondiale s'est définitivement achevée par l'explosion de deux bombes atomiques américaines sur le Japon. Dans un climat de guerre froide naissant, le général De Gaulle décide que la France doit être entièrement autonome en matière de défense ; Il crée le 18 octobre 1945 le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dont la mission est de mettre le nucléaire au service de l'industrie, de la science et de la Défense nationale.
La politique d'accession au nucléaire se fait par épisodes successifs assez discrets : découverte d'un gisement d'uranium dans le Limousin ; la première pile atomique Zoé est dévoilée ; à Marcoules, une centrale électrique utilise l'énergie atomique pour l'extraction du plutonium.
En avril 1958, le président du conseil Félix Gaillard demande une première campagne de tir ; le retour du général De Gaulle au pouvoir va accélérer les choses.
L'exploitation militaire future de la puissance nucléaire est confrontée au problème majeur du choix du site ; finalement, après les îles Kerguelen et la Polynésie, on choisit le Sahara et plus particulièrement la région de Reggane. Il faut tout construire dans le désert autour de Reggane, pour accueillir les installations et les 6000 personnels qui serviront au centre d'essais des oasis. Après plusieurs mois de travaux, la première bombe atomique (dite bombe A) française explose le 13 février 1960 [voir note 1]. Juste après, des équipes spécialisées vont faire des prélèvements sur les matériaux et matériels exposés aux action thermique, mécanique et radioactive de l'explosion.
Trois autres explosions (en avril et décembre 1961, puis en avril 1961) viennent achever la campagne d'essai en atmosphère au Sahara.
Les expérimentations françaises sont exposées à différentes critiques : de la part des puissances atomiques, dont les Etats-Unis, qui n'apprécient pas l'accession de la France à l'arme "ultime" et de la part des états africains nouvellement indépendants qui craignent la contamination du continent.
Devant cette "levée de bouclier", la France décide de procéder à des essais sous-terrains : il allait falloir recommencer de gigantesques travaux d'aménagement et tout reprendre du début. En tout, 13 tirs sous-terrains sont effectués.
Les accords d'Evian allaient priver la France d'un champ de tir proche et isolé [Voir Note 2].
Les atolls de Moruroa et de Fangataufa offrent la configuration idéal : isolés et stables géologiquement, ils permettent différents types d'essais sans danger immédiat. Dès 1963, les gigantesques travaux d'aménagement des infrastrustures recommencent ; les ingénieurs sous-marins creusent une passe dans la ceinture coralienne pour permettre l'arrivée des nombreux bateaux de la Marine nationale qui acheminent le matériels et les personnels.
Le 1er juillet 1966, le premier tir aérien sur barge, baptisé "Aldebaran", est un succès ; d'autres suivront. A la mi-septembre, les ingénieurs du CEA expérimentent une nouvelle technique, le tir sous ballon ; la charge est suspendue à environ 600 mètres d'altitude sous un ballon captif gonflé à l'hélium ; le tir est baptisé "Bételgeuse".
Ce sont au total 8 tirs qui ont été effectués entre 1967 et 1968.
A partir de 1968, la France est prête à expérimenter la bombe thermonucléaire (dit Bombe H) sur l'atoll de Fangataufa, mais les mouvements sociaux de la métropole retardent la décision gouvernementale qui arrivera après que les événements se soient calmés. Le tir "Canopus" est un succès ; deux semaines plus tard, l'essai est confirmé par un deuxième tir.
Catégories
Propriétés
Réalisateur | Yves Rémy - Ada Rémy - |
---|---|
Genre | Film historique |
Lieu(x) | Fangataufa - Hoggar - Moruroa (Mururoa) - Polynésie française - Reggane - |
Personnes représentées | Messmer, Pierre - Boileau, Michel - Barthoux, Alain |
Informations
Référence | 98.7.040 |
---|---|
Durée | 00:52:55 |
Date de réalisation | 03/07/1998 |
Date de début | 01/01/1950 |
Date de fin | 03/07/1998 |
Format d'origine | Betacam SP |
Couleur | Couleur |
Typologie | Produit monté |
Origine | ECPA |