VIDÉO

[Les mutilés aux champs] [1re, 2e, 3e parties]. [Semailles, foins, vigne, moissons].

Réalisateur(s) : Brancher


Portions de parties du film « Les mutilés aux champs » qui en compte six.

[Les mutilés aux champs. Deuxième partie. Les semailles]. (4 cartons). Un amputé de l’avant-bras gauche remplit un semoir à archet avec une gamelle ; cela va lui permettre de semer dans un champ. Un amputé de l’avant-bras droit muni du porte-outil « Julien » effectue la même opération. Un amputé de la cuisse droite monte sur un semoir cultivateur tiré par deux chevaux, il installe son pilon sur la gouttière du siège et met en marche. Des mutilés équipés de bras articulés binent un champ de betteraves.

« Les mutilés aux champs. Les foins. Deuxième partie ». (3 cartons) (1). Un manchot, dont le bras droit est remplacé par une pince « Lumière » martèle le fil de la faux. Le battage d’une faux lui est possible grâce à une machine de l’institut « Sandar Limonest » ; le marteau est commandé par des pédales que ses pieds actionnent. Le battage achevé, le mutilé fauche un pré avec sa faux « coupe gauche » non sans l’avoir préalablement aiguiser.

[Les mutilés aux champs. Première partie]. "La culture de la vigne". (2 cartons). Le travail de la vigne est également accessible aux mutilés. Un amputé du bras droit remplit son pulvérisateur à pression avec une pompe dans un jardin ; après l’avoir placé sur ses épaules, il sulfate une vigne sans masque protecteur.

[Les mutilés aux champs. Troisième partie. La moisson]. (11 cartons). Après avoir fauché l’avoine d’un champ, un amputé de la jambe monte sur une moissonneuse lieuse munie du siège à gouttière « Dor ». Après la moisson, l’avoine est chargé sur un tombereau puis déchargé un peu plus loin pour être monter en meule.
Sur un chantier de battage, plusieurs soldats à l’arrière d’une batteuse recueillent la paille que leur transmet deux mutilés avec des fourches, la mettent en bottes et les placent sur un pailler où elles sont liées.

Notes :
Portions des 1re, 2e et 3e parties du film « Les mutilés aux champs » qui en compte six.
4+3+2+11 cartons.
Dist. Pathé ; diffusé au public par Omnia Pathé d’avril à novembre 1919.
Film classé dans la « Liste complémentaire : Films du Service de santé : rééducations des mutilés et traumatisés. » dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
(1) Compte rendu de tournage n° 1609 de Georges Daret, le 24/07/1918. Lieu non précisé. Probablement la région lyonnaise: Lyon et Limonest. Voir aussi le reportage photographique SPA 12 AD.
Voir film référence 14.18 A 915 identique aux parties Les foins et La culture de la vigne.
Voir les références 14.18 A 901 à 14.18 A 946 et 14.18 A 1116 pour les autres parties et les rushes du film « Les mutilés aux champs ».

Le film « Les mutilés aux champs » est produit par le ministère de l’Agriculture dans le souci de s’occuper du retour à la terre des paysans mutilés, réalisé sous la direction de M. Brancher, chef du service de la main d'œuvre agricole, avec des images tournées par les opérateurs de prise de vue de la SPCA Louis Chaix, Alphonse Gibory et Georges Daret entre le 10 mai 1918 et le 26 décembre 1918 et par l'opérateur Didier en septembre 1919, et diffusé par Omnia Pathé en 1919.

Il se compose de six parties : 1 : Exécution des travaux de la ferme par des mutilés rééduqués, harnachement, déchaumage, labours, sulfatage, soufrage. 2 : Epandage du fumier, enfouissement, hersage, semailles, roulage, binage par des amputés, fenaison. 3 : La moisson, meulage, battage, liage, retour des champs. 4 : Jardinage, traitements, taille des haies. 5 : Elevage du mouton, un mutilé devenu berger. 6 : Apiculture et oseraie, vannerie.

L'ECPAD conserve 21 documents (rushes ou montages par partie) en rapport avec le film « Les mutilés aux champs ». L'œuvre complète diffusée par Omnia Pathé, telle qu'elle a été présentée au public d'avril à novembre 1919 et qu'elle figure dans les archives de la firme Pathé, comporte les six numéros suivants (voir les résumés sur http://filmographie.fondation-jeromeseydoux-pathe.com.) : 1re série : sans titre, réf. catalogue 8305, 240 m. 2e série : la grosse culture, réf. catalogue 8321, 250 m. 3e série : la moisson, réf. catalogue 8354, 235 m. 4e série : le jardinage, réf. catalogue 8407, 250 m. 5e série : l'élevage du mouton, réf. catalogue 8434, 220 m. 6e série : apiculture et oseraie, réf. catalogue 8467, 220 m.

Ces films conservés à l'ECPAD comportent vraisemblablement tous les éléments ayant servi à la réalisation par Pathé, montés cependant parfois dans un ordre différent, avec un nommage des parties qui ne correspond pas toujours à la version Pathé. Les rushes ont peut-être été montés une première fois au sein de la SPCA puis reprises par Pathé en 1919 avec un autre séquençage, augmenté des compléments tournés par le caméraman Didier.

La série de films, mentionnée dans plusieurs journaux de l'époque, comme « Ciné pour tous », et dans la brochure « Les mutilés aux champs » publiée par le service de la main d'œuvre agricole en 1919 a été « inaugurée » le 24 décembre 1919 sous la présidence de Victor Boret, ministre de l'Agriculture. Dans d'autres ouvrages, le film est cité comme une œuvre réalisée par Pathé en 1920. C'est le cas dans le « Répertoire des films de la Cinémathèque agricole », Ministère de l’Agriculture, 1938, p. 91, ou dans la revue « Terrain » de mars 1992, numéro intitulé " Le corps en morceaux ", page 71 où une note mentionne un film de ce nom, de 80 minutes, conservé à la cinémathèque du ministère de l'Agriculture et de la Forêt.

Ces films sont destinés à être transportés dans les grands hôpitaux de France de façon à montrer aux mutilés agriculteurs que la plupart d’entre eux sont capables, quelles que soient leurs blessures ou leurs mutilations, de reprendre leur métier.

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