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Nos poilus en Alsace. Première et deuxième parties.

Réalisateur(s) : Inconnu



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Dans un poste d’observation de l’artillerie, un soldat téléphoniste transmet un message à un officier. A Herbéviller (Meurthe-et-Moselle), les servants d’une pièce de 75 mm camouflée courent se mettre en place et ouvrent le feu. Des chasseurs alpins et des artilleurs exécutent un tir avec un obusier de 220 mm, surnommé « August’ ». Un moment de détente : les artilleurs jouent aux boules... Alerte ! Un aéroplane ennemi est signalé. Vite, les servants dissimulent la pièce sous des branchages et une mitrailleuse prise aux Allemands est mise en DCA. Après l’alerte, les tirs de 220 mm se poursuivent.

Les tâches des poilus sont diverses : pose de barbelés, remise en état des tranchées, réparation urgente de ligne téléphonique. Un train, pris aux Allemands, s’arrête en gare de Wesserling (Haut-Rhin) ; des soldats descendent. Le train repart, emportant voyageurs et marchandises. Sous un auvent, des « cuistots » s’affairent derrière des marmites, d’autres reviennent avec des provisions dans un fourgon de déménagement réquisitionné. Un groupe de cantonniers travaille à la réfection des routes. Des prisonniers de l’Hartmannswillerkopf sont réunis, un officier mène l’interrogatoire de quelques-uns. Puis les soldats de première ligne redescendent vers l’arrière pour prendre du repos ; à l’arrivée, toilette et lessive se font dans un abreuvoir. Un soldat pose avec sa médaille militaire. Le cuisinier de l’Hartmannswillerkopf porte un moulin à café dans son sac. Une messe est célébrée au bord de la route par un « prêtre soldat », au pied d’un calvaire. (1)

Des convois de ravitaillement, mulets et camions, franchissent des cols d’Alsace : des mules bâtées franchissent un pont ; des voitures hippomobiles et des charrettes de fourrage descendent une route en lacet ; une colonne de camions monte une route de montagne et croise un troupeau de bovins dans un virage. Un autre troupeau de vaches chemine sur une route forestière sous la neige. Des caissons d’artillerie descendent une route en lacets. Un panoramique découvre la vallée de Saint-Amarin enneigée (Haut-Rhin) et le lac.

Dans une vallée vosgienne, le 21 avril 1915, à Willer-sur-Thur (Haut-Rhin), le général Joffre, commandant en chef des armées françaises, passe en revue le 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA), en compagnie des généraux Dubail, Serret et d’Armau de Pouydraguin et suivis de plusieurs cuirassiers. En présence du commandant Hellé à la tête du 7e bataillon, le général Joffre décore plusieurs hommes, dont un brancardier (ou infirmier). Des photographes captent l'événement (1). Le matin du 21 avril 1915, à Gérardmer (Vosges), les généraux Joffre, Dubail, de Maud’Huy et d’Armau de Pouydraguin, passent en revue le 24e bataillon de chasseurs alpins (24e BCA), puis le généralissime remet des décorations et tous assistent au défilé des troupes. Là aussi des photographes saisissent la scène ainsi que deux autres caméramans de la Section cinématographique de l'armée. (2) (3)

Texte des cartons :
« Comment s’abritent nos artilleurs ».
« Artillerie de campagne en action défilée dans un bois artificiel ».
« Manœuvres et tirs des gros obusiers de 220 mm par les artilleurs et les chasseurs alpins ».
« Une alerte. Un aéroplane ennemi a été signalé… les servants dissimulent leurs pièces aux investigations des éclaireurs des airs ».
« Mise en batterie d’une mitrailleuse prise aux Allemands et tir contre leurs propres aéroplanes ».
« Après l’alerte le bombardement continue ».
« Pose de fils de fer barbelés ».
« Départ d’une équipe de travailleurs pour la mise en état des tranchées ».
« Réparation urgente d’une ligne télégraphique ».
« Train allemand capturé par les Français et servant au ravitaillement de nos troupes ».
« Les cuisines et les cuistots (cuisiniers) ».
« Les cuistots reviennent des provisions ».
« Un groupe de cantonniers travaillant à la réfection des routes d’Alsace ».
« Après une brillante action nos soldats emmènent leurs prisonniers ».
« Interrogatoire de prisonniers ».
« Nos poilus des tranchées de première ligne reviennent, après plusieurs jours de combat, pour prendre un repos bien gagné ».
« La toilette à l’arrivée au cantonnement ».
« Une médaille bien gagnée ».
« Le cuistot de l’Hartmannswillerkopf ».
« La messe au front célébrée par un prêtre soldat ».
« En Alsace. La vallée de Saint-Amarin ».
« Le Généralissime, suivi de son état-major, passe la revue des chasseurs alpins et décore des officiers et de simples soldats ».

Notes : Avril 1915.
Métrage d'origine 660 m ; métrage conservé 590 m.
1+22 cartons en français. Un carton manque.
7e Armée.
Dist. Eclipse.
Film n° 28 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Sortie : Omnia Pathé, Paris, du 21 au 27/05/1915 ; d'après le catalogue " De Pathé Frères à Pathé Cinéma, 1915, 1916, 1917, 1918 " d'Henri Bousquet.
Le film se trouve également sous les références 14.18 B 118 (pour la 1re partie) et 14.18 B 333 (pour la 2e partie). Seule une séquence (halte de chasseurs alpins) manque ici.

(1) Du début du film à la messe en plein air : idem au film référence 14.18 B 118.
(2) Des convois de ravitaillement à la fin : idem 14.18 B 333, sauf la séquence de la halte des chasseurs alpins du 53e bataillon au bord de la route précédée du carton « Nos "diables bleus" dans les montagnes » qui manque ici.
(3) Les deux revues de chasseurs alpins par le général Joffre à Willer-sur-Thur et à Gérardmer constituent un des premiers tournages, effectué le 21 avril 1915, par la section cinématographique de l'armée après sa création. Aucun reportage photographique n'est associé à ce tournage car la section photographique est créée en mai. On distingue pourtant des militaires prenant des clichés à plusieurs reprises. L'un d'entre eux est le comte Louis-Joseph Suchet d'Albufera, chauffeur de Joffre, qui l'accompagne pendant tout le conflit. Ses photos prises ce jour, entrées par don dans les collections de l’ECPAD en 2012, et conservées sous les références D197B-20 et D197B-141, permettent de confirmer la date, les lieux et les personnes présentes lors de ces deux cérémonies militaires.
Les revues sont filmées simultanément par les quatre premiers opérateurs recrutés par l’armée au sein de la Chambre syndicale de la cinématographie, Alfred Machin de la société Pathé, Pierre Perrin de Gaumont, Georges Maurice de Éclair et Émile Pierre de Eclipse. D'autres images que celles-ci figurent dans le film "L’armée française en Alsace" (réf. 14.18 A 627).

Propriétés

Lieu(x) Gérardmer - Haut-Rhin - Saint-Amarin - Vosges - Willer-sur-Thur -

Informations

Référence 14.18 A 1496
Durée 00:26:21
Date de réalisation 01/04/1915
Date de début 01/04/1915
Date de fin 30/04/1915
Typologie Produit monté