Grenades sous-marines".
"Le sous-marin voit sans être vu, c'est ce qui rend particulièrement redoutable cet adversaire qui frappe dans l'ombre". Face à cette menace, beaucoup de parades existent déjà pour le détruire et pour le détecter (filets en acier, bateaux pièges, mines et vibraphone, avions d'observation). Un nouveau moyen est à présent utilisé : la grenade sous-marine. En forme de tonneau, elle est largué par l'arrière du torpilleur (en l'occurrence le "Forbin", qui appareille pour un exercice de mouillage) et peut être réglée pour exploser à différentes profondeurs. En explosant, elle provoque une compression de l'eau qui disjoint les tôles et entraîne la perte du navire. Au cours de cet exercice, le "Forbin" est attaqué par des avions ennemis. Les marins activent les canons de DCA qui écartent la menace.

"Exercice de débarquement".
De l'engagement des premières phases d'un débarquement dépend une grande part du succès de l'opération. Le haut-commandement allié en a conscience, annonce le commentaire ; de fait, des exercices sont organisés pour entraîner les différentes composantes armées impliquées dans ce type d'opération, qui demande une grande cohésion. Les phases principales de l'exercice du débarquement sont scandées par les accords imposants de la Symphonie fantastique de Berlioz : l'entraînement traditionnel à l'escalade des filets, le long des bastingages d'un navire, est suivi de l'accostage des commandos au moyen de chalands de débarquement et de l'occupation de la plage, après son nettoyage ; ces premiers exercices ouvrent la voie aux étapes suivantes : installation d'une tête de pont, débarquement du gros des troupes et du matériel (chars Sherman, par exemple), puis réduction de la résistance ennemie et progression vers l'intérieur du pays.

"D'un anniversaire à l'autre...".
En mai 1943, les troupes alliées ont libéré Tunis et défilent dans les rues.
En août 1944, Paris est, à son tour, libérée. Cet événement est célébré dans tout l'empire. A Madagascar, par exemple, la cérémonie est présidée par le gouverneur général, Pierre de Saint-Mart.
A Paris, la célébration du 11 novembre a été annulée depuis 4 ans par les forces d'occupation ; c'est pourquoi elle revêt une signification particulière en cette année 1944. Charles de Gaulle et Winston Churchill assistent aux différents événements qui marquent cette journée du renouveau. Ils rendent hommage au Soldat Inconnu en déposant des gerbes de fleurs sur sa tombe, au son de la sonnerie aux morts.
Ils descendent ensuite les Champs Elysées, sous les acclamations de la foule, puis se rendent sur la place de la Concorde pour assister au défilé commandé par le général Koenig.
Les régiments de cavalerie et d'infanterie de la Garde républicaine ouvrent le défilé au son de leur fanfare. Viennent ensuite les forces terrestres, navales et aériennes britanniques. Dans les gradins, madame Eden et mademoiselle Churchill assistent au défilé. La musique militaire américaine précède l'infanterie et la marine des Etats-Unis, ainsi que la "Military Police".
Enfin, les troupes françaises ferment la marche : les commandos et les fusiliers marins, les tirailleurs marocains précédés de leur fanfare et de leur mascotte, les goumiers, les tirailleurs tunisiens, les tirailleurs sénégalais, l'infanterie, les Forces françaises de l'intérieur et les unités motorisées.
Le général Koenig est félicité par les autorités qui se rendent auprès de la statue de Georges Clemenceau et lui rendent hommage.
A Rethondes, le ministre Diethelm accueille les coureurs qui se sont relayés depuis l'Arc-de-Triomphe pour porter la flamme du souvenir. Une cérémonie aux flambeaux illumine la nuit de Rethondes.