Le 30 septembre 1944, le 2e groupe du 67e régiment d'artillerie d'Afrique (67e RAA), relevé par les artilleurs coloniaux de la 9e division d'infanterie coloniale, quitte le Lomont (Doubs). Après un grand détour par Baume-les-Dames et Lure, le groupe met en batterie dans la vallée de la Moselle en aval du Thillot. Pendant trois mois, il va rester dans le secteur entre Remiremont et Ventron. Appuyé par le groupe venu à Ventron et tirant à un kilomètre en charge 1, le II/4e régiment de tirailleurs tunisiens enlève le col d'Oderen le 1er décembre 1944. Le 8 janvier 1945 dans la nuit, en pleine tempête de neige, le groupe quitte sa position et, par Gérardmer et Schirmeck, gagne Strasbourg pour participer à sa défense à Kilstett et à Gambsheim avec le 3e régiment de tirailleurs algériens. (voir Paul GAUJAC, "Le 2e groupe du 67e régiment d'artillerie d'Afrique de l'Algérie à l'Alsace", dans Militaria Magazine numéro 329, décembre 2012, page 61).

Légende dans l'article de Paul Gaujac "Le 2e groupe du 67e régiment d'artillerie d'Afrique de l'Algérie à l'Alsace", Militaria Magazine numéro 329, décembre 2012, page 61 : "Après la pluie, la neige et le brouillard des Vosges, tirailleurs et artilleurs sont confrontés au froid et au verglas de la plaine d'Alsace. En ce mois de janvier 1945, les fantassins sont à la limite de l'épuisement et l'appui de l'artillerie leur est plus que jamais indispensable. Arrêtés au bord de la route, les hommes de la 6e batterie voient passer comme des fantômes des tirailleurs munis de leur barda, l'un d'eux portant un lance-roquette antichar M1A1".