Le 24 février 1991, un homme se rase à 4h30 du matin probablement sous une tente. Filmé en contre-jour, on entend à la radio l'annonce du général Janvier du début de l'offensive : "Engagement à 5h30 Charlie".
A l'aube (vers 6h du matin), des blindés sont déployés. La progression commence. A l'arrêt, une jeep de l'armée américaine stationne près d'un VAB (Véhicule de l'avant blindé). Des hélicoptères Gazelle et Puma survolent la zone, dans la brume du matin.
Dans une tourelle de VAB, le capitaine d'une compagnie de fantassins du 3e RIMa (Régiment d'infanterie de Marine) est interrogé sur sa mission. Il explique que l'offensive a débuté et qu'ils ont été informés que des soldats irakiens cherchent à se rendre. Le capitaine donne également son avis sur les exactions commis par l'Irak au Koweït.

Une Gazelle survole une zone de postes de combat irakiens. Des marsouins sortent d'un VAB en courant pour se mettre en position de tir puis commencer la progression à pied. La caméra fait un zoom sur des dromadaires. Les premiers irakiens sortent de leurs trous afin de se rendre. Avançant les mains en l'air, ils se couchent sur le ventre devant les soldats français. Une première fouille est réalisée sur le sol. Sous surveillance, l'un des prisonniers parle en anglais à la caméra: "We want peace (...) Not foot not water" (1). La communication est difficile.

Plusieurs postes de combat sont ensuite pris d'assaut afin de faire sortir les soldats irakiens qui s'y cachent. Les prisonniers se rendent puis sont allongés sur le sol. L'un d'eux est blessé et se fait soigner. Le capitaine vu auparavant est interrogé "à chaud", il donne la parole à son sergent qui explique avoir lancé une grenade dans un trou puis " rafalé " le poste. Ce qui explique les blessés irakiens.
La caméra revient sur le blessé irakien (en sang). Le sergent témoigne à nouveau de son geste : "J'ai fait mon boulot. Pas d'état d'âme, c'est un choix, ça ou la vie de mes mecs, j'ai lancé et j'ai rafalé".

Des prisonniers sont escortés, tenus par le col. Les armes prises à l'ennemi sont alignées sur le sol. Un lieutenant raconte sa mission devant les armes. La caméra lui demande comment sa compagnie a été renseignée sur la reddition des Irakiens? Il explique que ce sont les hélicoptères de reconnaissance qui apportent ces informations.

Un Irakien, entouré de soldats français, est interrogé en arabe sur le reste des armes et des forces irakiennes dans la zone. Il est pieds nus et une carte de prisonnier est accrochée à ses vêtements.

Au loin, on aperçoit des tirs de missiles .Au premier plan, les fantassins du 3e RIMa patientent. Le preneur de son Dominique Carteron, et le photographe Michel Riehl, tous deux de l'équipe ECPA (Etablissement cinématographique et photographique des armées) donnent leurs impressions appuyés sur la Peugeot P4: "On ne se rend pas compte", "C'est impressionnant".

Les armes prises à l'ennemi sont démontées afin que personne ne puisse à nouveau s'en servir.
Cassette de rushes de tournage n°220 (pour les supports, voir notice film Référence 90.9.36) - Master et Dub BetaSP
(1)"Voulons la paix (...) pas de nourriture pas d'eau".