reportage
Opération Malachite d'évacuation de ressortissants et d'entraînement des militaires français à Brazzaville (République du Congo), depuis Libreville (Gabon) du 16 août au 20 septembre 1998.
En août 1998, sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) et plus particulièrement à Kinshasa, la situation devient confuse. Craignant pour ses ressortissants, la France décide de prendre des mesures de précaution et projette, depuis Libreville au Gabon, vers Brazzaville au Congo, un premier échelon de force. L'opération "Malachite" est lancée.
Le dispositif, composé d'un état-majot tactique (EMT), de 2 compagnies du 3e RPIMa et d'un groupement de commandos parachutistes (GCP), s'installe sur trois sites qui deviennent le poste de commandement et les cantonnements de la force Malachite. Renforcé par des moyens aériens et nautiques, ce dispositif a pour mission, tout en conservant une stricte neutralité, d'assurer et de protéger le départ des ressortissants français et étrangers.
Cette opération délicate, à vocation humanitaire, nécessite une planification opérationnelle rapide et complexe comportant l'engagement de moyens interarmées. Le dispositif mis en place grossit de jour en jour. Le 21 août, le colonel Réglat, chef d'état-major de la 1re DP est désigné comme COM-FOR Malachite et prend le commandement de l'état-major et des unités subordonnées, soit un effectif de 500 hommes.
Légendes du reporter :
C01 - 16 août - absentes
103 Les dames de l'ECPA/DPP: ADJ ALUCE
108 Les dames de l'ECPA/DPP: 1er Maître SEYNAT, reporter photo ECPA, en train de consulter ses planches contacts.
C01-16 août
115 Sur le tarmac de Port-Gentil (Gabon) des militaires du Centre d'Entraînement Nautique (CEN), détachés du 6e BIMA de Libreville, embarquent une de leur pirogue de fabrication locale dans un C160 Transall à destination de Brazzaville.
PS: Il semblerait que ce moyen fluvial ne serait plus utilisé en cas d'intervention pendant l'opération "Malachite".
Sur le tarmac de l'aéroport de Brazzaville/Congo. Des personnels de l'armée de l'air vérifient leurs listings et l'identité de ressortissants en provenance de Kinshasa/République Démocratique du Congo (R.D.C)/ex-Zaire, avant que ces derniers embarquent dans un C160 Transall.
119 En arrière-plan la tour dévastée lors des combats de 1997.
120 En arrière-plan la tour dévastée lors des combats de 1997 et un deuxième C160 Transall.
121 En arrière-plan la tour dévastée lors des combats de 1997 et des marsouins du 3e RPIMA en protection.
123 Au "beach" de Brazzaville, 4 militaires congolais regardent vers l'autre rive du fleuve Congo (vers Kinshasa). Aucune barge n'a été autorisée à effectuer la traversée par les autorités d'en face.
A la sortie du Centre Culturel Français de Brazzaville (CCF.), devenu point d'accueil CENTREVAC (centre d'évacuations)
201 un marsouin parachutiste du 3e RPIMA guide une ressortissante coréenne en provenance de Kinshasa.
202 un marsouin parachutiste du 3e RPIMA guide une ressortissante africaine en provenance de Kinshasa.
204 A l'ORSTOM de Brazzaville (Office de Recherche Scientifique des Territoires d'Outre-mer), les marsouins parachutistes du 3e RPIMA de Carcassonne améliorent leurs repas en rations de combat avec de la cuisine locale.
C02-17 août - Au "beach" de Brazzaville
101 la foule des ressortissants fraîchement débarqués d'une barge en provenance de Kinshasa, visible en arrière-plan sur l'autre rive du fleuve Congo.
103 la foule des ressortissants fraîchement débarqués d'une barge en provenance de Kinshasa, visible en arrière-plan sur l'autre rive du fleuve Congo. On voit en plus des militaires français (3e RPIMA/Compagnie d'Eclairage et d'Appui) et congolais dans la foule et au 1er plan le drapeau congolais.
104 106 un caporal-chef de la Compagnie d'Eclairage et d'Appui (CEA) du 3e RPIMA contrôle les passeports de ressortissants en provenance de Kinshasa avant de les laisser monter dans le bus qui les conduira vers un point d'accueil.
107 une ressortissante en provenance de Kinshasa remplit un imprimé sur le toit d'une voiture avant son évacuation vers un point d'accueil. En arrière-plan un marsouin parachutiste du 3e RPIMA filtre et protège le dispositif français.
108 un lieutenant de la Compagnie d'Eclairage et d'Appui (CEA) du 3e RPIMA contrôle les papiers d'une ressortissante en provenance de Kinshasa avant qu'elle se dirige vers la zone protégée par les militaires français.
C03-18 août
Au "beach" de Brazzaville
103 104 un caporal-chef de la Compagnie d'Eclairage et d'Appui (CEA) du 3e RPIMA en surveillance de la zone. En arrière-plan, une des quelques rares barges de la journée autorisée à quitter Kinshasa amène son flot de petites commerçants et de ressortissants quittant la ville (visible sur l'autre rive).
Débarcadère "beach" de Brazzaville
107 Une des rares barges autorisées à quitter Kinshasa amène son flot de petites commerçants et de ressortissants quittant la ville (visible sur l'autre rive).
108 Une barge s'éloigne vers Kinshasa tandis que des "commerçants" restent sur le pont flottant pour débarquer leurs marchandises.
109 Une barge s'éloigne vers Kinshasa tandis que des "commerçants" restent sur le pont flottant pour débarquer leurs marchandises. Une pirogue vient à quai pour embarquer des marchandises.
110 Petite fille d'origine grecque assise sur sa valise attendant son évacuation vers un point d'accueil par les militaires français du 3e RPIMA (visibles en arrière-plan).
112 Une petite fille assise sur sa valise, et sa mère, ressortissantes d'origine grecque en provenance de Kinshasa, attendant leur évacuation vers un point d'accueil de Brazzaville. En arrière-plan, les marsouins parachutistes du 3e RPIMA bloquent le passage aux nouveaux arrivés sur le "beach" en attendant le contrôle de leurs papiers.
113 Des marsouins parachutistes du 3e RPIMA regardent avec amusement une petite fille d'origine grecque, assise sur sa valise attendant son évacuation vers un point d'accueil.
C04-19 août
Tarmac de l'aéroport de Brazzaville. Déchargement de fret de la soute d'un C130 Hercules de l'Escadron de Transport "Franche Comté" de la base aérienne d'Orléans. Opération effectuée par les personnels de l'armée de l'air et de la BOMAP (Base Opérationnelle Mobile Aéroportée de Toulouse).
105 Déchargement d'une palette de matériels
106 Déchargement d'une palette de brique d'eau minérale
112 Une colonne de ressortissants en provenance de Kinshasa attend son embarquement dans un C130 Hercules de l'Escadron de Transport "Franche-Comté" de la base d'Orléans.
109 Des ressortissants en provenance de Kinshasa déchargent leurs valises du toit d'un bus vers une colonne de bagages et d'évacués situés à l'arrière d'un C130 Hercules français qui les emmènera vers Libreville.
114 Une colonne de ressortissants en provenance de Kinshasa attend son embarquement dans un C130 Hercules de l'Escadron de Transport "Franche-Comté" de la base d'Orléans. Des personnels de l'armée de l'air contrôlent leurs pièces d'identité‚ avant embarquement.
116 Un adjudant-chef et un Capitaine de l'armée de l'air contrôlent leur listing et l'identité d'une ressortissante et de son enfant, tous deux en provenance de Kinshasa. Ils embarqueront ensuite dans un C130 Hercules, visible en arrière-plan, qui les évacuera vers Libreville.
115 Un groupe de jeunes ressortissants posent pour "la photo" en attendant son embarquement dans un C130 Hercules visible en arrière-plan.
118 Deux enfants "veulent une photo" de leur embarquement dans un C130 Hercules qui les évacuera vers Libreville.
120 C160 Transall de l'Escadron de Transport "Touraine" (Base d'Orléans). En arrière-plan le bus transportant un groupe de ressortissants, et la tour de contrôle portant les traces des combats de 1997.
122 Des ressortissants en provenance de Kinshasa embarquent dans un C160 Transall de l'Escadron de Transport "Touraine" (Base d'Orléans). En arrière-plan la tour de contrôle portant les traces des combats violents de 1997.
123 Une ressortissante et sa fille marchent vers la rangée de bagages alignés avant d'embarquer dans un C160 Transall de l'armée française qui les évacuera vers Libreville.
205 Une ressortissante et sa fille, en provenance de Kinshasa, embarquent avec leurs valises dans le C160 Transall qui les évacuera vers Libreville.
(Légende proposée : Après avoir été évacués de Kinshasa par le fleuve, les ressortissants étrangers embarquent à bord de C160 Transall de l'armée de l'air française pour rejoindre Libreville, la capitale du Gabon.)
203 Une petite fille pleure à côté de son frère peu avant son embarquement dans un C160 Transall.
A bord d'un C160 Transall
207 une capitaine convoyeuse de l'air réconforte une fillette lors de son évacuation vers Libreville.
[Légende proposée : Au-delà de l'assistance, le personnel militaire (officier, convoyeuse de l'armée de l'air) apporte en plus un réconfort psychologique].
209 et 210 Les enfants évacués vers Libreville font l'objet d'une attention toute particulière par les militaires travaillant en soute (ici, un B/CH de la BOMAP=Base Opérationnelle Mobile Aéroportée).
(Légende proposée : Steward d'un jour : le personnel de la Base Opérationnelle Mobile Aéroportée est chargé de la sécurité en cabine à bord des C160 Transall).
C05-20 août - 10h00. Centre Culturel Français de BZV, point d'accueil des ressortissants en provenance de Kinshasa
103 104 un marsouin parachutiste du 3e RPIMA (1re section) en poste à l'entrée, derrière une porte vitrée portant des impacts de balles des combats de 1997 et une affiche "fermeture exceptionnelle".
106 110 Silhouettes de 2 marsouins parachutistes du 3e RPIMA(1re section) au travers d'une vitre intérieure portant de nombreux impacts de balles des combats de 1997.
C06-21 août Centre Culturel Français (CCF) de Brazzaville, 11h00
107 A l'intérieur du centre, devenu temporairement point d'accueil des ressortissants en provenance de Kinshasa, les marsouins parachutistes du 3e RPIMA servent du chocolat chaud de rations de combat aux enfants qui ont passé la nuit sur place. Ceux-ci ont eu la chance de ne pas passer la nuit précédente sur la terre battue du "beach".
(Légende proposée : le Centre Culturel Français de Brazzaville permet à quelques ressortissants de trouver un abri décent et des repas chauds.)
112 Juste avant leur transport vers l'aéroport de Brazzaville, les ressortissants à destination de Libreville écoutent les derniers consignes données par un Lt du 3e RPIMA.
110 Avant leur transport vers l'aéroport de Brazzaville, un avion militaire français à destination de LIBREVILLE les attend, les ressortissants se font enregistrer sur le listing avion que prépare un Sgt du 6e BIMA (camp De Gaulle de LBV) du CENTREVAC/RESEVAC (centre évacuation). Il est aidé dans sa tâche par des personnels de l'ambassade de France.
114 Devant le CCF le bus loué par l'ambassade de France attend un dernier groupe de ressortissants afin de les transporter vers l'aéroport de Brazzaville où un avion militaire français les posera 2h30 plus tard à Libreville.
116 A l'entrée du CCF, un Lt du 3e RPIMA renseigne un congolais. Beaucoup de personnes sont ainsi venues voir si le centre rouvrait, si des ressortissants qu'ils connaissaient se trouvaient là et quelles étaient les démarches à faire pour être évacués.
C07-22 août
102 - 9h30 Salle OPS PC "Malachite" dans l'ambassade de France BZV/CONGO Discussion entre le Col Réglat, nouveau COMOPS "Malachite", et le Lcl Legrand, devenu COMTERRE. Au premier plan une carte de Kinshasa.
104 - 14h00 Aéroport Brazzaville, hangar désaffecté de la zone technique. Un détachement du 3e RPIMA. Les lits picots/moustiquaires de la zone vie.
106 - 15h30. Un C130 HERCULE de l'Escadron de Transport "Franche-Comté" (base d'Orléans) au roulage devant un hangar désaffecté de la zone technique de l'aéroport de Brazzaville. (Légende proposée : Les autorités de l'aéroport de Brazzaville mettent leurs infrastructures à la disposition de l'armée de L'air pour évacuer les ressortissants étrangers.)
107 - 14h00 Aéroport Brazzaville, hangar désaffecté de la zone technique. Un détachement du 3e RPIMA. Les lits picots/moustiquaires de la zone vie.
116 19h30. Ambassade de France de Brazzaville/CONGO. Réunion journalière interarmées "Point de situation" avec tout l'Etat-major et les divers Chefs d'éléments de l'opération "Malachite". A gauche au centre, le Col Réglat donne ses directives.
113 18h00. Salle OPS PC "Malachite" dans l'ambassade de France de Brazzaville/Congo. Le S/Lt (air) De Pauwé contrôleur avancé de l'équipe TACP = tactical air contrôl party, travaille sur son ordinateur. Le Cdt Bougueret, COMTACAIR opération, étudie une carte de Kinshasa.
101 9h30 Salle OPS PC "Malachite" dans l'ambassade de France BZV/CONGO. Le Col. Réglat, nouveau COMOPS, montre au Col. Claris, nouveau COMDETALAT, un détail d'une carte de la région.
C08-25 août
114 Zone d'hébergement du lycée, au milieu des lits picot/moustiquaire. 2 ressortissantes ougandaises (vivant à KINSHASA) pensives et inquiètes pour leur avenir.
103 Le S/LT Le Prieur, commandant la section détachée ce jour, discute dans la zone vie avec un ressortissant de la RDC.
120 Des ressortissants se dirigent vers la zone repas avec les rations de combat distribuées par les militaires, et passent alors près d'une peinture murale dédiée à Saint-Exupéry.
Les quelques journées d'attente sont très longues pour les ressortissants, et les enfants font passer le temps avec des jeux de cartes et autres.
107
111 Une adolescente d'origine belge venue en vacances en RDC pour retrouver son père (travaillant dans un élevage de chevaux) joue au "master mind" avec 2 marsouins parachutistes. En arrière-plan sa mère et une ressortissante française venue travailler en RDC pour une organisation humanitaire. Atmosphère et attitudes réciproquement et naturellement très conviviales. Pendant ce temps, sa mère et une ressortissante française, venue en RDC pour une organisation humanitaire, discutent de l'armée avec l'officier du 3e RPIMA responsable de la section de protection présente au lycée.
108 Ici, une adolescente d'origine belge venue en vacances en RDC pour retrouver son père (travaillant dans un élevage de chevaux) joue au "master mind" avec 2 marsouins parachutistes. En arrière-plan sa mère et une ressortissante française venue travailler en RDC pour une organisation humanitaire. Atmosphère et attitudes réciproquement et naturellement très conviviales.
102 En présence d'une section de la 1re Cie du 3e RPIMA de Carcassonne, normalement stationnée en tournante au 6e BIMA de Libreville. Lycée français Saint-Exupéry de Brazzaville/CONGO transformé en point de regroupement des ressortissants de toutes nationalités, et lieu d'attente pour une évacuation par VAM vers Libreville/GABON. Les transferts n'ayant plus lieu dans l'urgence, les ressortissants doivent y attendre quelques jours, le temps pour le consulat français de s'assurer que les ambassades des évacués soient en mesure de délivrer des billets d'avion au départ de Libreville. Cette procédure permet également une vérification plus précise des passeports présentés (de nombreux faux papiers ont été découverts), et évite au Camp De Gaulle du 6e BIMA de se retrouver pendant plusieurs mois avec des sans-papiers dont personne ne veut. Une zone d'hébergement, surveillée par une section du 3e RPIMA parfois renforcée comme ici par quelques personnels de la BOMAP, a été installée dans le gymnase du lycée. Les ressortissants y dorment dans les mêmes lits picot/moustiquaire que les militaires.
C09-28 août
103 Ambassade de France à Brazzaville. Pendant la période des tensions à Kinshasa, la fréquentation des lieux avait singulièrement augmenté. Outre les ressortissants arrivés par leurs propres moyens, de nombreuses personnes ayant une double nationalité avaient fait les démarches pour éventuellement quitter rapidement le Congo.
Evacuation de ressortissants portugais en provenance de Kinshasa
106 (une femme seule et ses 4 enfants, accompagnée d'un ami). L'ambassade du Portugal ayant mis plusieurs jours à répondre aux sollicitations des autorités françaises, les portugais ont dû vivre plus longtemps que d'autres ressortissants dans les conditions spartiates du lycée St Exupéry. Situation délicate pour cette femme et ses enfants en bas âge.
14h00. Enfin le départ vers Libreville ! Aidée par les militaires du 3e RPIMA, la famille embarque dans un 4x4 piloté par un policier de l'ambassade de France (visible à droite de l'image).
117 Un Lt de l'armée de l'air aide un ressortissant portugais à s'attacher.
109 Dans la zone technique (à l'abandon) de l'aéroport de Brazzaville, ou sont logés une bonne partie des troupes françaises, le capitaine commandant le DETIA de l'opération (détachement de transit inter armées) prépare son manifeste d'embarquement des passagers et contrôle les passeports des ressortissants portugais. En arrière-plan, un policier en poste à l'ambassade de France. A noter que la coopération entre les militaires et les policiers français a parfaitement bien fonctionné.
113 Le consul de l'ambassade de France, Mr Moineau, discute avec un capitaine pilote de l'armée de l'air près du C160 pendant l'embarquement des ressortissants.
114 et 115 Les ressortissants portugais, accompagnés de qq militaires rentrant sur Libreville, embarquent dans le énième avion de transport français assurant les liaisons journalières entre Libreville et Brazzaville pour le transport des vivres et matériels divers. Ici, un Transall de l'escadron de transport ET 1/61 "Touraine" de la base d'Orléans.
NOTA : Dernière info : à la date du 9 septembre, 58 rotations avions ont eu lieu entre les 2 villes.
116 Un militaire de la BOMAP vérifie les ceintures des enfants.
C10 - 1er septembre - voir le reportage 01 98 102
Vues aériennes
C11 - 3 septembre - voir le reportage 01 98 102
- Voir aussi reportage 01 98 102
Le dispositif, composé d'un état-majot tactique (EMT), de 2 compagnies du 3e RPIMa et d'un groupement de commandos parachutistes (GCP), s'installe sur trois sites qui deviennent le poste de commandement et les cantonnements de la force Malachite. Renforcé par des moyens aériens et nautiques, ce dispositif a pour mission, tout en conservant une stricte neutralité, d'assurer et de protéger le départ des ressortissants français et étrangers.
Cette opération délicate, à vocation humanitaire, nécessite une planification opérationnelle rapide et complexe comportant l'engagement de moyens interarmées. Le dispositif mis en place grossit de jour en jour. Le 21 août, le colonel Réglat, chef d'état-major de la 1re DP est désigné comme COM-FOR Malachite et prend le commandement de l'état-major et des unités subordonnées, soit un effectif de 500 hommes.
Légendes du reporter :
C01 - 16 août - absentes
103 Les dames de l'ECPA/DPP: ADJ ALUCE
108 Les dames de l'ECPA/DPP: 1er Maître SEYNAT, reporter photo ECPA, en train de consulter ses planches contacts.
C01-16 août
115 Sur le tarmac de Port-Gentil (Gabon) des militaires du Centre d'Entraînement Nautique (CEN), détachés du 6e BIMA de Libreville, embarquent une de leur pirogue de fabrication locale dans un C160 Transall à destination de Brazzaville.
PS: Il semblerait que ce moyen fluvial ne serait plus utilisé en cas d'intervention pendant l'opération "Malachite".
Sur le tarmac de l'aéroport de Brazzaville/Congo. Des personnels de l'armée de l'air vérifient leurs listings et l'identité de ressortissants en provenance de Kinshasa/République Démocratique du Congo (R.D.C)/ex-Zaire, avant que ces derniers embarquent dans un C160 Transall.
119 En arrière-plan la tour dévastée lors des combats de 1997.
120 En arrière-plan la tour dévastée lors des combats de 1997 et un deuxième C160 Transall.
121 En arrière-plan la tour dévastée lors des combats de 1997 et des marsouins du 3e RPIMA en protection.
123 Au "beach" de Brazzaville, 4 militaires congolais regardent vers l'autre rive du fleuve Congo (vers Kinshasa). Aucune barge n'a été autorisée à effectuer la traversée par les autorités d'en face.
A la sortie du Centre Culturel Français de Brazzaville (CCF.), devenu point d'accueil CENTREVAC (centre d'évacuations)
201 un marsouin parachutiste du 3e RPIMA guide une ressortissante coréenne en provenance de Kinshasa.
202 un marsouin parachutiste du 3e RPIMA guide une ressortissante africaine en provenance de Kinshasa.
204 A l'ORSTOM de Brazzaville (Office de Recherche Scientifique des Territoires d'Outre-mer), les marsouins parachutistes du 3e RPIMA de Carcassonne améliorent leurs repas en rations de combat avec de la cuisine locale.
C02-17 août - Au "beach" de Brazzaville
101 la foule des ressortissants fraîchement débarqués d'une barge en provenance de Kinshasa, visible en arrière-plan sur l'autre rive du fleuve Congo.
103 la foule des ressortissants fraîchement débarqués d'une barge en provenance de Kinshasa, visible en arrière-plan sur l'autre rive du fleuve Congo. On voit en plus des militaires français (3e RPIMA/Compagnie d'Eclairage et d'Appui) et congolais dans la foule et au 1er plan le drapeau congolais.
104 106 un caporal-chef de la Compagnie d'Eclairage et d'Appui (CEA) du 3e RPIMA contrôle les passeports de ressortissants en provenance de Kinshasa avant de les laisser monter dans le bus qui les conduira vers un point d'accueil.
107 une ressortissante en provenance de Kinshasa remplit un imprimé sur le toit d'une voiture avant son évacuation vers un point d'accueil. En arrière-plan un marsouin parachutiste du 3e RPIMA filtre et protège le dispositif français.
108 un lieutenant de la Compagnie d'Eclairage et d'Appui (CEA) du 3e RPIMA contrôle les papiers d'une ressortissante en provenance de Kinshasa avant qu'elle se dirige vers la zone protégée par les militaires français.
C03-18 août
Au "beach" de Brazzaville
103 104 un caporal-chef de la Compagnie d'Eclairage et d'Appui (CEA) du 3e RPIMA en surveillance de la zone. En arrière-plan, une des quelques rares barges de la journée autorisée à quitter Kinshasa amène son flot de petites commerçants et de ressortissants quittant la ville (visible sur l'autre rive).
Débarcadère "beach" de Brazzaville
107 Une des rares barges autorisées à quitter Kinshasa amène son flot de petites commerçants et de ressortissants quittant la ville (visible sur l'autre rive).
108 Une barge s'éloigne vers Kinshasa tandis que des "commerçants" restent sur le pont flottant pour débarquer leurs marchandises.
109 Une barge s'éloigne vers Kinshasa tandis que des "commerçants" restent sur le pont flottant pour débarquer leurs marchandises. Une pirogue vient à quai pour embarquer des marchandises.
110 Petite fille d'origine grecque assise sur sa valise attendant son évacuation vers un point d'accueil par les militaires français du 3e RPIMA (visibles en arrière-plan).
112 Une petite fille assise sur sa valise, et sa mère, ressortissantes d'origine grecque en provenance de Kinshasa, attendant leur évacuation vers un point d'accueil de Brazzaville. En arrière-plan, les marsouins parachutistes du 3e RPIMA bloquent le passage aux nouveaux arrivés sur le "beach" en attendant le contrôle de leurs papiers.
113 Des marsouins parachutistes du 3e RPIMA regardent avec amusement une petite fille d'origine grecque, assise sur sa valise attendant son évacuation vers un point d'accueil.
C04-19 août
Tarmac de l'aéroport de Brazzaville. Déchargement de fret de la soute d'un C130 Hercules de l'Escadron de Transport "Franche Comté" de la base aérienne d'Orléans. Opération effectuée par les personnels de l'armée de l'air et de la BOMAP (Base Opérationnelle Mobile Aéroportée de Toulouse).
105 Déchargement d'une palette de matériels
106 Déchargement d'une palette de brique d'eau minérale
112 Une colonne de ressortissants en provenance de Kinshasa attend son embarquement dans un C130 Hercules de l'Escadron de Transport "Franche-Comté" de la base d'Orléans.
109 Des ressortissants en provenance de Kinshasa déchargent leurs valises du toit d'un bus vers une colonne de bagages et d'évacués situés à l'arrière d'un C130 Hercules français qui les emmènera vers Libreville.
114 Une colonne de ressortissants en provenance de Kinshasa attend son embarquement dans un C130 Hercules de l'Escadron de Transport "Franche-Comté" de la base d'Orléans. Des personnels de l'armée de l'air contrôlent leurs pièces d'identité‚ avant embarquement.
116 Un adjudant-chef et un Capitaine de l'armée de l'air contrôlent leur listing et l'identité d'une ressortissante et de son enfant, tous deux en provenance de Kinshasa. Ils embarqueront ensuite dans un C130 Hercules, visible en arrière-plan, qui les évacuera vers Libreville.
115 Un groupe de jeunes ressortissants posent pour "la photo" en attendant son embarquement dans un C130 Hercules visible en arrière-plan.
118 Deux enfants "veulent une photo" de leur embarquement dans un C130 Hercules qui les évacuera vers Libreville.
120 C160 Transall de l'Escadron de Transport "Touraine" (Base d'Orléans). En arrière-plan le bus transportant un groupe de ressortissants, et la tour de contrôle portant les traces des combats de 1997.
122 Des ressortissants en provenance de Kinshasa embarquent dans un C160 Transall de l'Escadron de Transport "Touraine" (Base d'Orléans). En arrière-plan la tour de contrôle portant les traces des combats violents de 1997.
123 Une ressortissante et sa fille marchent vers la rangée de bagages alignés avant d'embarquer dans un C160 Transall de l'armée française qui les évacuera vers Libreville.
205 Une ressortissante et sa fille, en provenance de Kinshasa, embarquent avec leurs valises dans le C160 Transall qui les évacuera vers Libreville.
(Légende proposée : Après avoir été évacués de Kinshasa par le fleuve, les ressortissants étrangers embarquent à bord de C160 Transall de l'armée de l'air française pour rejoindre Libreville, la capitale du Gabon.)
203 Une petite fille pleure à côté de son frère peu avant son embarquement dans un C160 Transall.
A bord d'un C160 Transall
207 une capitaine convoyeuse de l'air réconforte une fillette lors de son évacuation vers Libreville.
[Légende proposée : Au-delà de l'assistance, le personnel militaire (officier, convoyeuse de l'armée de l'air) apporte en plus un réconfort psychologique].
209 et 210 Les enfants évacués vers Libreville font l'objet d'une attention toute particulière par les militaires travaillant en soute (ici, un B/CH de la BOMAP=Base Opérationnelle Mobile Aéroportée).
(Légende proposée : Steward d'un jour : le personnel de la Base Opérationnelle Mobile Aéroportée est chargé de la sécurité en cabine à bord des C160 Transall).
C05-20 août - 10h00. Centre Culturel Français de BZV, point d'accueil des ressortissants en provenance de Kinshasa
103 104 un marsouin parachutiste du 3e RPIMA (1re section) en poste à l'entrée, derrière une porte vitrée portant des impacts de balles des combats de 1997 et une affiche "fermeture exceptionnelle".
106 110 Silhouettes de 2 marsouins parachutistes du 3e RPIMA(1re section) au travers d'une vitre intérieure portant de nombreux impacts de balles des combats de 1997.
C06-21 août Centre Culturel Français (CCF) de Brazzaville, 11h00
107 A l'intérieur du centre, devenu temporairement point d'accueil des ressortissants en provenance de Kinshasa, les marsouins parachutistes du 3e RPIMA servent du chocolat chaud de rations de combat aux enfants qui ont passé la nuit sur place. Ceux-ci ont eu la chance de ne pas passer la nuit précédente sur la terre battue du "beach".
(Légende proposée : le Centre Culturel Français de Brazzaville permet à quelques ressortissants de trouver un abri décent et des repas chauds.)
112 Juste avant leur transport vers l'aéroport de Brazzaville, les ressortissants à destination de Libreville écoutent les derniers consignes données par un Lt du 3e RPIMA.
110 Avant leur transport vers l'aéroport de Brazzaville, un avion militaire français à destination de LIBREVILLE les attend, les ressortissants se font enregistrer sur le listing avion que prépare un Sgt du 6e BIMA (camp De Gaulle de LBV) du CENTREVAC/RESEVAC (centre évacuation). Il est aidé dans sa tâche par des personnels de l'ambassade de France.
114 Devant le CCF le bus loué par l'ambassade de France attend un dernier groupe de ressortissants afin de les transporter vers l'aéroport de Brazzaville où un avion militaire français les posera 2h30 plus tard à Libreville.
116 A l'entrée du CCF, un Lt du 3e RPIMA renseigne un congolais. Beaucoup de personnes sont ainsi venues voir si le centre rouvrait, si des ressortissants qu'ils connaissaient se trouvaient là et quelles étaient les démarches à faire pour être évacués.
C07-22 août
102 - 9h30 Salle OPS PC "Malachite" dans l'ambassade de France BZV/CONGO Discussion entre le Col Réglat, nouveau COMOPS "Malachite", et le Lcl Legrand, devenu COMTERRE. Au premier plan une carte de Kinshasa.
104 - 14h00 Aéroport Brazzaville, hangar désaffecté de la zone technique. Un détachement du 3e RPIMA. Les lits picots/moustiquaires de la zone vie.
106 - 15h30. Un C130 HERCULE de l'Escadron de Transport "Franche-Comté" (base d'Orléans) au roulage devant un hangar désaffecté de la zone technique de l'aéroport de Brazzaville. (Légende proposée : Les autorités de l'aéroport de Brazzaville mettent leurs infrastructures à la disposition de l'armée de L'air pour évacuer les ressortissants étrangers.)
107 - 14h00 Aéroport Brazzaville, hangar désaffecté de la zone technique. Un détachement du 3e RPIMA. Les lits picots/moustiquaires de la zone vie.
116 19h30. Ambassade de France de Brazzaville/CONGO. Réunion journalière interarmées "Point de situation" avec tout l'Etat-major et les divers Chefs d'éléments de l'opération "Malachite". A gauche au centre, le Col Réglat donne ses directives.
113 18h00. Salle OPS PC "Malachite" dans l'ambassade de France de Brazzaville/Congo. Le S/Lt (air) De Pauwé contrôleur avancé de l'équipe TACP = tactical air contrôl party, travaille sur son ordinateur. Le Cdt Bougueret, COMTACAIR opération, étudie une carte de Kinshasa.
101 9h30 Salle OPS PC "Malachite" dans l'ambassade de France BZV/CONGO. Le Col. Réglat, nouveau COMOPS, montre au Col. Claris, nouveau COMDETALAT, un détail d'une carte de la région.
C08-25 août
114 Zone d'hébergement du lycée, au milieu des lits picot/moustiquaire. 2 ressortissantes ougandaises (vivant à KINSHASA) pensives et inquiètes pour leur avenir.
103 Le S/LT Le Prieur, commandant la section détachée ce jour, discute dans la zone vie avec un ressortissant de la RDC.
120 Des ressortissants se dirigent vers la zone repas avec les rations de combat distribuées par les militaires, et passent alors près d'une peinture murale dédiée à Saint-Exupéry.
Les quelques journées d'attente sont très longues pour les ressortissants, et les enfants font passer le temps avec des jeux de cartes et autres.
107
111 Une adolescente d'origine belge venue en vacances en RDC pour retrouver son père (travaillant dans un élevage de chevaux) joue au "master mind" avec 2 marsouins parachutistes. En arrière-plan sa mère et une ressortissante française venue travailler en RDC pour une organisation humanitaire. Atmosphère et attitudes réciproquement et naturellement très conviviales. Pendant ce temps, sa mère et une ressortissante française, venue en RDC pour une organisation humanitaire, discutent de l'armée avec l'officier du 3e RPIMA responsable de la section de protection présente au lycée.
108 Ici, une adolescente d'origine belge venue en vacances en RDC pour retrouver son père (travaillant dans un élevage de chevaux) joue au "master mind" avec 2 marsouins parachutistes. En arrière-plan sa mère et une ressortissante française venue travailler en RDC pour une organisation humanitaire. Atmosphère et attitudes réciproquement et naturellement très conviviales.
102 En présence d'une section de la 1re Cie du 3e RPIMA de Carcassonne, normalement stationnée en tournante au 6e BIMA de Libreville. Lycée français Saint-Exupéry de Brazzaville/CONGO transformé en point de regroupement des ressortissants de toutes nationalités, et lieu d'attente pour une évacuation par VAM vers Libreville/GABON. Les transferts n'ayant plus lieu dans l'urgence, les ressortissants doivent y attendre quelques jours, le temps pour le consulat français de s'assurer que les ambassades des évacués soient en mesure de délivrer des billets d'avion au départ de Libreville. Cette procédure permet également une vérification plus précise des passeports présentés (de nombreux faux papiers ont été découverts), et évite au Camp De Gaulle du 6e BIMA de se retrouver pendant plusieurs mois avec des sans-papiers dont personne ne veut. Une zone d'hébergement, surveillée par une section du 3e RPIMA parfois renforcée comme ici par quelques personnels de la BOMAP, a été installée dans le gymnase du lycée. Les ressortissants y dorment dans les mêmes lits picot/moustiquaire que les militaires.
C09-28 août
103 Ambassade de France à Brazzaville. Pendant la période des tensions à Kinshasa, la fréquentation des lieux avait singulièrement augmenté. Outre les ressortissants arrivés par leurs propres moyens, de nombreuses personnes ayant une double nationalité avaient fait les démarches pour éventuellement quitter rapidement le Congo.
Evacuation de ressortissants portugais en provenance de Kinshasa
106 (une femme seule et ses 4 enfants, accompagnée d'un ami). L'ambassade du Portugal ayant mis plusieurs jours à répondre aux sollicitations des autorités françaises, les portugais ont dû vivre plus longtemps que d'autres ressortissants dans les conditions spartiates du lycée St Exupéry. Situation délicate pour cette femme et ses enfants en bas âge.
14h00. Enfin le départ vers Libreville ! Aidée par les militaires du 3e RPIMA, la famille embarque dans un 4x4 piloté par un policier de l'ambassade de France (visible à droite de l'image).
117 Un Lt de l'armée de l'air aide un ressortissant portugais à s'attacher.
109 Dans la zone technique (à l'abandon) de l'aéroport de Brazzaville, ou sont logés une bonne partie des troupes françaises, le capitaine commandant le DETIA de l'opération (détachement de transit inter armées) prépare son manifeste d'embarquement des passagers et contrôle les passeports des ressortissants portugais. En arrière-plan, un policier en poste à l'ambassade de France. A noter que la coopération entre les militaires et les policiers français a parfaitement bien fonctionné.
113 Le consul de l'ambassade de France, Mr Moineau, discute avec un capitaine pilote de l'armée de l'air près du C160 pendant l'embarquement des ressortissants.
114 et 115 Les ressortissants portugais, accompagnés de qq militaires rentrant sur Libreville, embarquent dans le énième avion de transport français assurant les liaisons journalières entre Libreville et Brazzaville pour le transport des vivres et matériels divers. Ici, un Transall de l'escadron de transport ET 1/61 "Touraine" de la base d'Orléans.
NOTA : Dernière info : à la date du 9 septembre, 58 rotations avions ont eu lieu entre les 2 villes.
116 Un militaire de la BOMAP vérifie les ceintures des enfants.
C10 - 1er septembre - voir le reportage 01 98 102
Vues aériennes
C11 - 3 septembre - voir le reportage 01 98 102
- Voir aussi reportage 01 98 102
Catégories
Congo [Brazzaville, République] (Pélican 1997) |
ECPA [établissement cinématographique et photographique des armées] (1969-2001) |
Guerres et opérations extérieures |
Informations techniques
Nombre de clichés | 163 |
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Propriétés
Référence | N1998-102 |
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Date de début | 16/08/1998 |
Date de fin | 20/09/1998 |
Photographe(s) | Janick Marcès - |
Date | 03/09/1998 |
Lieu(x) | Brazzaville - Congo - |
Personnes représentées | Marces, Janick - Descamps - Legrand, D. - Braquilange, M. de - Paux, P. - Réglat, Claude - Roux (Actualités) 3 - Dary, Bruno - Seynat, Fabienne |