Opération Trident en ERYM (ex-republique yougoslave de Macédoine) du 4 au 10 décembre 1998.

Le 4 décembre 1998, dans la ZRA (zone de regroupement et d'attente) de l'ETAMAT (Etablissement régional du matériel) de Miramas, CMD (circonscription militaire départementale) de Marseille, des militaires d'unités participant à l'opération Trident se restaurent ou partagent un moment de détente autour d'une bière dans le foyer.
Une rame de véhicules TRM 10000 portant des containers à destination de la BA 125 (Base aérienne) d'Istres est escortée par un VLTT P4 (véhicule léger tout terrain) de la circulation. Un panneau affiche "Bienvenue en ZRA de Miramas, CMD de Marseille".
Le 7 ou 8 décembre 1998, le général Valentin arrive à l'aéroport de Skopje avec un détachement de militaires français du 8e RPIMA (Régiment parachutiste d'infanterie de marine). Il est accueilli par des militaires allemands et s'entretient tout en marchant avec son officier de presse après la descente du DC8 de l'Esterel. Le déchargement du DC8 est en cours. Les paquetages et le fret sont acheminés par des transporteurs locaux vers une zone d'attente. Un CEME (Chariot élévateur Moyen d'Empotage) dépose le fret sur un camion civil (Scania 111).
Le 8 décembre 1998, le général Valentin s'entretient avec un officier supérieur macédonien responsable de la base aérienne de Skopje. Sur le tarmac de l'aéroport de Skopje, des militaires s'affairent au déchargement d'un Hercules. Un hélicoptère Gazelle est sorti de la soute puis déplacé à la main sur la piste par des militaires. Un CEME (Chariot élévateur Moyen d'Empotage) déplace une palette de fret. Derrière un Mil Mi-8 ONU (Organisation des Nations Unies), un hélicoptère Puma apprêté pour son transport se fait tracter par un VLTT P4. Divers types d'hélicoptères militaires interalliés (dont 3 Puma conditionnés au transport) stationnent en bord de piste.
L'arrivée de l'avion cargo de type Antonov An-124 Schelter état-major, affreté par l'armée française pour l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) pour transporter le gros matériel est surveillée par un guide de piste.
Le 9 décembre 1998, à l'aéroport de Skopje, déchargement d'un avion cargo de type Antonov An-124 Schelter état-major, par un camion de gamme civil macédonien et par un CEME des forces françaises manoeuvrant sous son empennage. Les 30 tonnes de fret représentent 4 véhicules dont 4 Puma, 1 VLTT P4 (véhicule léger tout terrain P4) et trois palettes.
Les personnels de la BOMAP (Base Opérationnelle Mobile AéroPortée) déchargent un Hercules hollandais à l'aide d'un CEME équipé en remorques.
Au KVCC (Kosovo Verification Control Center) sud à Kumanovo, une réunion de travail menée par le général Valentin et le colonel Lafontaine a lieu en salle OPS (Opération spéciale). Vues de la salle de restauration et du dortoir des personnels de l'état-major de l'opération Trident.
Un militaire de la fédération macédonienne déblaye un hangar de ses bottes de foin avec des soldats français du 8e RPIMA afin d'y dresser des tentes modulaire
A Skopje le 10 décembre 1998, le général américain Ellis et le premier ministre macédonien, présent pour la prise de commandement officielle comme chef des forces d'extraction de l'OTAN du général Valentin, se serrent la main.
Une réunion a lieu au ministère de la défense à Skopje en présence du ministre de la défense macédonien, du général américain Ellis et du général Valentin. Une interprète assure la traduction.
La cérémonie de prise de commandement du général Valentin a lieu à Kumanovo, au KVCC (Kosovo Verification Control Center) sud, avec la participation d'un peloton de la fédération de Macédoine et d'un peloton du 8e RPIMA, avec montée des couleurs de l'OTAN, en présence du général américain Ellis et du ministre de la défense de la fédération de Macédoine. Le général américain Ellis en fin de visite et le général Valentin se serrent la main à l'aéroport de Skopje.
Des vues aériennes du KVCC (Kosovo Verification Control Center) sud à Kumanovo sont prises.
Voir aussi le reportage argentique 01 99 014.
Trident est le nom donné à l'ensemble de la participation militaire française au Kosovo. L'Extraction Force est la force terrestre de l'OTAN au sein de l'opération, composée de 1800 hommes dont 800 français, déployés en ERYM, destinée à récupérer éventuellement des observateurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) en mission depuis octobre 1998 pour faire respecter le cessez-le-feu promis par les serbes au Kosovo.
(Source : Terre magazine, n° 102, mars 1999, pp. 16-21)
Un pont aérien a relié Istres (Base aérienne 125) à Skopje du 6 au 12 décembre 1998 pour assurer le transport des personnels et du fret nécessaires au déploiement de la force d'extraction. Pendant l'opération, près de 400 passagers et 650 tonnes de matériel ont été acheminés par voie aérienne. Le dispositif aérien, pour assurer cette opération pacifique intitulée Garantie Conjointe ou Joint Guarantor, comprenait 6 Hercules C-130, 2 Transall C-160 et 1 DC-8 (qui a transporté les passagers), avec 2 interventions d'un Antonov An-124 (convoyant 4 hélicoptères Puma). Opération activée depuis le 4 décembre par l'accord de l'ERYM pour accueillir cette force, le quartier général de l'opération se situe à Kumanovo, où une cellule de surveillance aérienne fonctionne déjà. Le convoyage du fret de Skopje à Kumanovo est effectué par camions.
(Source : Air Actualités, n° 518, janvier 1999, pp. 32-33)
(Source : Armées d'aujourd'hui, n° 237, février 1999, pp. 14-15)