VIDÉO
Pacification en Kabylie.
Traitement documentaire :
1re bobine : 240,6 m
En Kabylie, les militaires français établissent une zone de Pacification [1]. Elle répond à un programme mené dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l'éducation, du développement de l'habitat, (etc.) afin de détourner les populations de la cause indépendantiste.
Les militaires français patrouillent sur les pistes de la région. A l'arrêt devant un pont une inscription mentionne : " La France construit, le fellaga détruit", rappelant le travail de l'action psychologique de l'armée. Un bulldozer du Génie applanit un chemin pendant que la main d'oeuvre kabyle aide sur le chantier.
C'est l'officier des Sections administratives spécialisées (SAS) qui tisse le lien relationnel avec les populations autochtones afin qu'elles restent fidèles à la France. Bien souvent, l'officier et les hommes du village discutent autour d'un rituel thé à la menthe. Ce jour là, un transmetteur des chasseurs alpins partage le breuvage. Un camion GMC 6X6 transportant de la literie et des tabourets passe devant la petite assemblée, sous le regard amusé des buveurs de thé.
Un soldat prend de l'eau dans son casque à une fontaine dont on repère l'inscription : "La France restera en Kabylie".
Dans un poste d'observation, dominant une large vallée, un soldat monte la garde et surveille les environs. En contrebas, des kabyles érigent des murs. La caméra balaie le paysage montagneux de la région.
Des travaux de construction (tranchées, murs, etc.) semblent déterminer un futur village.
Un capitaine arrive dans un village à bord d'une Jeep. Il établit un contact avec les hommes et les enfants souriants qui font cercle autour de lui. Dans une école en plein air, des enfants assis par terre apprennent à lire l'arabe sur des plaquettes.
Un médecin du service de santé examine un enfant en pleurs.
Un capitaine SAS s'adresse à un groupe de vieux kabyles sous un arbre. Ce "conseil des anciens" est souvent consulté par les SAS qui peuvent obtenir des informations et en transmettre quant à leur action.
L'instruction tient une grande place dans le plan de Pacification. De nombreux contingents d'appelés ou de rappelés exercent la fonction d'instituteur dans les villages. Dans un de ces villages, un appelé donne une leçon d'écriture à des enfants qui s'appliquent ensuite à former les lettres de l'alphabet sur leur cahier. Un petit lit à haute voix le livre : "Les belles lectures".
Devant des tentes, des amas de pierres signalent une installation militaire en cours. Certains fixent des tôles ondulées sur une charpente.
Un soldat du service de santé fait une piqûre à la cuisse d'un adulte kabyle qui est venu se faire soigner au poste sanitaire. Plus haut, de l'autre côté de la route du village, un drapeau français flotte sur le toit d'un bâtiment.
L'intégration de groupes d'autodéfense est le signe d'une bonne entente entre les habitants d'un secteur et l'armée. Par conséquent, le cérémonial de la prise d'armes est important. Munis de fusils de chasse distribués par les autorités françaises et revêtus d'un uniforme, un groupe d'autodéfense au "présentez arme" reste stoïque aux aboiements d'un berger allemand qui perturbe la cérémonie.
2e Bobine : 179,3 m.
Les images traitent des mêmes thèmes que dans la bobine n°1 (ramassage de pierres par des ouvriers, panorama des montagnes kabyles, construction d'une route, travaux de terrassement du Génie, un blessé à la tête est soigné par un infirmier, etc).
Des vivres (semoule ou riz) sont distribués à la population d'un village pauvrement vêtue.
Des insfrastructures en briques sont en cours de construction.
Dans la SAS de Sidi Naman [2], les habitants regardent les panneaux photographiques élaborés par l'action psychologique, les informant du travail de la France en Algérie. Devant le panneau, un lieutenant, un capitaine et un gendarme conversent tranquillement.
Un capitaine vérifie un tracé de planches enfoncées dans des tranchées.
Dans un dispensaire local, un lieutenant du Service de santé reçoit une piqûre dans la fesse.
A l'occasion d'une prise d'armes, les couleurs françaises sont hissées sur un mât de fortune. Un ancien combattant arbore ses deux médailles.
Dans une école en plein air, un soldat fait la classe aux enfants. Sur le tableau est mentionné la date du 21 août. Un enfant s'applique à écrire la syllabe "on" sur une ardoise.
Compte rendu d'origine :
1) Les populations kabyles reprennent confiance et reforment leur Djema et demandent conseil aux officiers SAS [Section administrative spécialisée]
2) Les écoles fonctionnent sous la direction d'instituteurs, rappelés ou maintenus
3) Distribution de vivres aux populations nécessiteuses.
Ce film a été visionné sur le support positif acétate ACT 5510-02. Il comporte deux bobines.
1] Il s'agit du plan Beaufre, commandant la Kabylie. Il détermine trois zones principales : une zone interdite, une zone de Pacification et une zone d'opération. La première est vidée de ses habitants et les soldats tirent à vue sur des individus repérés. La seconde s'appuie sur un programme de développement politique et économique destiné à rétablir la confiance en Algérie. La dernière consiste à pourchasser les "rebelles" en mettant sur pied des opérations militaires. Ces mesures appliquées à la Kabylie ou au Constantinois reprennent le plan de R. Lacoste, gouverneur général en Algérie et destinées à juguler le "terrorisme". Ce sont les SAS qui se chargent de coordonner et d'organiser ce plan en s'appuyant sur l'action psychologique et la troupe. Voir : La guerre d'Algérie. Y. Courrière. N°214. Mai 1956. P : 652 ou La guerre d'Algérie. Y. Courrière. Tome 2. Bordas. P : 640-641.
2] Inscription qui apparaît à l'image.
1re bobine : 240,6 m
En Kabylie, les militaires français établissent une zone de Pacification [1]. Elle répond à un programme mené dans les domaines de la sécurité, de la santé, de l'éducation, du développement de l'habitat, (etc.) afin de détourner les populations de la cause indépendantiste.
Les militaires français patrouillent sur les pistes de la région. A l'arrêt devant un pont une inscription mentionne : " La France construit, le fellaga détruit", rappelant le travail de l'action psychologique de l'armée. Un bulldozer du Génie applanit un chemin pendant que la main d'oeuvre kabyle aide sur le chantier.
C'est l'officier des Sections administratives spécialisées (SAS) qui tisse le lien relationnel avec les populations autochtones afin qu'elles restent fidèles à la France. Bien souvent, l'officier et les hommes du village discutent autour d'un rituel thé à la menthe. Ce jour là, un transmetteur des chasseurs alpins partage le breuvage. Un camion GMC 6X6 transportant de la literie et des tabourets passe devant la petite assemblée, sous le regard amusé des buveurs de thé.
Un soldat prend de l'eau dans son casque à une fontaine dont on repère l'inscription : "La France restera en Kabylie".
Dans un poste d'observation, dominant une large vallée, un soldat monte la garde et surveille les environs. En contrebas, des kabyles érigent des murs. La caméra balaie le paysage montagneux de la région.
Des travaux de construction (tranchées, murs, etc.) semblent déterminer un futur village.
Un capitaine arrive dans un village à bord d'une Jeep. Il établit un contact avec les hommes et les enfants souriants qui font cercle autour de lui. Dans une école en plein air, des enfants assis par terre apprennent à lire l'arabe sur des plaquettes.
Un médecin du service de santé examine un enfant en pleurs.
Un capitaine SAS s'adresse à un groupe de vieux kabyles sous un arbre. Ce "conseil des anciens" est souvent consulté par les SAS qui peuvent obtenir des informations et en transmettre quant à leur action.
L'instruction tient une grande place dans le plan de Pacification. De nombreux contingents d'appelés ou de rappelés exercent la fonction d'instituteur dans les villages. Dans un de ces villages, un appelé donne une leçon d'écriture à des enfants qui s'appliquent ensuite à former les lettres de l'alphabet sur leur cahier. Un petit lit à haute voix le livre : "Les belles lectures".
Devant des tentes, des amas de pierres signalent une installation militaire en cours. Certains fixent des tôles ondulées sur une charpente.
Un soldat du service de santé fait une piqûre à la cuisse d'un adulte kabyle qui est venu se faire soigner au poste sanitaire. Plus haut, de l'autre côté de la route du village, un drapeau français flotte sur le toit d'un bâtiment.
L'intégration de groupes d'autodéfense est le signe d'une bonne entente entre les habitants d'un secteur et l'armée. Par conséquent, le cérémonial de la prise d'armes est important. Munis de fusils de chasse distribués par les autorités françaises et revêtus d'un uniforme, un groupe d'autodéfense au "présentez arme" reste stoïque aux aboiements d'un berger allemand qui perturbe la cérémonie.
2e Bobine : 179,3 m.
Les images traitent des mêmes thèmes que dans la bobine n°1 (ramassage de pierres par des ouvriers, panorama des montagnes kabyles, construction d'une route, travaux de terrassement du Génie, un blessé à la tête est soigné par un infirmier, etc).
Des vivres (semoule ou riz) sont distribués à la population d'un village pauvrement vêtue.
Des insfrastructures en briques sont en cours de construction.
Dans la SAS de Sidi Naman [2], les habitants regardent les panneaux photographiques élaborés par l'action psychologique, les informant du travail de la France en Algérie. Devant le panneau, un lieutenant, un capitaine et un gendarme conversent tranquillement.
Un capitaine vérifie un tracé de planches enfoncées dans des tranchées.
Dans un dispensaire local, un lieutenant du Service de santé reçoit une piqûre dans la fesse.
A l'occasion d'une prise d'armes, les couleurs françaises sont hissées sur un mât de fortune. Un ancien combattant arbore ses deux médailles.
Dans une école en plein air, un soldat fait la classe aux enfants. Sur le tableau est mentionné la date du 21 août. Un enfant s'applique à écrire la syllabe "on" sur une ardoise.
Compte rendu d'origine :
1) Les populations kabyles reprennent confiance et reforment leur Djema et demandent conseil aux officiers SAS [Section administrative spécialisée]
2) Les écoles fonctionnent sous la direction d'instituteurs, rappelés ou maintenus
3) Distribution de vivres aux populations nécessiteuses.
Ce film a été visionné sur le support positif acétate ACT 5510-02. Il comporte deux bobines.
1] Il s'agit du plan Beaufre, commandant la Kabylie. Il détermine trois zones principales : une zone interdite, une zone de Pacification et une zone d'opération. La première est vidée de ses habitants et les soldats tirent à vue sur des individus repérés. La seconde s'appuie sur un programme de développement politique et économique destiné à rétablir la confiance en Algérie. La dernière consiste à pourchasser les "rebelles" en mettant sur pied des opérations militaires. Ces mesures appliquées à la Kabylie ou au Constantinois reprennent le plan de R. Lacoste, gouverneur général en Algérie et destinées à juguler le "terrorisme". Ce sont les SAS qui se chargent de coordonner et d'organiser ce plan en s'appuyant sur l'action psychologique et la troupe. Voir : La guerre d'Algérie. Y. Courrière. N°214. Mai 1956. P : 652 ou La guerre d'Algérie. Y. Courrière. Tome 2. Bordas. P : 640-641.
2] Inscription qui apparaît à l'image.
Propriétés
| Lieu(x) | Algérie - Kabylie - Sidi Naamane - Département de Tizi-Ouzou - |
|---|
Informations
| Référence | ACT 5510 |
|---|---|
| Durée | 00:14:47 |
| Date de réalisation | 28/08/1956 |
| Date de début | 28/08/1956 |
| Date de fin | 28/08/1956 |
| Format d'origine | 35 mm |
| Couleur | Noir et blanc |
| Typologie | Rushes |
| Origine | SCA/Algérie (service cinématographique de l'armée française en Algérie) |