Le Génie travaille pour répondre aux multiples besoins des soldats qui se battent. Dans un sous-bois, des sapeurs installent des rails de chemin de fer à voie étroite pour Decauville et organisent l'approvisionnement en eau : les tonneaux sont acheminés soit par attelage soit sur rails. Pour "la lutte quotidienne de tranchées", le Génie fabrique quantité d'engins de tranchée nouveaux. Dans une scierie équipée d'un groupe électrogène "pour le travail de nuit", des soldats façonnent divers modèles "artisanaux" d'explosifs : grenades à main dites "raquettes", "pétards de cheddite" et même bouteilles de champagne et de soda "laissées vides par les boches" et qui, une fois remplies de poudre, "leur seront retournées". L'artillerie du Génie fabrique des mortiers, des crapouillots, des torpilles aériennes et autres fumigènes ; des sapeurs en font une démonstration dans un champ. Toutes les munitions sont regroupées en vue de l’attaque. Les sapeurs et les artilleurs essayent leurs engins et fumigènes provoquant plusieurs explosions et une épaisse fumée. Dans un sous-bois, ils ont su se créer un abri en bois et tôle ondulée "des plus confortables" et ont aménagé une "cuisine" pour préparer la soupe que certains s’apprêtent à déguster. Empruntant un boyau, un peloton de travailleurs revient, porteur de fusils et autres "trophées" pris à l'ennemi. Une fois le tri effectué, certains matériels comme des canons seront dirigés vers l'arrière ou incinérés. A son poste, le chien mascotte Crapouillaud 1er (sic), coiffé d'un képi, fait le beau !

Notes :
0 + 24 cartons en français et teintés (le carton titre manque).
Métrage d'origine 382 m ; métrage conservé 325 m.
10e Armée.
Dist. Gaumont.
Film n°59 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.
Pas de compte rendu de tournage.