L'essence est le nerf de la guerre : les trois armées sont assujetties à l'approvisionnement en carburant. Entre 1941 et 1945, 60% des exportations des alliés étaient composés d'hydrocarbure, les 40% restant étant des armes et de la nourriture.

Le SEA (Service des essences des armées) est l'élément-clé dans la chaîne de ravitaillement. Au centre du SEA de la Rochelle, un pétrolier arrive, les cuves pleines de pétrole brut. Aussitôt, les ouvriers et ingénieurs du centre s'activent pour réceptionner cette cargaison : organisation de la sécurité, arrivée des pompiers, prélèvements d'échantillons pour analyse et transvasement de la cargaison vers les cuves. Des opérateurs surveillent toutes les étapes, notamment le remplissage des cuves.

Dans des laboratoires, les échantillons de produits bruts sont analysés pour en vérifier la correspondance avec le cahier de charges. De même, les produits fabriqués, en sortie de chaîne, sont contrôlés.

Une fois raffiné, l'essence subit une éthylation (adjonction de plomb pour en augmenter l'explosivité) puis c'est l'envoi vers les différents établissements des Essences (par voies ferrées, routières ou fluviales) qui en assureront la distribution à l'échelon du groupe de combat.

Dans les grands centres de distribution, les carburants sont stockés dans des réservoirs aériens protégés ou souterrains [animation-plan de coupe de ces types de réservoirs]. Dans des ateliers, des ouvriers vérifient le bon état des jerrycans et des fûts, puis les remplissent.

Sur le terrain, certaines unités du SEA sont équipées pour reproduire toutes les étapes normalement effectuées en raffinerie (passage du brut au raffiné, éthylation, conditionnement, vérification des fûts...).

Note : Le film a été commercialisé. La totalité des droits d'exploitation a été cédée à la société Pathé, 19 rue Quatre-Septembre, Paris. Il a été programmé avec le long métrage "Une nuit au Moulin-Rouge" (1957) réalisé par Jean-Claude Roy (Catalogue des films d'information TTA-123, Service d'information, d'études et de cinématographie des armées, page 127).