Traitement documentaire :
Dans le cadre de la Pacification, le 50e Bataillon du Génie (BG) ouvre une piste allant de Kerrata à Sidi-Aïch et Akbou, dans l'est constantinois. L'important camp de tentes du Génie est situé au pied des montagnes kabyles. Les camions au nombre de quatre quittent le campement et se dirigent vers le chantier. Pendant que des militaires travaillent au tracé de la future route, d'autres soldats creusent dans la roche pour poser des explosifs, font un réceptacle pour la captage des eaux en y introduisant une énorme buse, terrassent la piste au moyen d'un bulldozer ou déclenchent les explosions. La population, embauchée sur le chantier gabionne la future route. Un lieutenant à cheval du 513e Groupe de transport (GT) discute avec les sapeurs.
Des enfants pataugent dans l'eau de la fontaine de Bou Roumane.
Un officier des Sections administratives spécialisées (SAS) rend visite aux habitants de Bou Andas.
Une distribution de semoule se prépare. Le lieutenant SAS offre une cigarette à un capitaine de la 19e Division d'infanterie (DI) et à un ancien combattant algérien bardé de décorations [1] puis engage la conversation.
Un camion du 50e BG reçoit les enfants du village pour des soins médicaux prodigués par lieutenant médecin Kartault. .
A Amokrane Taslent, le capitaine Dubeau des Sections administratrves spécialisées (SAS) distribue des fusils de chasse à un groupe d'autodéfense rallié, après une cérémonie solennelle en présence d'un colonel des troupes coloniales. Le 57e Régiment d'infanterie participe certainement à la cérémonie (il se distingue peu).
A Oued el-Bahri , l'école vient d'être réouverte au Poste de commandement (PC) du 5e escadron du 20e Régiment de dragon (RD). Les enfants entrent en classe et derrière leur pupitre regardent un soldat instituteur rappelé (53/2) [2] inscrire sur le tableau : "Nous sommes contents de retrouver notre école".

Note : le terme « Algérien », utilisé dans ce paragraphe, désigne les populations autochtones (à différencier des Européens d’Algérie).

Compte rendu d'origine :
1) Construction d'une route sous la protection de la troupe (caillassage, réceptacle des eaux d'écoulement, brisage, gabionnage, etc…)
2) Le souk de Bou Andas. Visite de l'officier SAS [Section administrative spécialisée]
3) La fontaine de Bou Roumane. Jeu de fillettes. Femmes [illisible]
4) Fabrication de bornes kilométriques avec de vieux bidons de farine
5) Ravitaillement des populations
6) Système d'autodéfense des villages Kabyles
7) Un enrochement gênant est miné. Creusement des fourneaux, préparation des explosifs, pose des mèches, explosion.
8) Montage d'une brise et d'un nouveau modèle sur la piste du 50e Génie de Bou Andas à Sidi Aich
9) Soins médicaux aux enfants musulmans
10) Officiers travaillant au tracé. Ouverture de l'école d'Oued Barih. Diverses scènes de classe

Voir les reportages photographiques ALG 56 127, ALG 56 128 et 56 129 (De Jaillant) qui correspondent à ce film.

Date de réalisation du 18 juin au 23 juin 1956.

1] Le compte rendu du photographe mentionne que cet ancien combatant est le "... Président de la Djemma. Médaillé de la guerre 14-18, fidèle ami de la France, il a eu 5 membres de sa famille égorgés par les HLL et a échappé à plusieurs tentatives d'assassinats. Il est maintenant l'adjoint à l'officier SAS et bénéficie de sa protection".

2] Mentionné dans le compte rendu de l'opérateur.