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Pont l'Evêque, l'orgue retiré de l'eau. [légende d'origine]

Photographe(s) : Albert Moreau



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En mars 1917, les troupes allemandes affaiblies par l'offensive de la Somme de l'été et de l'automne 1916 doivent se réorganiser sur la ligne Hindenburg entre Arras et Soissons. Averties par les observateurs aériens, les troupes britanniques et françaises suivent les divisions allemandes à distance, réoccupant les villes de la Somme et de l'Oise qui ont souffert des destructions produites lors de la retraite allemande.

Informations techniques

Procédé original Négatif
Format d'origine 9x12
Support d'origine Plaque de verre
Couleur Noir et blanc
Orientation paysage

Propriétés

Référence SPA 181 M 3606
Date de début 24/03/1917
Date de fin 24/03/1917
Photographe(s) Albert Moreau -
Lieu(x) Oise - Picardie - Pont-l'Evêque -
Origine SPA/SPCA
Mention obligatoire © Albert Moreau/ECPAD/Défense

La photographie est issue du reportage suivant :

La ville de Péronne et les environs de Tarcy-le-Val lors du repli allemand de mars 1917 sur la "ligne Hindenburg".

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Description du reportage

En mars 1917, les troupes allemandes affaiblies par l'offensive de la Somme de l'été et de l'automne 1916 doivent se réorganiser sur la " ligne Hindenburg " entre Arras et Soissons. Averties par les observateurs aériens, les troupes britanniques et françaises suivent les divisions allemandes à distance, réoccupant les villes de la Somme et de l'Oise. Paul Léon, directeur des Beaux-Arts et Albert Dalimier, sous-secrétaire d'état aux Beaux-Arts visitent les villes dévastées par les combats et lors de la retraite allemande, mesurant l'ampleur des destructions et des pertes subies pour le patrimoine architectural de la région de Picardie.

- A Roye, l'église est entièrement dévastée après trois années de bombardements. Les voûtes se sont effondrées à l'intérieur de l'enceinte, provoquant l'amoncellement de débris. La place et les maisons de la ville sont en ruine ;
- A Albert, la basilique de Notre-dame-de-Brédières demeure relativement épargnée par les bombardements. La statue de la Vierge reste penchée dans le vide ;
- A Péronne, libérée par les britanniques le 17 mars 1917, la ville est entièrement ravagée par les bombardements. L'église, l'hôtel de ville, le collège et les habitations sont majoritairement en ruine. La statue du général Faidherbe, déboulonnée par les Allemands, a été remplacée par un mannequin fait de bouts de chiffon. Une pancarte allemande est restée sur l'hôtel de ville, indiquant "Nicht argern, nur wundern" (Ne pas se fâcher, seulement admirer). Les rues sont occupées par les soldats britanniques ;
- A Tracy-le-Val, l'église en ruine domine un terrain ravagé. Une voiture d'état-major circule sur les routes défoncées par les obus. Un cimetière allemand est présent près de la ville. Monsieur Dalimier, secrétaire d'Etat aux Beaux-arts visite les tranchées allemandes, où des peintures décorent l'entrée d'un abri allemand ;
- A Pont l'Evêque, la ville a subi des dégâts importants provoqués par les bombardements et les destructions occasionnées lors de la retraite allemande ;
- Près de Sempigny, un pont flottant permet le franchissement de l'Oise ;
- A Ourscamps, le château et l'abbaye ont souffert des destructions et des pillages. Le mobilier (tapisserie et meuble) a été brisé ou volé. L'usine de textile a été détruite lors d'un bombardement et lors de la retraite allemande.

Photos du reportage(45)