Les marchands de Salonique ont sorti leurs étals dans les souks, près de la rue Vénizelos. Les boutiques vendent du lait, des marrons, des fruits et des confiserie. Les mosquées Sainte-Sophie et Eskidjouma situées non loin de la citadelle et de l'hôpital de Salonique, sont accessibles.
Sur le port, le bureau de poste militaire est proche du quai Constantin. Des navires flottent sur la rade.
Près de l'église Saint-Giorgi et de l'ancienne fontaine aux ablutions, la population de Salonique attend la distribution de pain. Dans le quartier turc, des soldats grecs déjeunent à la terrasse d'un restaurant.
Le quartier général de l'armée d'Orient dirigée par le général Sarrail s'est établi dans les locaux du lycée français de Salonique. Au sous-sol, des soldats ont installé leur cantonnement. Le soir, sur la rade, des bâtiments viennent se décharger de l'artillerie qu'ils transportent. L'intendant général des Armées d'Orient discute avec un officier et les généraux de Lardemelle et Sarrail quittent le quartier général. Le directeur des chemins de fer, le colonel Megnial, est dans son bureau.
Des contingents grecs et français empruntent la route menant au camp de Zeïtenlick. Deux colonnes se forment, à droite les troupes grecques et à gauches les troupes françaises. Le 148e RI (régiment d'infanterie) part pour le front et défile dans les rues de Salonique, drapeau en tête. Sur leur passage, les soldats grecs leur rendent les honneurs.
Le soleil se couche sur la rade de Salonique d'où l'Olympe est visible à l'horizon. Le lendemain matin (28 octobre), la brume s'étend sur tout le port.