Traitement documentaire :
Une borne kilomètrique détermine la proximité frontalière séparant Oujda, au Maroc (14 km) et Marnia, en Algérie (13 km). La 2e section du 22e Régiment d'infanterie coloniale (RIC), aux ordres du lieutenant Cousin [1] contrôle cette partie de la frontière afin d'éviter les incursions indépendantistes en provenance du Maroc. Cet accès est stratégique car se trouve à Oujda un camp d'entraînement de l'Armée de libération nationale (ALN). Le drapeau tricolore signale la présence française sur le fortin des coloniaux. Un tirailleur sénégalais équipé de jumelles surveille cette "zone interdite" [2].
Une section du 106e Régiment du génie (RG) aidé de goums dont l'un arbore l'insigne "Rhin et Danube" [3] pose des barbelés à la frontière Zouj El Beghal. A bord d'un blindé Half track, équipé d'une mitrailleuse Browning de 30 mm, trois soldats armés de MAT 49 protègent le Génie qui travaille sur la frontière.
[Bataille des frontières]

Compte rendu d'origine :
1) Sur la route nationale Tlemcen-Oujda, le lieutenant Cousin du 2/22e RIC [Régiment d'infanterie coloniale] commande une section destinée à protéger la gendarmerie et à surveiller la zone interdite et à participer aux fouilles.

2) Près de Zoudj el Beghal une section du Génie participe à la barbelisation de la frontière

ATTENTION : Ce film est regroupé avec l'ACT posititf acétate ACT 5475-02 : Inhumation des 19 militaires français tués au douar Sidi Ghalem.
Correspond au reportage photographique ALG 56 188 de Courrière

"Herse" ; "Bataille des frontières"

1] Mentionné dans le compte rendu de l'opérateur de prise de vues.

2] Par "zone interdite" on entend généralement un réseau de barbelés délimitant un "no man's land" surveillé par des soldats. La frontière algéro-marocaine compte environ 700 km de long et s'étire selon un axe nord/sud.