Description non finalisée (document en cours de traitement et d’analyse).

Compte rendu d'origine
Effectué par l'adjudant Bahlinger le 23 janvier 1962.
Sur : une présentation et une démonstration d'engins de combat actuellement en service dans l'Armée Blindée.
Lieu : hameau de Fontevrault (région de Saumur)
Le 23 janvier 1962, dans l'après-midi, une présentation, suivie d'une démonstration d'engins de combat actuellement en service dans l'Arme Blindée était effectuée dans la région de Fontevrault en présence des officiers stagiaires de la 23e promotion de l'Ecole d'Etat-major.
130 officiers, appartenant à des armes différentes et comprenant plusieurs nationalités (américains, Allemands, Italiens, Suédois, Marocains, Hollandais, Libanais) assistaient à ces démonstrations placées sous la présidence du général De Boisredon, commandant l'Ecole d'Application de l'Arme Blindée.
Après une présentation d'engins de combat et de dépannage, un simulacre de combat opposait des chars de type Patton à des blindés de type AMX.
Cet exercice à double action démontrait les possibilités d'un sous-groupement mécanisé (AMX) dans une phase de prise de contact avec l'ennemi.
Au cours de ces démonstrations, les spectateurs ont pu assister à des tirs réels effectués par l'AML, dernière née des automitrailleuses PANAHRD dotée suivant le type d'un canon de petit calibre, d'un mortier et d'une mitrailleuse.
Les différents exercices et démonstrations ont été effectués sur un terrain particulièrement boueux et inondé.
La séance a été clôturée par un exercice d'appui aérien.

Commentaire :
" Fontevrault 1962… ce n'est pas une grande bataille et ces images de guerre ne proviennent pas d'archives historiques mais tout simplement des manœuvres effectuées par l'Arme Blindée devant de nombreux officiers français et étrangers.
Après ce simulacre de combat, un des derniers nés de la famille AMX fut présenté : le char de dépannage.
Ce petit char dépanneur de 13.5 tonnes pouvant soulever 5 tonnes ou en tirer 15 fut comparé au gros Patton, version dépannage.
Les deux engins firent une démonstration de leur maniabilité et de leurs performances.
Puis un rapide exercice d'appui aérien complète ces manœuvres en exécutant quelques rase-motte et piqués accompagnés de tirs réels.
Enfin le clou de la journée fut la présentation de la toute nouvelle auto-mitrailleuse légère française, l'AML dont il existe déjà plusieurs versions.
L'engin d'appui de 5,2 tonnes qui est une AML dotée d'un canon de 90 mm tirant jusqu'à 1200 m un projectile à charge creuse. C'est le véhicule blindé le plus léger du monde avec un tel armement.
L'engin de combat de 4,5 tonnes qui est l'AML armé d'un mortier de 60, et, soit d'une mitrailleuse de 12,7, soit d'un jumelage de mitrailleuse AA 52.
Ces véhicules sont légers, maniables, et tout-terrain : moteur à essence de 85 cv, refroidissement par air, 4 roues motrices, un équipage de trois hommes, une autonomie de 650 km à 60 km/h et une vitesse maximum de 100 km/h.
Le mortier de 60 mm qui se charge par la culasse assure le tir direct et indirect avec une réserve de munitions de 36 projectiles.
Le canon de 90 a une précision comparable à celle du canon de 75 de la tourelle FL 10.
Après la mise en valeur de ces nombreuses capacités, l'AML est livrée à la curiosité des officiers.
Cet engin, premier véhicule blindé français aérotransportable, présente assez de qualités pour s'assurer un avenir glorieux et mérité. "

Fontevraud s'écrit également Fontevrault.
Un ordre de mission est joint au dossier de production, le nom du sergent Miale est également présent aux côtés de l'adjudant Bahlinger.
Une partie des images a été montée dans le magazine SCA 265.