En 1942, l'armée allemande est aux portes de Moscou et le général De Gaulle décide la création d'une unité des FAFL (Forces aériennes françaises libres) pour combattre sur le front de l'Est. Après avoir quitté l'Ecosse en août 1942, le regroupement des premiers pilotes a lieu sur la base de Rayak au Liban et à Téhéran. Le 29 novembre 1942, ces 14 premiers pilotes et leur trentaine de mécaniciens français arrivent sur la base d'Ivanovo située à 205 km au nord-est de Moscou et prennent comme nom de baptême, groupe de chasse n° 3 "Normandie". En juillet 1943, des mécaniciens soviétiques remplacent leurs homologues français.
En 1944, les pilotes prennent part à l'appui du franchissement du fleuve Niémen par les troupes soviétiques. Le 21 juillet 1944, sur décision de Joseph Staline, le groupe prend l'appellation de régiment de chasse "Normandie-Niémen".
Equipées d'avions de chasse soviétiques Yak-9, les trois escadrilles de l'unité ("Rouen", "Le Havre" et "Cherbourg") effectuent plus de 5 000 missions en Allemagne et en URSS, livrent plus de 800 combats aériens et remportent 273 victoires. Ces faits d'arme valent au régiment d'être fait "Compagnon de la Libération" par le général De Gaulle.

Avant son retour en France, le régiment effectue plusieurs escales, dont une à Stuttgart.
Sur un aérodrome, au cours d'une cérémonie, les pilotes et mécaniciens français et soviétiques du régiment "Normandie-Niémen" sont donc présentés au général de Lattre de Tassigny par le lieutenant-colonel Louis Delfino, commandant du régiment et le colonel Pierre Pouyade, son prédécesseur. Le sous-lieutenant Robert Marchi, as de l'acrobatie aérienne, effectue une démonstration. A l'issue, une réception est donnée en l'honneur des hommes du "Normandie-Niémen" à la résidence du gouverneur militaire de la place de Stuttgart, le général de brigade Chevillon.
Voir sur le même sujet les reportages AIR 334 et TERRE 10620.