En septembre 1982, les massacres de camps de réfugiés palestiniens de Sabra et de Chatila ont fait plus de 1500 morts [voir note]. La communauté internationale réagit par la création de la Force multinationale de sécurité (FMS).
La France envoie dans un premier temps, dès le 22 septembre, 350 parachutistes de la 11e Division Parachutiste (11e DP). Le 25 septembre, un groupe naval composé de l'"Argens" (bâtiment de débarquement de chars), du "Georges Leygues" (frégate anti-sous-marine) et du "D'Estrées" (escorteur d'escadre) arrive armé en rade de Beyrouth ; les soldats débarquent sous la surveillance des forces israéliennes.
Le 26 septembre, les parachutistes visitent le camp de Chatila ; les sapeurs du 17e Régiment du Génie Parachutiste (17e RGP) en déminent et en dépiègent les abords pour permettre à la Croix-rouge libanaise de retrouver les derniers corps. Le 27 septembre, le groupe aéronaval du "Foch" arrive et débarque des hommes et du matériel par le biais des hélicoptères Super-Frelon (TC 00:08:26 à 00:08:40). En même temps, le détachement italien arrive dans la capitale libanaise et prend position dans le sud de Beyrouth, pendant que les Français assurent la sécurité dans les camps de Sabra et Chatila.
Le 29 septembre, les forces israéliennes restantes quittent l'aéroport international de Beyrouth, permettant ainsi la reprise du trafic aérien et l'arrivée de la 32e unité amphibie de l'US Marine Corps. Le 30 septembre, des éléments du 8e Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine (8e RPIMa) quittent la Force Intérimaire des Nations-Unies au Liban (FINUL) et rejoignent la FMS. En tout, 1650 soldats composent le contingent français de la force.
Toujours le 30 septembre, une prise d'armes multinationale, sous l'autorité du président libanais Amine Gémayel, réunit l'ensemble du contingent composé de soldats français, italiens, américains et libanais.
Pendant ce temps, le 17e RGP continue sa mission de déminage et de dépiègeage. Le 6 octobre, les marsouins du 8e RPIMa et du 21e RIMa découvrent des blindés de fabrication artisanale et plusieurs tonnes de munitions en tous genres, appartenant à une milice non identifiée, dans les caves d'un immeuble.

La présence de la FMS permet à la population de reprendre une vie un peu plus normale, après 8 ans de guerre.
Le 16 septembre 1982, au lendemain de l'assassinat du président Béchir Gémayel, les forces israéliennes investissent Beyrouth et laissent des unités libanaises massacrer la population palestinienne des camps de Sabra et Chatila.