A l'issue de la bataille de Montélimar, la 19e armée allemande du général Wiese bat en retraite, après des combats éprouvants entre les 21 et 29 août 1944, le long de la rive orientale du Rhône. Dans la vallée du Rhône, les attaques de l'aviation alliée interdisent à la 19e armée la circulation sur les voies ferrées. Les artilleurs allemands sabordent de nombreuses pièces d'artillerie sur rail. La retraite n'est alors possible que par les routes ; mais là encore, l'aviation alliée détruit de nombreuses colonnes de camions et de véhicules hippomobiles, ainsi que tous les ponts sur le Rhône.

Le 2 septembre 1944, après sa libération le 29 août 1944, la ville de Montpellier organise une cérémonie en hommage aux combattants, en présence du général de Lattre de Tassigny, commandant l'Armée B, de Jacques Bounin, commissaire de la République, d'Emile Martin, le nouveau maire, du colonel Arsac et de Gilbert de Chambrun, chef régional des FFI. Ceux-ci passent en revue les résistants FFI (Forces françaises de l'intérieur) et FTPF (francs-tireurs partisans français) qui, placés sous le commandement du colonel Arsac (1), contribuèrent à la libération de la capitale languedocienne. Un défilé motorisé d'éléments de l'Armée B est acclamé par la foule en liesse. On y reconnaît les chars légers Tank destroyer TD M 10 du 2e RD (Régiment de dragons) qui fait partie du groupement tactique chargé de se porter sur Montpellier et qui escorte le général lors de son entrée dans la ville ainsi que des automitrailleuses M 8 de la 1re DB (Division blindée) (2).
Les négatifs 7349, 7350, 7356, 7362 et 7370 manquent. Les clichés 7349 et 7350 ont été numérisés à partir des tirages présents en album.
Voir sur le sujet le film rushes correspondant référence ACT 134.

(1) Nommé commandant d'armes, le colonel Arsac fut chargé de défendre la ville de Montpellier avec les forces disponibles, de surveiller les voies d'accès et de harceler l'occupant. Avec environ 150 FFI et FTPF et presque autant de tirailleurs coloniaux, il mena avec succès la bataille de Montferrier, situé au nord de la ville et point d'interception des unités allemandes.
(2) Les formations de la 1re DB devant opérer à l'ouest du Rhône constituent un groupement tactique composé du RICM (Régiment d'infanterie coloniale du Maroc) et du 2e RD, aux ordres du colonel Deshazars de Montgaillard, dépendant directement du général commandant l'Armée B. en outre, un détachement de la 1re DMI (Division de marche d'infanterie) (le 8e RCA, Régiment de chasseurs d'Afrique), venue en renfort, était chargé de se diriger vers Nîmes, Montpellier et Narbonne pour reconnaître les lieux afin de permettre au reste de la 1re DB d'opérer le nettoyage d'une zone victime des exactions allemandes.