Rien ne se perd :
Les carcasses des avions ennemis, abattus par les pilotes français, sont rassemblées dans l'entrepôt général de l'armée de l'Air, à Nanterre ; cet immense cimetière de la Luftwaffe, étalé sur 25 hectares, constitue une réelle "foire à la ferraille", où tout est récupéré, trié, classé et utilisé par la suite, mais non destiné au marché noir. Les carcasses d'avions y sont amenées par trains et par camions entiers. Les pièces qui ne sont pas destinées à la fonderie servent à équiper à neuf de nouvelles unités de l'armée de l'Air. La fonction des 1 000 ouvriers, hommes et femmes, est de ne rien laisser perdre de ce que l'ennemi a laissé. La fonderie, où sont brûlés tous les restes des avions allemands, permet à l'entrepôt général de l'armée de l'Air de produire 350 tonnes de lingots d'aluminium par mois, c'est-à-dire 1/7e de la production française de l'époque. Cette production est ensuite revendue.

Au fil du vent :
Le vol sans moteur a déjà sa place dans le monde de l'aviation. Le 13 juin 1945, au centre de vol à voile de Beynes (Yvelines), Marcelle Choisnet, déjà détentrice des records de distance en ligne droite et de durée en planeur, va tenter de battre le record de longue distance. Elle décolle de Beynes à 12 h 25 et atterrit dans la Creuse, soit 360 kilomètres plus loin, 7 heures après.