VIDÉO

[Sahara algérien : la 11e compagnie saharienne à Tindouf, 1957-1958.]

Réalisateur(s) : René Caron


Après un séjour au Niger saharien du 27 octobre 1954 au 28 mars 1957, René Caron est affecté à la 11e Compagnie Saharienne Portée Africaine à Tindouf, qu'il rejoint le 3 septembre 1957 pour la quitter le 19 décembre 1958.

00 :03 :00 Dans une région, désertique, qui peut rester 5 ou 6 années de suite sans aucune pluie, Tindouf est une oasis située à 1 600 km au sud-ouest d'Alger.
Au centre de l'oasis, se trouvent les habitations.

00 :04 :27 Le capitaine FABISCH, vu ici de dos lors d'une prise d'armes, assure le commandement de la 11e Compagnie Saharienne Portée Africaine. Le capitaine FABISCH a été nommé en remplacement du capitaine LAJOUANE tué le 6 octobre 1956 au Merkala, près de la frontière marocaine, par des irréguliers marocains.

00 :05 :42 Tombe du capitaine Lajouane.

00 :06 :09 Fête de Bazeilles : c'est la fête des troupes coloniales célébrée en souvenir des combats héroïques livrés à Bazeilles, près de Sedan, en septembre 1870.
Le grand mannequin de BARNAVAUX représente un soldat de la coloniale, pittoresque et coloré.
A l'accordéon, c'est le sergent NEUBERT.

00 :06 :47 Un médecin lieutenant traverse dans une jeep une voie inondée.

00 :07 :17 Sur la hauteur, ce sont les bâtiments du 3e Bataillon d'Infanterie Légère Africaine et son bastion fortifié ou bordj.

00 :07 :22 Les camions GMC transportent du bois. Celui-ci était destiné à la fabrication, dans le four à chaux, du crépi blanc pour les murs.

00 :08 :00 Le général BOUCHER DE CREVECOEUR inspecte le goum de l'annexe, en compagnie du capitaine FABISCH et d'un officier des affaires sahariennes.
Les goumiers sont des Reguibat, peuple nomade de berbères arabisés, qui vivaient dans la région s'étendant de la Mauritanie au sud Atlas, et se soumit à la France le 4 mars 1933. C'est à cette date que fut créée une garnison à Tindouf.
00 :08 :55 Le goum est à présent à chameau.
00 :09 :04 Le lieutenant BERGE, chef du goum.

00 :11 :32 Sport et Détente : parties de football.
00 :12 :00 La nappe phréatique permanente permet la culture des dattiers, de quelques légumes, et suffit à la consommation courante d'eau de l'importante garnison, y compris pour 2 piscines : ici, la piscine de la compagnie.
00 :14 :36 Sur la hauteur, on distingue le bordj LARIDON, du nom d'un des premiers lieutenants de l'oasis, tenu par le peloton d'appui que René Caron commande.
00 :15 :00 René Caron effectue un plongeon arrière.
00 :15 :20 Là, c'est la piscine de l'annexe, au milieu des dattiers.

00 :15 :58 Une cérémonie à la 11e Compagnie Saharienne Portée Africaine.
Les hommes portent la tenue de parade d'été et sont inspectés par un colonel.
00 :16 :15 Hors rang, on voit notamment le médecin, le caïd de Tindouf portant une gandourah bleue et un chèche jaune
00 :17 :07 Après l'allocution du capitaine FABISCH, on assiste au défilé.
00 :17 :52 Le goum, en avant dernière position.
00 :18 :16 Une cérémonie se déroule au cimetière.
Après la sonnerie aux morts, les autorités se dispersent.
00 :18 :56 Encore des jeux et concours divers à la piscine
00 :21 :00 Méchoui et réception sous la tente.
A l'image, apparait plusieurs participants dont le lieutenant LAUGEL qui était interprète.
Le rite du thé.
00 :22 :13 Dégustation du mouton, puis divers jeux.
00 :22 :56 C'est maintenant une course de bourricots qui se prépare.

00 :24 :39 La séquence qui suit est consacrée à la palmeraie de Tindouf.
Poste avancé du Maroc vers le grand sud saharien, Tindouf se trouvait sur la " piste impériale " allant de Rabat au futur Dakar.
00 :26 :20 On distingue le minaret de la mosquée de Tindouf et la medina (vieille ville).
00 :27 :23 Des chameaux se reposent.
00 :27 :44 Les enfants appartiennent à l'ethnie des TADJAKANT. Ce peuple sédentaire descend des esclaves anciennement enlevés au Soudan.
00 :27 :54 Le cimetière musulman
00 :28 :09 Ces scènes ont été filmées dans le quartier commerçant.
00 :28 :44 Dans une jeep, à côté d'un jeune goumier se trouve le tirailleur LALLI BARMOU, engagé.
00 :29 :14 Le peloton d'appui, commandé par Réné Caron, est ici en ordre serré.
00 :29 :47 Le peloton se livre à des exercices de tir au fusil.
00 :30 :53 Le peloton est devant le bordj LARIDON avant d'effectuer une marche au pas cadencé.

00 :33 :23 Football
00 :34 :59 Exercice de tir à la mitrailleuse

00 :35 :43 Au bordj LARIDON, on se prépare pour la course du matin.
00 :36 :26 Puis différents exercices : saut en hauteur
00 :38 :13 Instruction sur le fusil. Démontage, entretien
00 :40 :00 Le peloton part avec le chien pour une séance de combat rapproché
00 :43 :09 Retour au pas cadencé
00 :43 :42 Une séance de tir au mortier s'opère devant le capitaine FABISCH.

00 :45 :33 En 6x6, c'est le départ pour le tir au canon de 75 mm sans recul.
00 :47 :32 Piscine
00 :48 :15 La compagnie en opérations, djellabah et chèche autour du cou, en février 1958. Le sol mouillé illustre parfaitement la dureté du climat de la région, où la température varie de 0°C l'hiver à 45/48° de fin avril à septembre.

00 :51 :16 Assistant à une prise d'armes, le caïd est en gandourah blanche et cape rouge.
La Compagnie Saharienne Portée d'Infanterie de Marine au complet défile sur véhicules : peloton de reconnaissance en tête, autos mitrailleuses, peloton d'appui, 3 pelotons portés.

00 :52 :56 Tindouf et ses environs. Le bordj RESSOT, siège de l'annexe administrative, était le principal bâtiment de l'oasis avec ses coupoles blanches, qui seront presque toutes détruites par les fortes pluies de 1959.
00 :54 :00 Devant les murs de la ville, on distingue les tentes des nomades.
00 :55 :21 Dans le quartier des boutiques : enfants et commerçants posent pour la caméra.

00 :56 :29 A la frontière marocaine, une mission sur la vallée du DRAA a mis au jour des outils en pierre préhistoriques.
00 :58 :29 La tente est la tente traditionnelle des Reguibat. Le lendemain, des avions T6 venus de la base de Tindouf passent.Un élément en camion descend la vallée du DRAA par l'ancienne voie impériale qui reliait Rabat à Dakar.

01 :02 :53 Noël 1957 à la CSPIMa : le père Noël, l'aumônier, l'assistante sociale et un petit garçon déguisé en cow-boy.

01 :04 :15 Partie de Football

Note: ce résumé comporte des extraits d'un commentaire, non enregistré, rédigé en 2001 avec le lieutenant-colonel Caron.
Contexte du film: Après un séjour au Niger saharien du 27 octobre 1954 au 28 mars 1957, René Caron est affecté à la 11e Compagnie Saharienne Portée Africaine à Tindouf, qu'il rejoint le 3 septembre 1957 pour la quitter le 19 décembre 1958.

La 11e CSPA
La 11e Compagnie Saharienne Portée Africaine, qui deviendra la 11e Compagnie Saharienne Portée d'Infanterie de Marine le 20 mai 1958 [à vérifier], ne dépendait d'aucune unité organique, régiment ou bataillon autonome, contrairement à ses homologues des territoires d'AOF et d'AEF. Elle recevait ses missions du commandement des territoires du sud situé à Colomb-Béchar, par l'intermédiaire du colonel commandant le secteur de Tindouf.
Commandée par un capitaine assisté d'un officier d'administration, elle comprenait :
- un peloton de commandement avec le capitaine, un ou plusieurs guides interprètes, le chef du réseau radio, un échelon de dépannage, un médecin et son ambulance
- un peloton d'automitrailleuses entièrement blindées, sur pneus, d'origine américaine, qui comprenait 7 véhicules
- trois pelotons de fusiliers-voltigeurs sur véhicules 6x6 non blindés, chargés des opérations à pieds en liaison avec les automitrailleuses
- et un peloton d'appui, équipé d'armes lourdes, que René Caron commande en tant que lieutenant.

PELOTON D'APPUI
Le peloton d'appui était l'un des 4 éléments de la Compagnie Saharienne Portée Africaine.
Leur matériel se compose d'un 4x4 pour le chef de peloton avec une mitrailleuse de 7,62, deux 6x6 avec chacun un canon de 75 sans recul et son équipe et deux 6x6 avec chacun un mortier de 81. les canons de 75 pouvaient tirer à terre ou du véhicule.
Le peloton peut être scindé en 2 parties pouvant opérer séparément au profit d'un élément de la compagnie.

TINDOUF
Poste avancé du Maroc vers le grand sud saharien, Tindouf se trouve sur la " piste impériale " allant de Rabat au futur Dakar. Ce fut aussi pendant plusieurs siècles une étape essentielle vers Tombouctou, situé à 1 700 km au sud-est, pour le commerce des esclaves et de l'or par TAOUDENI et ARAOUANE. C'est donc une des rares oasis sur une piste à 90 % désertique.
En 1957, l'annexe administrative de Tindouf dépend du département de la Saoura, dont le chef-lieu fut Aïn-Sefra puis Colomb-Béchar. Son personnel était composé d'officiers des affaires sahariennes, de sous-officiers et de divers petits fonctionnaires locaux, surtout des TADJAKANT, sous l'autorité d'un caïd, chef coutumier agréé ou nommé par la France.
L'annexe dispose d'un peloton méhariste commandé par un lieutenant.
Le chef d'annexe assure les relations avec les habitants et les responsabilités administratives (budget, impôts, santé, police, justice, recensement, listes électorales...)

Propriétés

Réalisateur René Caron -
Lieu(x) Afrique - Algérie - Sahara - Tindouf -
Personnes représentées Boucher de Crève Coeur, Jean

Informations

Référence FA 8-3
Format d'origine 8 mm
Couleur Couleur
Origine Caron, René