L'idée de créer un organisme représentatif de la Résistance est apparue à Londres avec l'ordonnance du 24 septembre 1941 qui organise les pouvoirs publics de la France Libre et prévoit la constitution ultérieure d'une assemblée consultative. Le projet ressurgit en 1943, lors de la constitution du Comité français de la Libération nationale (CFLN).
L'assemblée consultative provisoire (ACP) est mise en place par l'ordonnance du 17 septembre 1943 ; elle n'est ni législative ni souveraine. Le CFLN est libre de lui soumettre les projets sur lesquels il souhaite un avis et n'est obligé de la consulter que sur le budget ou sur les emprunts importants. Dans ces limites strictes, l'ACP va pourtant s'efforcer de tenir la place d'une assemblée parlementaire.
Installé dans le Palais Carnot, siège des délégations financières algériennes à Alger avant guerre, l'assemblée manifeste dès la séance inaugurale du 3 novembre 1943, en présence des deux coprésidents du CFLN, les généraux de Gaulle et Giraud, sa volonté de se plier au cérémonial républicain. Jusqu'en juillet 1944, date de la dernière séance algéroise avant un transfert à Paris, 103 membres, représentants des organismes de Résistance métropolitaine, extra-métropolitaine, des conseils généraux et du Sénat et de la Chambre des Députés, y siègent.
Le député socialiste Félix Gouin est élu président de l' assemblée consultative provisoire.

Les deux coprésidents du CFLN assistent à cette séance inaugurale ainsi que, entre autres, le général Catroux, commissaire d'Etat chargé des affaires musulmanes, le général Legentilhomme, membre du Comité militaire permanent, André Philip, commissaire d'Etat chargé des rapports avec l'Assemblée consultative, René Massigli, commissaire aux affaires étrangères, François de Menthon, commissaire à la Justice et Adrien Tixier, commissaire au Travail et à la Prévoyance sociale.
Voir le reportage LONDRES FFL 9 sur le même sujet.