Ce reportage montre les premières opérations militaires effectuées par les hommes du colonel Marcel Bigeard dans le secteur opérationnel de Saïda. Il présente notamment des actions du commando Georges : composé de soldats d’origine algérienne, c’est un des trois commandos créés par le colonel Bigeard en 1959, pour lutter contre des bandes rebelles dans un secteur particulièrement difficile à cette époque.
Sur le PC-piton du colonel Bigeard dans un djebel du secteur de Saïda, le capitaine de Llamby (tête nue) chargé du travail policier (R2). Le colonel Bigeard est actif à son PC, lisant une carte et donnant ses instructions par radio (R2 à R7). Le chef du commando de chasse Georges, le lieutenant Georges Grillot, est photographié interrogeant un suspect (R8). Le commando est également présent dans ce reportage à travers l’héliportage de ses premiers éléments (R10 à R16 et R34 à R57). Les parachutistes du commando Georges installent la flamme noire du fanion de Bigeard avec sa devise « Croire et oser » (R17 à R21). Le colonel Bigeard est photographié entouré de parachutistes à son PC-piton (R22 à R28) et passant ses ordres par radio (R29 à R33).
En temps d’opération, les liaisons radio entre les unités sont permanentes tout comme les fouilles du terrain à la recherche de caches et de fellaghas. Pendant cette opération, un accrochage a lieu avec les bandes rebelles sévissant dans le secteur de Saïda, s’en suit la fouille de cadavres fellaghas tués lors de l'opération (R58 à R90). Héliportés par bananes (hélicoptères Vertol H-21), des commandos de l'air ratissent la plaine d'Alfa. Ils procèdent à la fouille des grandes tentes appelées aussi rhaïmas, ainsi que de leurs occupants, hommes et femmes nomades. Les commandos de l'air fouillent également les convois de chameaux et d'ânes (R91 à R105 et R154 à R165).
Un camp rebelle venant d’être abandonné dans les djebels de Saïda est investi par les commandos de l'air et les parachutistes. Les soldats poursuivent les rebelles et plusieurs d'entre eux sont tués, les autres sont faits prisonniers, tous sont fouillés par les parachutistes (R106 à R134). Les unités participant à l'opération de recherche de bandes rebelles rendent compte par radio au PC Bigeard et poursuivent la fouille du terrain (R141 à R153). Les militaires sont aidés par des chiens lors de leurs opérations de fouilles dans les djebels (R175).
Le reportage se conclut sur la fin de l'opération dans le maquis et le retour dans la plaine des unités (R166 à R177).

Note : le secteur opérationnel de Saïda situé dans l'Oranais est composé de plusieurs unités : le 8e régiment d'infanterie motorisée (8e RIM), le 14e bataillon de tirailleurs algériens (14e BTA) et le 23e régiment de spahis (23e RS). Ces unités ne sont pas composées, comme l'était le 3e RPC de professionnels, mais d'appelés.
Le secteur de Saïda est un vaste ensemble de 7300 km2 environ. Il est situé entre l'axe formé par la RN6 et la voie ferrée Oran-Aïn Sefra et est peuplé de 90 000 habitants, dont 82 000 Algériens de souche.
Le colonel Bigeard rejoint son poste à Saïda le 25 janvier 1959. Saïda nommée "la bienheureuse" se trouve dans le sud Oranais et dépend du corps d'armée d'Oran (COA) commandé par le général Gambiez.
Les références R72, R75, R76 ont eu le retrait de la mention de protection CD par décision n°21290/ARM/ECPAD/DIR du 15 juin 2021.