La renaissance de l'aéronautique française sous la tutelle de Charles Tillon, ministre de l'Air, se produit en deux temps.

Entre 1944 et 1945 : l'aviation militaire française se relève de la guerre. Le ministère de l'Air se réinstalle à Balard (Paris, dans la Cité de l'Air), les usines se remettent en marche, les avions allemands sont récupérés et repeints aux couleurs de la France (images d'un peintre qui efface une croix gammée sur le queue d'un Junker JU-52), les carcasses sont fondues : l'aluminium ainsi produit sert à construire les nouveaux avions français. En parallèle, une campagne de recrutement pour l'Armée de l'Air est organisée.
Pendant ce temps, la bataille continue. M. Tillon se rend dans les bases aériennes, en France ou à l'étranger [Belgique, Angleterre] où les forces françaises sont stationnées, il rend les honneurs aux unités combattantes. La guerre du ciel se poursuit : les avions alliés attaquent et bombardent les villes ennemies. Quelques-uns sont détruits en vol.

Après 1945 : l'Allemagne a capitulé. L'aéronautique civile est, à son tour, relancée. Les héros de l'escadrille Normandie-Niemen sont fêtés au Bourget. Les pistes sont rénovées et de nouveaux aérodromes sont construits. La production d'avions reprend, le transport de passagers et de fret (ex : courrier) connaît un nouvel essor. La paix est propice aux innovations techniques : l'hydravion et le planeur se développent; les distances parcourues sont de plus en plus importantes, les avions ont une plus grande capacité de transport (plus de fret et plus de passagers).