Les travaux de réparation et de consolidation de la cathédrale de Soissons et de l'église de Saint-Jean-des-Vignes : les équipes de maçons entreprennent la restauration de la cathédrale de Soissons. Sur des échafaudages, les travailleurs réparent et assainissent les murs porteurs de la cathédrale en enlevant le remblai. D'autres maçons, travaillant dans les deux clochers de la cathédrale, tentent de déplacer la cloche tombée lors d'un bombardement. Les matériaux pour la restauration sont entreposés derrière la cathédrale. La façade de l'église de Saint-Jean-des-Vignes ne montre plus qu'une façade trouée par les obus et privée de ses vitraux. Un homme (portant un chapeau et une blouse blanche) prend des mesures des statues et des bâtiments touchés par les bombardements. L'homme se rend dans un cloître où différentes statues mutilées par les bombardements sont stockées. Il se rend par la suite dans les combles de l'abbaye (probablement Saint-Jean-des-Vignes) pour constater les dégâts provoqués sur les charpentes.

Au fort de Condé (Aisne), des soldats parcourent les ruines du fort. Passant par des voutes, un groupe de quatre soldats visitent les ruines du fort de Condé, lourdement bombardé. Sur le chemin de ronde, dans les quartiers d'habitations, dans les fossés du fort et sur le pont-levis, le même constat est réalisé. Les obus de gros calibre ont percé des voutes et des casemates. Dans les fossés du fort, une série d'explosions se déroule (dépollution du site).

Une équipe du Génie construit un pont flottant sur la Vesles. Les hommes du Génie consolident l'armature du pont où un convoi hippomobile passe (peut-être le secteur de Chavonne).

Panoramique sur les ruines du pont de chemin de fer de Chavonne sur les rives de l'Aisne (pont métallique où demeure un pilier). Depuis les positions de Chavonne (Aisne), le village en ruine connaît un nouveau bombardement. Des explosions se produisent sur la crête dominant le village.

Dans les ruines du château de Soupir (Aisne), la vie s'organise. Un cantonnement de soldats s'est installé dans les décombres du château. Des soldats annamites reçoivent une ration de riz dans un cantonnement (TC 00:09:26).

A Quincampoix (Aisne), un cantonnement s'est installé dans les ruines d'un moulin à eau. Depuis la rive opposée, l'opérateur filme le moulin légèrement touché par les destructions.

A Missy-sur-Aisne (Aisne), un soldat et un cheval franchissent un pont flottant en cours de construction par le Génie. Les hommes du Génie construisent les cadres servant à maintenir les flotteurs du pont. Des tonneaux de vin sont alors utilisés en guise de flotteurs. Une équipe met à l'eau l'un des ensembles de flottaison.

A Missy-sur-Aisne, des chars Saint-Chamond appartenant au groupe d'artillerie spéciale (AS) n°31 entrent dans le village. Un char baptisé " Teddy " manœuvre à l'entrée. Plusieurs chars Saint-Chamond stationnent sur la place du village. Les équipages actionnent pour la caméra les canons et les mitrailleuses installées dans l'engin blindé. Vue plongeante sur un convoi de Saint-Chamond roulant dans les rues poussiéreuses du village. Des automobiles sont également présentes dans le convoi blindé.

Notes :
Compte rendu de tournage n° 197 de Morin et d'Amédée Eywinger du 28/04/1917 au 04/05/1917. Reportage photographique SPA 74 S d'Emmanuel Mas.