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Terre sacrée. [6/7]

Réalisateur(s) : Inconnu



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Un des sept films intitulés « Terre sacrée », constitué d’une suite d’images de la SCA/SPCA à l’état de rushes ou de montages, probablement rassemblées et pré-montées en vue de réaliser après la guerre un ou plusieurs films intitulés « Terre sacrée » ; un titre certainement en lien avec les six Bornes de la Terre sacrée, des stèles dédiées aux morts français et alliés de la Grande Guerre inaugurées entre 1928 et 1933. (1)

- La remise de décoration au capitaine Heurteaux et au lieutenant Fonck de l'escadrille n°3 des Cigognes par le général Anthoine à Saint-Pol-sur-Mer (Nord), le 30/11/1917. Le capitaine Heurteaux, s'appuyant sur ces deux cannes, et le lieutenant Fonck reçoivent l'accolade de la part du général. Les drapeaux de la 1er Armée rendent ainsi hommage au pilote Guynemer, disparu au combat. (2)
Sur le terrain d’aviation de la Bonne Maison (Marne), le 11/05/1917, le capitaine Brocard (képi et chandail), commandant l'escadrille des Cigognes, pose devant son SPAD marqué de l’emblème de l’escadrille. L'aviateur prend place dans le cockpit de son appareil et décolle. (3)
- La ville de Reims (Marne) et sa cathédrale. Le fronton de la cathédrale de Reims est protégé par des sacs de terre.
- La carcasse fumante du zeppelin allemand L44 abattu le 20 octobre 1917 et écrasé à Chenevières (Meurthe-et-Moselle). Les débris du zeppelin sont survolés par un avion. (4)
- Des fantassins, baïonnette au canon, attendent l'heure de l'assaut derrière le parapet. Un obus explose près du parapet (images présentes dans de nombreux autres films).
- Des cadavres de chevaux au bord d'une route passant dans un sous-bois. Les animaux sont couchés sur le bord de la route dans un fourré. Non loin de là, un cadavre allemand reste sur la route. Des brancardiers français creusent les tombes de soldats allemands (5). Couchés le visage contre terre, les soldats allemands sont filmés en gros plan. Un soldat allemand est allongé dans l'herbe. Au fond d'un boyau, des cadavres de soldats allemands sont mêlés aux débris d'équipement. Un cadavre est filmé en contre plongé.
- Le général Franchet d'Esperey remettant la Légion d'honneur au terrain d'aviation de la Ferme de la Bonne Maison (Marne) le 05/07/1917 (6). Le capitaine Guynemer accompagne le général lors d'une visite de l'escadrille. Guynemer présente son appareil et son cockpit au général.
- Les images des dégâts provoqués par les bombardements sur la ville de Reims. Les bâtiments flambent encore de toute part. Les façades gardent les traces des flammes qui lèchent les murs. A l'intersection de deux avenues, des soldats passent devant l'enseigne du « Bar de la Comète ». Partout, les mêmes scènes de désolation se répètent, montrant des habitations en proies aux flammes. La place Drouet d'Erlon et sa statue domine les ruines de la ville. (7)
- Un bombardier allemand LVG s'est écrasé avec son équipage. Des soldats et des officiers français inspectent l'épave de l'avion, alors que les deux pilotes allemands blessés, sont emmenés à l'hôpital. L'un des pilotes assis près du fuselage a la tête bandée. L'avion est ainsi filmé de devant, derrière et de côté. (5)
- Des maisons de Reims brûlant. Les maisons aux volets fermés flambent après un bombardement. La fumée sort des fenêtres. (7)
- Des aviateurs montent dans la nacelle d'un bimoteur Caudron. L'un des aviateurs place des bombes dans les rails de lancement. Un pilote s'installe dans la nacelle d'un Breguet XIV portant l'insigne du " Cygne blanc " de l'escadrille 111. Des vues aériennes montrent l'aile d'un appareil navigant dans les nuages. Un SPAD effectue des acrobaties aériennes (voltiges). Un mitrailleur placé à l'avant d'un appareil de bombardement ouvre le feu avec sa mitrailleuse. Un biplan allemand est vu en contre plongée. Une vue aérienne montre un terrain boisé. Des soldats franchissent une rue où les maisons flambent. Un Nieuport 17 se place sur un terrain et décolle (il porte le signe du chat noir à la queue longue). Des pilotes consultent la carte (en gros plan). Un avion bombardier prend son envol. Un avion descend en flammes les airs.
- L'attaque de la Ferme du Godat le 16 avril 1917 (offensive du Chemin des Dames) (8) :
Un village au crépuscule et pour horizon un village en ruine et des arbres déchiquetés. Une vague d'assaut par d'un sous-bois. Les hommes escaladent tour à tour un boyau avec difficulté. Un officier observe la scène devant la caméra. Une vague d'assaut courent dans une tranchée effondrée où une croix dépasse. Au milieu des arbres déchiquetés, les hommes franchissent les tranchées. Devant la ferme du Godat, deux soldats restent dans un boyau. Des prisonniers allemands et des blessés français passent devant les ruines de la ferme pour être évacués vers l'arrière. Les hommes restent tapis au fond d'un boyau situé au pied des ruines de la ferme. Un soldat aide un camarade blessé à la main en lui faisant un pansement. Un officier observe à la jumelle par-dessus un mur de pierre. Il donne ses ordres. Deux soldats sortent d'un boyau, discutent, puis repartent. Des blessés légers passent dans le même boyau. Evacués vers l'arrière, ils peinent à sortir du boyau. Des prisonniers allemands participent à l'évacuation des blessés français portés sur brancards. Des prisonniers allemands rassemblés au fond d'une tranchée regardent la caméra, puis ils avancent sur l'ordre d'un soldat français qui les accompagne. Des prisonniers allemands arrivent dans un village où ils sont guidés vers l'arrière par des soldats (tirailleurs). Les prisonniers sortent du village par un chemin boueux bordé d'arbres. En passant devant la caméra, ils regardent l'objectif. Devant le même village, un soldat français à la tête bandée se dirige vers l'arrière. Des brancardiers portent un blessé sur une civière en passant devant la caméra. A l'entrée d'un poste de secours, un médecin militaire supervise l'arrivée des blessés. Des brancardiers installent un blessé dans une ambulance. Un officier blessé (le commandant Nieger) est pris en charge par des infirmiers. Des infirmiers passent le long d'une rivière où un pont métallique s'est effondré. Un blessé est évacué à l'aide d'une ambulance. Des prisonniers allemands sont interrogés. Ils passent en colonne devant un bureau pour être identifiés. Des interprètes interrogent un officier allemand portant un casque à pointe. Des soldats français encadrent des prisonniers allemands dans un chemin creux. L'officier au casque à pointe est interrogé et privé de ses papiers. Un officier français les consulte.
- Un convoi de bourricots chargés de barbelés et de planches se dirige vers le front. Un mulet est conduit par un soldat au fond d'une tranchée avance à l'aide d'une badine.
- Un ballon d'observation décolle d'un terrain. Des tombes sont au premier plan.
- Probablement sur le front de Verdun, des explosions se suivent sur une crête en terrain dévasté. Des explosions se déroulent au fond d'un vallon. Les vallons et les crêtes sont en proie à un violent bombardement.
- Sur la Cote 304 près du Mort Homme dans la Meuse, en juillet-août 1917, des fantassins passent en colonne par un au fond d'une tranchée entièrement ravagée par les bombardements précédents et l'érosion (soleil et sol crayeux). Un groupe d'officiers se repose au fond d'une tranchée, près d'un dépôt de barbelés. Un aumônier rejoint le groupe d'officier posté dans un trou. (9). Deux fantassins sur les pentes d'un terrain dévasté et boueux mettent sac à dos et partent vers une direction. Des fantassins passent en petite colonne sur un terrain bouleversé. Un officier assiste à un bombardement d'un vallon situé en contrebas (même personnage que l'aumônier des images précédentes sur la cote 304).

Notes :
(1) Le film « Terre sacrée » se décline sous sept références : de 14.18 A 538 à 14.18 A 545, la référence 14.18 A 542 n’existe pas.
Les sept films, tous différents, constituent des suites d’images de la SCA/SPCA à l’état de rushes ou de montages, probablement rassemblées et pré-montées en vue de réaliser après la guerre un ou plusieurs films intitulés « Terre sacrée », certainement en lien avec les six Bornes de la Terre sacrée, dédiées aux morts français et alliés de la Grande Guerre. Réalisées par le sculpteur français Gaston Deblaize (1895-1935), ancien soldat du 356e régiment d’infanterie, ces stèles ont été inaugurées entre 1928 et 1933. Située en France ou aux Etats-Unis, chaque borne renferme de la terre de douze champs de bataille différents du conflit.
Les images évoquent les armées françaises et alliées dans divers secteurs sur le front occidental et sur le front d’Orient entre 1916 et 1918 ; elles sont mises bout à bout sans carton intertitre ni véritable cohérence et sont presque toutes issues d’autres références 14.18.
(2) Compte rendu de tournage n°1013 de Georges Daret le 30/11/1917. Reportages photographiques SPA 57 X et SPA 58 X.
(3) Photographie SPA 16 G 594 de Cordier le 11/05/1917.
(4) Compte rendu de tournage n°899 de Charles Lemoine, le 20/10/1917. Reportage photographique SPA 5 CL.
(5) Correspond probablement au compte rendu n° 1265 de Marcel Martel, le 01/04/1918 près de Plessier-de-Roye et Gournay-sur-Aronde.
(6) Compte rendu de tournage n°420 de RobertBeaudoin, le 05/07/1917. Reportages photographiques SPA 81 S et SPA 17 BO.
(7) Compte rendu de tournage n°1415 de Fernand Baye, le 31/05/1918. Reportage photographique SPA 69 E.
(8) Compte rendu de tournage n°131 d’Alphonse Wéber, le 16/04/1917.
(9) Plusieurs comptes rendus de tournage d’Albert Samama-Chikli, juillet-août 1917.