La ville de Mulhouse (Haut-Rhin) est libérée du joug de l'armée allemande entre le 20 et le 23 novembre 1944 par les troupes de la 1re armée du général de Lattre de Tassigny. Le 20 novembre 1944, le 2e bataillon du 6e RTM (Régiment de tirailleurs marocains), agissant en renforcement de la 1re DB (Division blindée), aborde les faubourgs de Mulhouse. A 20 heures, le groupement Gardy a pris pied sur le canal situé à l'ouest de la gare, mais la nuit interrompt la progression. Les troupes de la 19e armée allemande en profitent pour fortifier leurs positions dans les casernes de la ville. Les jours suivants, les combats se poursuivent. Les points de retranchement allemands, en particulier autour des casernes, sont investis et nettoyés par l'armée française et les FFI. La caserne Goehorn est évacuée par les derniers résistants allemands le 23 novembre. La prise de la caserne Lefebvre, le 23 novembre, marque la fin des combats en ville. Les administrations et maisons particulières sont nettoyées de leurs accessoires nazis, deux énormes bûchers, place de la Réunion et faubourg de Colmar, servant à brûler toutes les effigies allemandes.
Les photographies du reportage montrent tout d'abord l'avance des troupes françaises (unité de zouaves) vers Mulhouse, ralentie par une contre-attaque allemande à hauteur de Faverois (Territoire de Belfort). Une colonne de véhicules, jeeps, half-tracks, chars Sherman (char " Ney " du 1er régiment de cuirassiers), s'étire sur les routes boueuses en direction de Mulhouse. Puis, l'artillerie (canon de 155 mm sous camouflage et mortier de 81 mm) est mise en batterie à l'approche des faubourgs (1). La gare, investie, est surmontée du drapeau français. Les casernes sont nettoyées par les troupes françaises. Enfin, une couronne avec la croix gammée (le swastika nazi), une sculpture de la croix de fer et un buste d'Hitler sont présentés comme trophées de guerre, au photographe.

Notes : il manque en album clichés 8477, 8478, 8482.
(1) Voir film rush correspondant sous la référence ACT 193.