Ce raid d'engin blindé de reconnaissance (EBR) dans le Sahara est un défi que relève la Légion étrangère. Le but de cette expédition est de prouver la résistance et la maniabilité de ce type d'engin dans le désert. Parti de Ouargla le 20 janvier 1958, le raid arrive à Djanet le 25 janvier. Le commandant Dorot du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) et le capitaine Crupin de l'Aviation légère de l'armée de terre (ALAT) participent à cette opération.
Composé d'un peloton de 6 EBR, dont deux entièrement équipés de pneus Michelin XY à basse pression et à armature métallique, le convoi compte en outre des véhicules d'accompagnement : 16 camions Dodge 6x6 et Berliet 5 tonnes. Le chef de détachement est le commandant Dorot du 1er REC secondé par le lieutenant Vignat. La maison Michelin est représentée par M. Duleyrie, inspecteur technique. Un officier du matériel, le capitaine Admirat, est chargé du contrôle des questions techniques. Un officier de l'ALAT, le capitaine Ceupin étudie la participation éventuelle d'une protection aérienne. Le lieutenant Deveiss du matériel, commande le service dépannage. Avant le départ, les équipages et les véhicules ont été présentés au colonel Daboville, commandant des Territoires des Oasis (par interim). Parti de Ouargla le 20 janvier, le raid a atteint Djanet le 27 janvier. La traversée du Grand Erg Oriental a été assez pénible pour les équipages et le matériel, l'arrivée à Fort-Flatters a été retardée d'un jour sur le programme prévu. Après une journée de repos et de révision du matériel à Fort-Flatters, le raid a entrepris la traversée du massif du Tassili N’Adjer. Les plateaux sablonneux de l'erg Admer ont été assez difficiles pour les EBR, mais leur traversée a permis de constater la supériorité des pneus Michelin XY pour l'équipement des EBR au Sahara.