AVERTISSEMENT : ce reportage présente des images difficiles ou choquantes pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes.

La ville de Lorient après les combats pour la libération de la poche de résistance : ruines dans la ville qui a été la cible de bombardements aériens alliés en 1943, camp de prisonniers allemands, la base de sous-marins de la Kriegsmarine investie par la Marine nationale, tombes de soldats américains et allemands tombés lors des combats, tombes d'ouvriers de l'organisation Todt ayant participé à la construction de la base.

La Citadelle de Port-Louis, occupée à partir de juin 1940, est englobée dans le dispositif de la Festung Lorient (forteresse de Lorient), destinée à protéger la base de sous-marins et l’aéroport de Kerlin-Bastard.
Un charnier y est découvert le 18 mai 1945. Le 23 mai, les corps de 69 résistants fusillés entre mai et juillet 1944 sont exhumés de trois fosses par des prisonniers allemands. Les corps sont examinés par un médecin légiste et une équipe médicale avant d'être mis en bière.
En août 1944, les Allemands avaient dynamité le stand de tir de Port-Louis situé à l'extérieur de la citadelle pour cacher ces exécutions.


Site Les Amis de la Résistance du Morbihan. [...] les autorités civiles et militaires se sont rendues à Port-Louis, pour assister à l'exhumation. Etaient présents: MM Le Gorgeu, commissaire régional de la République, Onfroy, Préfet du Morbihan, les généraux Borgnis-Desbordes et Monne. L'absoute fut donnée par M. Le Chanoine Grill, aumônier divisionnaire. Des officiers allemands assistaient à l'exhumation. Le lieutenant Le Turner, du 5e bureau, leur a montré ce “ cruel témoignage de la barbarie allemandeâ€. Les soldats allemands qui procédaient au dégagement des corps ont ensuite recouvert les fosses de draps, de branchages et d'herbes. Des cercueils ont été faits tant par les civils que par les soldats français pour recevoir les corpsâ€. Témoignage sur site Les Amis de la Résistance du Morbihan.

Note : certaines photographies du reportage ont été publiées dans le journal Patrie, journal des Combattants Français en juin 1945 (source La Contemporaine - BDIC).