reportage

Vie quotidienne au poste de Beinen tenu par la première compagnie du 1/51e régiment d'infanterie (RI) à 80 kilomètres de Constantine.

Photographe(s) : Jean Bouvier


Depuis le 1er juillet 1955, la première compagnie du 51e Régiment d'infanterie (RI) mène ses missions traditionnelles dans le Constantinois. Installé dans une ancienne maison forestière, la vie quotidienne des soldats consiste à patrouiller dans cette région difficile d'accès dont les aspérités du terrain rendent malaisés le répérage des armes ou des indépendantistes. Au poste de Beinen, les militaires sont ravitaillés par parachutage deux fois par semaine [1]. Un avion survole le poste et largue les caisses de vivres. Après le largage, ils plient les parachutes. De retour au camp, des soldats font l'inventaire des caisses pendant que d'autres rentrent de la chasse et nettoient leurs fusils, écrivent leur courrier ou montent la garde. Au foyer, le caméraman Defives qui a suivi une patrouille apprécie de boire une bière avec ses camarades. Le soir, la popote réunit les officiers et les sous-ofiiciers dans une tente ou à l'extérieur d'un bâtiment. Plusieurs soldats postés à la garde assurent la sécurité du camp. Au matin, une levée de couleurs a lieu dans ce coin reculé. Une pancarte signale : "Maison forestière de Beinen" et une autre : "PC". A l'intérieur, le capitaine Froment [2], chef de la compagnie rédige un message assis derrière son bureau. Un soldat qui prend une permission est amené en camion jusqu'à Redjas [3].


Lors d'une patrouille, les soldats armés de MAT 49 ou du fusil modèle 27/29 fouillent les sacs de civils algériens. Ils en sortent des vêtements ainsi qu'un journal en langue arabe. Le ratissage de la région est malaisé car la zone est vaste à contrôler, dispose de multiples caches et demeure instable. Les rochers sont fouillés au cours du ratissage par un soldat qui, ventre à terre et armé d'une carabine M1, tente de repérer la présence d'armes ou d'indépendantistes algériens. Dans le camp situé dans une ancienne maison forestière les postes de surveillances sont installés sur les hauteurs du constantinois. Une pancarte signale "maison forestière de Beinen". Au camp a lieu la traditionnelle montée des couleur. Pendant ce temps, des soldats sont de faction et montent une garde vigilante.

Note : voir le film ACT 5565 qui correspond à ce reportage.

1-2-3] Mentionné dans le compte rendu du photographe.
Beinen est certainement dans la région constantinoise mais le photographe mentionne le nom de Redjas situé en Kabylie lors du départ en permission d'un soldat.

Il n'y a pas de photographie cotée R2 (celle-ci est barrée dans le reportage d'origine mais tout de même visible, elle n'a pas été numérisée).
La photographie cotée R18 est en double.

Photos du reportage(29)