En cas d'éjection du cockpit, le personnel de l'armée de l'Air doit être préparé à attendre les secours pendant une durée incertaine. Au cours de sa formation première, il suit un stage afin d'apprendre les bases de la survie en temps de paix. C'est le cas au stage CSAR (combat search and rescue) sur la BA 120 (base aérienne 120) de Cazaux, en Gironde, à la DFSS (division formation survie et sauvetage).

Les stagiaires apprennent :
- A gérer leur réserve d'eau : récupération à l'aide de la trousse de secours (pochette en plastique hermétique), fabrication d'un récupérateur d'eau de pluie avec une toile de parachute, quelques branches et la trousse de secours.
- Le ravitaillement en nourriture : cueillette de fruits sauvages, fabrication de pièges à gros gibiers et à écureuils (constitué de collets disposés autour d'un tronc d'arbre).
- A se signaler à l'aide d'un miroir de signalisation, d'un tripode (sorte de foyer surélevé en bois, qui permet de constituer une colonne de chaleur guidant les fumigènes rouges très haut), de fumigène, d'un pistolet ou d'un stylo lance-fusée de détresse.
- A s'abriter sous des tentes faites des toiles de parachute : les pilotes utilisent leur couverture de survie, insérée entre deux couches de toile, pour l'isolation. Le canot de sauvetage, une fois retourné, sert de matelas pneumatique et isole le pilote du sol. Branchages et feuilles peuvent servir d'isolant.

Afin de s'exercer à la survie en mer, les pilotes simulent leur chute lors d'un accident d'avion, avec la technique du paraplanning. Ils doivent déployer leur parachute, embarquer dans leur canot individuels gonflable automatiquement, puis se regrouper.
Les stagiaires sont récupérés par un hélicoptère Puma SAR (search and rescue) après avoir indiqué à celui-ci la direction du vent en percutant un fumigène.